Comment dire à ma consoeur que je souhaite moins travailler ?

par Pirouette Ven 6 Avr 2012 - 15:32

Sans la froisser Embarassed

J'ai mon propre cabinet depuis presque 20 ans, en 2007 j'ai eu 1 proposition d'une structure pour une dizaine de patients à 35 km de mon cabinet. Sur cette commune exerce une collègue que je connaissais, elle m'a téléphoné pour me proposer une collaboration. J'ai accepté car j'avais envie de plus travailler (j'avais à l'époque 2 journée où je commençais à 15h) et que cette collègue était un peu dans la panade (elle a des soucis de santé). Ensuite une autre collaboratrice est arrivée. J'ai rapatrié les patients de la structure sur le cabinet, donc au total je faisais entre 20 et 25 RV . Une autre collaboratrice est arrivée l'année d'après, qui elle, a 45 / 50 RV.
Ca fait donc presque 5 ans que ça dure .... et je n'en peux plus parce que :
- c'est loin (ça me fait 50 km de mon domicile)
- les conditions d'exercice (local triste, mal chauffé - 17° au maxi cet hiver - )
- aucun matériel (la titulaire n'achète que de la papeterie ! )
- la titulaire a une déontologie silent

- la titulaire me stresse de plus en plus ("t'as vu la liste d'attente ?", "il faut prendre untel" , "j'ai dit à untel que tu lui donnerais un RV)

Je veux donc moins bosser : n'y aller qu'1 fois dans la semaine. A la rentrée j'ai 5 patients qui s'en vont et je souhaite donc ne pas prendre de nouveaux patients mais je ne veux pas abandonner mes patients actuels.
Je suis fatiguée (j'en ai fait un malaise il y a 15 jours Crying or Very sad

)

Je ne sais comment lui dire Neutral

Je me sens comme une gamine face à elle fear1

par Evi Ven 6 Avr 2012 - 15:34

Je ne comprends pas... tu travailles dans deux cabinets? Un où tu es titulaire et l'autre où tu es collaboratrice?

par supercalifragilistic Ven 6 Avr 2012 - 15:43

Mettre fin à une collaboration n'est pas "abandonner" les patients. On a toujours un pincement quand on doit s'arrêter mais aucun patient à ma connaissance n'en est jamais mort et peut-être même n'en a jamais vraiment beaucoup souffert, il faut déjà que tu arrives à déculpabiliser sur ce point... Wink

par Pirouette Ven 6 Avr 2012 - 16:34

Evi a écrit:Je ne comprends pas... tu travailles dans deux cabinets? Un où tu es titulaire et l'autre où tu es collaboratrice?

oui

par Pirouette Ven 6 Avr 2012 - 16:37

supercalifragilistic a écrit:Mettre fin à une collaboration n'est pas "abandonner" les patients. On a toujours un pincement quand on doit s'arrêter mais aucun patient à ma connaissance n'en est jamais mort et peut-être même n'en a jamais vraiment beaucoup souffert, il faut déjà que tu arrives à déculpabiliser sur ce point...

Je sais que j'ai un gros travail à faire là dessus Embarassed

Si je pars la titulaire ne les prendra pas (enfants trop jeunes et adultes trop vieux ... à son goût fear1

) et l'autre collaboratrice est complète Sad

par MarcoG Ven 6 Avr 2012 - 16:44

Et bien elle trouvera une autre collaboratrice.

Pourquoi allez bosser dans un endroit trop loin (donc trop cher), trop moche, trop froid et où tu ne te sens pas à l'aise, alors que tu peux faire autre chose ?

L'ortho n'est ni le dieu, ni la mère de ses patients. Il n'y a pas de culpabilité à éprouver.

par Invité Ven 6 Avr 2012 - 16:55

MarcoG a écrit:Et bien elle trouvera une autre collaboratrice.

Pourquoi allez bosser dans un endroit trop loin (donc trop cher), trop moche, trop froid et où tu ne te sens pas à l'aise, alors que tu peux faire autre chose ?

L'ortho n'est ni le dieu, ni la mère de ses patients. Il n'y a pas de culpabilité à éprouver.

Ah Marco....si tu savais tout ce qu'on peut trouver pour culpabiliser!! Very Happy

Franchement Pirouette, je crois qu'il faut prendre tes jambes à ton cou, et puis voilà.
Pour ce qui est de le dire à ta collègue, il faut trouver le moyen qui te convient, et le moment: face à face, par tel, en mangeant ensemble, en buvant un coup.......
Dis-toi qu'à ta place, elle ferait comme toi!

par Padmasana Ven 6 Avr 2012 - 18:56

MarcoG a écrit:L'ortho n'est ni le dieu, ni la mère de ses patients. Il n'y a pas de culpabilité à éprouver.

Ah oui, ça c'est vraiment un truc que j'ai compris, je te rejoins à 100%.

Allez courage Pirouette, dis-lui que tu ne reprendras pas en septembre !! On est tous derrière toi !

par OrthoLuz Ven 6 Avr 2012 - 19:21

Le fait de réduire à un seul aller-retour est un choix (tu n'auras pas assez de patients dans ton propre cabinet) ou une "obligation morale" (pour ne pas abandonner les patients, ta collègue, parce que tu culpabilises)...

Parce qu'une collaboration est un contrat que tu peux rompre (moyennant préavis) et si tu veux tout envoyer "bouler" et bien, n'hésites pas... pour ta santé physique et mentale. Après que tu lui donnes la vraie raison ou une autre....
Déculpabilises (ils sont meilleurs que moi dans les messages au-dessus) et dis-toi que tu auras certainement d'autres patients sur ton propre cabinet pour "compléter" (si c'est pour raison "financière" que tu voulais continuer là-bas...). Et certainement que l'autre collab' prendra tes patients en priorité avant de prendre des nouveaux, voilà tout...

par laurent Gretcha Ven 6 Avr 2012 - 19:22

Quand sera la date d'anniversaire de votre contrat? C'est une période propice à une discussion/renégociation...

par Pirouette Ven 13 Avr 2012 - 14:48

Mon contrat est daté du 27 septembre, il y a 3 mois de préavis.
Sachant que sur le contrat elle a écrit qu'elle "m'assure entre 10 et 20 RV".
Je vais donc assurer 10 RV.

Et bonne nouvelle : 1 ortho va s'installer prochainement dans cette commune top1

Je suis trop sentimentale en fait Neutral

J'ai l'impression d'abandonner les patients, et puis je m'entends très bien avec l'autre collaboratrice : nous bossons les mêmes jours, on échange beaucoup, on partage nos idées, notre matériel, on travaille différemment mais on se complète (on a quelques patients communs).

par Pirouette Ven 13 Avr 2012 - 14:51

OrthoLuz a écrit:Le fait de réduire à un seul aller-retour est un choix (tu n'auras pas assez de patients dans ton propre cabinet) ou une "obligation morale" (pour ne pas abandonner les patients, ta collègue, parce que tu culpabilises)...

Je ne comprends pas trop ta phrase scratch

par Claudie Ven 13 Avr 2012 - 14:54

J'ai l'impression que tu n'es pas vraiment sûre de ton choix finalement, alors pèse bien le pour et le contre, prends ta décision et une fois que c'est fait, tu vas au bout...
Soit ta collègue est capable de comprendre tes raisons et elle accepte les choses avec philosophie, soit ce n'est pas le cas et ça se passera moins bien, mais ce n'est pas ton problème du moment que tu fais les choses correctement...

par OrthoLuz Ven 13 Avr 2012 - 16:39

Pirouette a écrit:
OrthoLuz a écrit:Le fait de réduire à un seul aller-retour est un choix (tu n'auras pas assez de patients dans ton propre cabinet) ou une "obligation morale" (pour ne pas abandonner les patients, ta collègue, parce que tu culpabilises)...

Je ne comprends pas trop ta phrase

Pardon, c'était une question mais j'ai oublié de mettre le

en arrivant au bout de ma phrase.... Embarassed

je voulais savoir pour quelle raison tu "maintenais" une journée par semaine.... alors que cette situation te pèse...

par Pirouette Ven 13 Avr 2012 - 17:09

Claudie a écrit:J'ai l'impression que tu n'es pas vraiment sûre de ton choix finalement, alors pèse bien le pour et le contre, prends ta décision et une fois que c'est fait, tu vas au bout...

Je suis sûre de ce que je veux faire (je n'en peux plus physiquement et plein de petites broutilles qui pourrissent ma pratique se sont accumulées) c'est vis à vis des patients que je culpabilise Sad

par Pirouette Ven 13 Avr 2012 - 17:11

OrthoLuz a écrit:je voulais savoir pour quelle raison tu "maintenais" une journée par semaine.... alors que cette situation te pèse...

Par rapport aux patients pale

par laitmiel Ven 13 Avr 2012 - 20:17

Pirouette...

C'est facile à dire et sans doute beaucoup moins à faire : "ne jamais oublier que nous ne sommes pas irremplaçables". Pour le petit nombre de patients que tu souhaites conserver, ceux-ci n'auront pas de difficultés à trouver un autre rdv, d'autant plus si une conseur s'installe bientôt. Bien sûr que l'on partage une relation importante avec nos patients, voire implicante. On s'attache à eux aussi... Mais, il ne faut pas que ce lien devienne affectif, et il faut penser que la séparation est souvent plus dure pour nous que pour eux. Les petits s'adaptent très vite, ils doivent changer tous les ans de maître/sse et pourtant ils les voient bien plus que nous ! Nous sommes des thérapeutes, nous ne faisons pas partie de la famille. Ce n'est pas comme si tu laissais 70 rdv dans une zone sans ortho !

Penser que l'on est pas indispensable.
Penser à soi, à son besoin et son bien-être...
Et encore et toujours déculpabiliser...

Si tu prends les choses sous un autre angle : d'autres patients t'attendent ailleurs... Eux aussi ont besoin d'ortho.

Bon courage, va de l'avant (et comme dis Claudie, sois sure de ton choix et après plus de question à te poser, fonce ! (Tu verras, une fois qu'on est bien on oublie très vite et la culpabilité s'éloigne comme par magie))

L.

par Padmasana Ven 13 Avr 2012 - 21:25

Je rejoins laitmiel à tout niveau.

Courage Pirouette !!

par Hectorette Lun 21 Mai 2012 - 23:32

Sabine a écrit:
Ah Marco....si tu savais tout ce qu'on peut trouver pour culpabiliser!!

L'autre jour, en supervision, la psy nous a dit (mais je le savais déjà en fait) que la culpabilité ne sert strictement à rien; j'ai décidé de me mettre cette phrase dans un coin de ma tête.

par Pirouette Mar 22 Mai 2012 - 17:08

J'ai mis résolu puisque j'arrête cette collaboration Laughing

par Claudie Mar 22 Mai 2012 - 17:59

Une bonne continuation à toi alors ! Smile

par Fanny28 Mer 23 Mai 2012 - 13:49

bonne continuation!!!!
J'aime bien ta phrase sur la culpabilité Hectorette!
Aller, j'en ajoute une: les cimetières sont remplis de gens indispensables...

par Loukoum Mer 23 Mai 2012 - 22:38

Hectorette a écrit:
Sabine a écrit:
Ah Marco....si tu savais tout ce qu'on peut trouver pour culpabiliser!!

L'autre jour, en supervision, la psy nous a dit (mais je le savais déjà en fait) que la culpabilité ne sert strictement à rien; j'ai décidé de me mettre cette phrase dans un coin de ma tête.

J'aimerais bine parfois être supervisée aussi...ça s'est mis en place comment dans ton coin Hectorette ?

D'autres font-ils partie de groupe d'analyse de pratique ? Sont-ils supervisés ?

par Hectorette Mer 23 Mai 2012 - 23:03

C'est par une collègue qui connaissait la psy qui en a parlé; se sont inscrites les personnes intéressées; certaines n'ont pas adhéré. Mais je constate que ça fait peur à pas mal de personnes: j'ai des collègues qui seraient intéressées mais n'osent pas (aller fouiller dans les ressentis, c'est pas toujours facile).

par **propylene** Jeu 24 Mai 2012 - 9:50

La supervision, c'est par ici!
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Wink

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