Débat : bilan pour tiers temps

sincèrement, la plupart des gamins, même sans QI, on sait pertinemment qu'ils fonctionnent non? surtout qu'à présent la déficience est en dessous de 70... alors à part pour certains cas limites, les autres, je demande un QI mais je ne m'embête pas trop si c'est pas possible.

NB : je ne pose que très peu de diagnostic de DL ou DP, mais parfois c'est qd même tellement évident qu'il n'y a pas de déficience!

DP ? Tu parles de dyspraxie ?

non, non, pardon Dysphasie! je ne me risquerais pas à poser un diag de dyspraxie, ce n'est pas notre rôle!

Excuse moi Chipy, hou là, chui fatiguée moi...

Voilà la définition du handicap :

"Définition légale du handicap en France :
La loi du 11 février 2005 dans son Article 114 donne la définition suivante du handicap : " Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant.

La définition du handicap selon l’OMS :
"Elle comprend 3 dimensions qui révèlent autant de composantes du handicap. Ces concepts sont les suivants : déficience, incapacité et désavantage.

- Déficience : " Dans le domaine de la santé, la déficience correspond à toute perte de substance ou altération d'une fonction ou d'une structure psychologique, physiologique ou anatomique. "

- Incapacité : " Dans le domaine de la santé, une incapacité correspond à toute réduction (résultant d'une déficience) partielle ou totale de la capacité d'accomplir une activité d'une façon normale ou dans les limites considérées comme normales, pour un être humain. "

- Désavantage : " Dans le domaine de la santé, le désavantage social d'un individu est le préjudice qui résulte de sa déficience ou de son incapacité et qui limite ou interdit l'accomplissement d'un rôle considéré comme normal, compte tenu de l'âge, du sexe et des facteurs socioculturels. "

Il y a aussi celle-ci :
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Barbalala31 a écrit:Le diagnostic de dyslexie se pose par exclusion, nous le savons.

après j'ai toujours eu un peu de mal avec ça ... car franchement on peut cumuler plusieurs handicaps... Je ne vois pas pourquoi on peut être entendant et dyslexique mais pas sourd ET dyslexique, les causes ne sont pas les mêmes ... Alors certes, la surdité ne vient pas simplifier le schmilblick mais à la base, dans mon idée ( et je ne détiens pas la vérité ) , ce n'est pas la surdité qui va créer la dyslexie ( elle va l'aggraver, certes, mais pas en être à l'origine ). C'est simplement un exemple hein, tout ça pour dire que cette histoire de définition par "exclusion" me paraît très réductrice.

Après on est d'accord : finalement on s'en fiche de mettre un terme précis sur un trouble car on évalue les troubles et on voit ce qu'on peut faire pour les pallier... que ces troubles s'appellent dyslexie ou "troubles du langage écrit" ...

Cela dit pour certains c'est vraiment réconfortant de savoir que ça ne vient pas d'eux, d'un manque de travail, ou autre. Et mettre un terme sur le problème aide bien pour cela...
... Genre, si on disait  à un myope : "ben si t'y vois pas de loin c'est car tu fais pas l'effort de bien regarder" ... et  le pauvre a beau s'acharner à essayer de mieux y voir rien n'y fait , alors que si on lui dit "mon pauvre , t'aspas de bol mais tu es myope, c'est pas de ta faute ( on lui énumère les causes de la myopie, etc ): tiens mets cette paire de lunettes et tu verras que ça ne te guérira pas de ta myopie certes mais que ça t'aidera bien au quotidien, alors maintenant c'est à toi de penser à emporter ta paire de lunettes avec toi et de penser à la mettre quand il faut " .
BREF    Mémé aurore est encore partie à cent mille lieues sous la mer avec ses exemples moisis , mais ...

Pour le reste je trouve que les "vrais" dyslexiques (oui y'en a ) : on les repère en général assez bien  et pour moi ils sont en situation de handicap. Après c'est "moins grave" qu'un bras amputé , certes, mais c'est un handicap.

Admin a écrit:Il y a aussi celle-ci :
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Complètement d'accord avec mémé Aurore.

Signé : mémé Evi

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Evi a écrit:Complètement d'accord avec mémé Aurore.

Signé : mémé Evi

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allez zou :

Je ne pense pas qu'une personne dyslexique ne puisse pas être désavantagée par ses difficultés ou en souffrir, mais juste que ce n'est pas une voie d'avenir que de pousser les "dys" à se faire connaître comme handicapés. On parle de droits reconnus sur le papier uniquement.

Dans la pratique, les personnes plus lourdement touchées (autisme, polyhandicap, grand âge, maladies neuro-dégénératives) sont déjà prises en charge dans des conditions précaires. Si on était en pleine augmentation des droits sociaux, je ne dis pas, mais actuellement, les citoyens veulent juste que leurs prélèvements obligatoires n'augmentent plus. Ce sont eux qui financent la solidarité. Donc il n'y a pas grand avenir à se faire reconnaître comme ceci ou cela, sachant qu'on n'aura pas grand chose de plus et qu'il faudra se débrouiller quand même.

Ça doit être la saison des changements de surnoms, puisque Miss Parenthèse et Magic Evi s'auto-baptisent Mémé...
Soit. C'est votre choix. Et nous allons essayer de nous en souvenir

La jeune fille dont je parlais a redoublé la troisième, la seconde et la première. Elle est en 2ène année de BTS à 24 ans, a trouvé quelque chose qui la motive. On peut dire qu'elle en a ch...... Quand elle était en 4ème (donc il y a environ 10 ans), on parlait à peine des PAI, tiers temps et autres joyeusetés j'étais à la demande des parents allée au collège pour rencontrer ses profs et essayer de leur expliquer ce qu'était une DL. J'étais arrivée dans une salle où se trouvaient une bonne vingtaine de personnes: tous les profs, le CPE, la principale et ses adjoints, le médecin sco et les 2 parents.... et me suis retrouvée au tribunal avec des personnes hyper agressives qui dès que j'ouvrais la bouche pour essayer d'expliquer me coupaient: "mais c'est n'importe quoi, on marche sur la tête....". Je suis partie au bout de 20 minutes en claquant la porte et en disant à la principale (que je connaissais et que je pensais cool et juste vu que ma fille était aussi scolarisée là): "Honnêtement vous me décevez vraiment là".
Le père (qui donc est pas mal) avait tout enregistré sur son ordi portable en faisant semblant de prendre des notes. Les parents voulaient porter plainte.
Bref, la gamine a changé d'établissement et a continué à son rythme. Et quand j'ai fait son bilan il y a 15 jours j'étais stupéfaite des progrès qu'elle avait continué à faire (je l'avais vu il y a 2 ou 3 ans pour le 1/3 temps du bac. Mais elle a toujours un TSLE et a besoin de ce tiers temps.

laurent Gretcha a écrit: Miss Parenthèse

Je relance le sujet car je suis confrontée à une demande de bilan pour un patient que j'ai suivi il y a un bout de temps et qui est maintenant en première et voudrait obtenir un tiers temps et donc refaire un bilan: le dernier datant 'il y a deux ans et demi.

Franchement, au dernier bilan il souffrait d'une dyslexie/dysorthographie vraiment cognée et depuis il n'a pas fait de séances de rééducation et ne souhaite pas les reprendre. En plus il n'est évidemment disponible qu'hors temps scolaire et donc sur les créneaux sur lesquels moi je ne suis pas dispo. Donc ça m'emm**** de refaire un bilan.

J'ai dit à la mère que je lui ferai un courrier explicatif pour dire que la dyslexie et la dysorthographie était des troubles persistants dans le temps et qu'en l'absence de rééducation les choses ne risquaient pas d'évoluer (en gros).

Il me semble avoir vu passer un message sur quelqu'un qui avait fait ça il y a quelque temps mais je n'arrive pas à remettre la main dessus.... Est-ce que quelqu'un pourrait éclairer ma lanterne?

Vous feriez quoi à ma place?

J'avoue que je suis usée de toutes ces demandes de bilan "de complaisance"...

Pareil que toi, suis dans l'embarras. Ce n'est pas complètement de la complaisance quand le trouble est réel, mais si on ne fait rien pour l'arranger, je ne vois pas pourquoi le faire valoir.

Ce n'est pas pour moi de la complaisance. Cet enfant a un trouble, il a été suivi pour cela, il n'a pas envie d'être suivi de nouveau, mais se dit qu'il pourrait bénéficier de temps supplémentaire, pourquoi pas. Si ça passe pour lui comme ça et que ses capacités actuelles lui suffisent... qui est-on pour juger de cela?

Bah oui mais est-ce que cela va l'aider à démarrer dans la vie, d'avoir du temps en plus à des exams qui ne valent pas grand chose ? Ce n'est pas un jugement moral... C'est un constat que la mesure n'est pas très aidante. Et c'est vrai que si tous les lycéens faibles s'engouffrent dans la brèche, on n'a pas fini de bilanter.

Les règles sont floues en effet, et le principe du 1/3 temps ne représente pas la même chose pour tout le monde. Je reprends une comparaison lue sur FB je crois (Gaby?): si un handicapé ne veut plus faire de kiné pcqu'il en a marre, est-ce qu'on lui retire ses béquilles?

Sinon je comprends qu'on en ait marre de ces demandes, mais ce sont les médecins qui ne sont pas clairs.

Pareil, ça me lasse ...de toute façon je n'ai plus de place pour des bilans...si ce sont des anciens patients, je les vois en bilan dès que je peux, mais il ne faut pas qu'ils soient pressés...sinon, si ce sont des ados qui n'ont jamais voulu être suivis mais veulent bien profiter du tiers temps, ils ne sont pas prioritaires pour moi.
Ta comparaison avec un handicap physique ne tient pas, François, parce que le tiers temps n'est pas une béquille , il me semble, si on ne sait qu'en faire, si on lit mal, qu'on ne comprend pas bien, qu'on écrit à la va comme je te pousse sans savoir se relire et s'autocorriger,...

Erreur de prénom dans la réponse à Laurent je crois...

Je terminerai plus tard que prévu 2 soirs de suite, la semaine prochaine, pour un de ces satanés bilans urgentissimes. La commission, elle, se donne plusieurs mois pour statuer. Mais elle est le pot de fer et moi le pot de terre.

Reste la question éternelle : passer la carte Vitale ou pas ? Et si non, tarif libre ou pas ?

Là je ne sais vraiment pas comment faire, je pensais faire ce courrier mais à vous lire j'ai des doutes...
Sauf que bon, moi finir plus tard c'est pas trop possible car je vais chercher mon fils chez la nounou...
Admin quand tu parles de tarif libre sans carte vitale, tu parles sérieusement?

@ Claudie: pour le handicap je persiste. Même sans prise en charge, apprentissage ou entraînement pour profiter de ce tiers temps, il sera utile et procurera un avantage à tous ceux qui sont en difficulté ou lents. J'en suis persuadé, et en plus même si ce n'était pas le cas il suffit que certains élèves (ou parents) le croient pour que les demandes continuent d'affluer, tant que les médecins/commissions diverses nous renverront le ballon....

@ salomésalomé: à l'impossible nul n'est tenu.

Pardon Laurent, j'ai répondu à François alors que c'était toi qui avais posté !

Je comprends tes arguments, et sans doute as-tu raison , en ce qui concerne la lenteur de lecture. N'importe  quel élève en difficulté sur ce plan aura un benéfice à relire 5 fois son texte , à condition de ne pas avoir de troubles de compréhension associés, qui l'empêchent de tisser les bons liens quel que soit le nombre de lectures effectuées...
Mais j'avoue que, pour avoir fait de nombreux bilans avec des ados capables de m'expliquer tranquillement qu'ils ne voulaient pas perdre du temps à se faire suivre, je suis devenue assez blasée sur le sujet.

La sécu paie quand même un bilan , alors que le trouble ne sera jamais pris en charge, et qu'en prime l'ado en question n'a pas spécialement envie de se faire aider.

Mais comme tu dis, à l'impossible nul n'est tenu, et mon emploi du temps résout la question pour moi...

(Message édité car repris aprés un bug, merci de t'être inquiété Alain ! )