Formation dysgraphie

Bonjour à tous

La dysgraphie est l'un de nos domaines d'intervention qui sont envahis par d'autres thérapeutes. Evoludys nous propose de nous améliorer dans ce type de rééducation :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

L'intervenante (en tout cas celle de la formation dont je viens de recevoir la pub), est justement une rééducatrice en écriture, ancienne institutrice, et non une orthophoniste. Elle tient ce site :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

hum ... je ne savais même que c'était "clairement" dans la nomenclature , je viens d'aller vérifier : amo10

Tu n'as pas eu de cours là-dessus pendant ta formation initiale ? A Tours, nous avons eu ça en 3ème année.

... ben ça ne m'a pas marquée Aucun souvenir ...

( d'après ce que j'ai compris ce n'est clairement dans la nomenclature que depuis 2014, non ? )

J'ai l'impression d'avoir toujours connu ça : j'en ai rééduqué dans les années 90. Je préfère largement travailler ça, que l'attention et la mémoire qui ne sont pas dans la NGAP mais qu'il faut quand même rééduquer depuis quelques années. En tout cas, je vois la dysgraphie dans l'exemplaire de 2010 des Clés de la Réussite, dans les pages qui concernent la nomenclature. Je n'ai pas les précédentes sous la main.

Je pense quand même que c'est un domaine assez peu exploré par nous, ce qui permet à tout un tas de "spécialistes" de s'en occuper à notre place sans que ce soit vécu comme un exercice illégal de l'orthophonie.

Bonjour à tous,
La rééducation des troubles de la graphomotricité "à l'exclusion de la rééducation des troubles du langage écrit" figure au décret de compétence des psychomotriciens.
Décret n°88-659 du 6 mai 1988 – J.O. du 8 mai 1988
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Là c'est plus légitime : nous avons la même plate-bande. Mais ce qui m'étonne toujours, c'est le coaching.

Admin a écrit:
Je pense quand même que c'est un domaine assez peu exploré par nous

oui c'est sûr (et c'est pour cela que j'avoue honteusement que je ne savais même pas que c'était dans notre nomenclature ... )

en effet, il me semble que nous pouvons partager la prise en soin des troubles de l'écriture en première intention selon :
- composante tonique, motrice, practoconstructive, coordination visuomanuelle,  posture, latéralité ...  : psychomotricien
- composante visuospatiale, visuoperceptive, visuomanuelle... : orthoptiste
- corrélé avec le langage...: orthophoniste
- composante attentionnelle, mémoire... neuropsy.

en seconde intention, si dysgraphie avérée : l'ergo pour compensations...

c'est peut - être un peu schématique mais ça permet de s'y retrouver

moi aussi, j'ai remarqué que la dysgraphie attire de plus en plus les " vocations " : graphothérapeute, coach en écriture, enseignant recyclé...  
et dernièrement de l'hypnose pour l'écriture !

J'avais entendu parler de la formation de Laurence Pierson et j'ai acheté récemment les petits livres qu'elle a écrits pour l'apprentissage de la lecture aux éditions Samir :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Il y a aussi Barnabé le pirate, et deux autres livres avec des digraphes et non seulement des syllabes simples comme Lila et Barnabé.

Par contre pour ma part je n'ai quasiment jamais eu de demande en dysgraphie (j'ai eu un cas mais il a très vite disparu dans la nature et ce n'était pas la plainte principale).

Bonjour,
J'ai fait cette formation qui s'est avérée intéressante mais frustrante aussi ; en effet, Laurence Pierson (qui est une très bonne formatrice je trouve) nous donne quelques pistes intéressantes pour diagnostiquer et rééduquerle graphisme mais énonce clairement que nous n'aurons pas toute la démarche pour la rééducation car :
- manque de temps (en effet, 2 jours de formation, c'est court)
- c'est le travail des rééducatrices en graphisme (j'ai eu l'impression d'être une concurrente possible tout à coup, ça n'était pas très agréable).
C'était donc à la fois intéressant mais.... frustrant car incomplet...

Bonjour j'étais tentée par cette formation mais dans le programme on parlait déjà de comment mieux orienter, donc si c'était encore payer pour faire du dépistage....
J

C'est un peu ça l'idée, même si des outils sont donnés pour se dépatouiller avec un enfant dysgraphique. Maiiiis... il manque des éléments pour que ça soit complet (àmha, j'aimerais avoir d'autres retours que le mien sur cette formation pour étoffer les échanges )

Jess a écrit: c'est le travail des rééducatrices en graphisme (j'ai eu l'impression d'être une concurrente possible tout à coup, ça n'était pas très agréable).

Mais alors c'est à n'y plus rien comprendre : c'est dans notre nomenclature ou pas ? Parce que si oui : c'est bizarre d'expliquer à des ortho que ce n'est pas leur travail mais celui d'autres rééducateurs

Rééducation des troubles du graphisme et de l'écriture : AMO 10.

Oui c'est dans notre nomenclature, comme il est dans notre nomenclature de rééduquer beaucoup de choses pour lesquelles on ne se sent pas forcément compétente en sortant de l'école!

Oui mais alors du coup, si on revient sur les propos de la formatrice dont vous parliez, même en étant une "bonne formatrice", je trouve que c'est un peu maladroit qu'elle explique à des ortho qu'elle ne les formera pas "complètement" car ce n'est pas à eux de rééduquer ce trouble

de part leur complexité et multiplicité, il me semble que les difficultés avec l'écriture relèvent souvent de différentes spécialités : orthoptie, orthophonie, psychomot, ergo, neuropsy... ( dont je parlais dans un message un peu plus haut ).
il ne me paraît pas très raisonnable qu'une spécialité, à elle seule, veuille s'en approprier la rééducation.

du moment que les troubles de l'écriture restent dans les mains des paramédicaux ou professionnels de la santé ...
parce-ce que moi, "rééducatrice en écriture", connais pas ! c'est une profession reconnue et réglementée ?

En ce qui me concerne, je préfère adresser en psychomot les dysgraphiques, car je pense que notre maigre formation ne nous permet pas d’approfondir notre bilan pour ces pathologies...mais là où ça bloque, c’est sur le plan financier , et je me retrouve avec deux enfants dysgraphiques dont les parents ne peuvent pas assumer les frais de psychomot....

Claudie a écrit:En ce qui me concerne, je préfère adresser en psychomot les dysgraphiques, car je pense que notre maigre formation ne nous permet pas d’approfondir notre bilan pour ces pathologies...mais là où ça bloque, c’est sur le plan financier , et je me retrouve avec deux enfants dysgraphiques dont les parents ne peuvent pas assumer les frais de psychomot....

Idem

Psychomotus a écrit:de part leur complexité et multiplicité, il me semble que les difficultés avec l'écriture relèvent souvent de différentes spécialités : orthoptie, orthophonie, psychomot, ergo, neuropsy... ( dont je parlais dans un message un peu plus haut ).
il ne me paraît pas très raisonnable qu'une spécialité, à elle seule, veuille s'en approprier la rééducation.

Oui je suis assez Ok avec toi sur ce point (qui est d'ailleurs applicable à beaucouuuuuup (voire la majorité...) de troubles que nous prenons en charge... ).

Vous avez beaucoup de patients qui voient orthoptiste + orthophoniste + psychomot + ergo + neuropsy?

Pauvres enfants...

propylene a écrit:Vous avez beaucoup de patients qui voient orthoptiste + orthophoniste + psychomot + ergo + neuropsy?

Pauvres enfants...

Déjà, il faudrait qu'il y ait tout ça aux alentours ! Et puis, effectivement, c'est ingérable pour les enfants, mais également pour les parents !

+1 !

 pas tout en même temps propy. sauf peut-être dans la phase d'investigation et d'évaluation où on avance successivement, histoire de balayer différentes hypothèses et avancer par élimination.
ensuite, la rééducation peut porter sur une, deux voire trois prise en soin maximum ( simultanée ou temporiser ).
on peut temporiser et tenter de rééduquer ( faire émerger les compétences ) en première intention et seulement envisager dans un second temps ( si échec ou écriture pas assez fonctionnelle ) compensations chez l'ergo.