Continuer le libéral ? Faire une pause et se réinstaller plus tard ?

Tout est dans le titre...

Il n'y a pas de raison d'être pessimiste : profession conventionnée, demande abondante. Cependant la confiance va mettre du temps à revenir.

J'ai fait des courses ce matin, et en passant en centre-ville, j'ai vu que nombre de commerçants avaient déjà vidé leur fonds.  

On s'approche sérieusement du prix d'une installation au niveau des pertes/relances/investissements. Une réflexion s'impose, surtout si on comptait bouger géographiquement.

Bonsoir je suis salariée ,j'avais un projet de redémarrer une activité libérale à temps partiel (après un arrêt de 2 ans) effectivement je vais réfléchir et rester salariée pour le moment.Après il peut être intéressant de se réinstaller dans une zone sous dotée si c'est possble.A réfléchir

Bah Dobo, tu es plutôt bien lotie, dans ta transition professionnelle.

Le délai de RDV, on l'a plus ou moins partout. Le problème, c'est plutôt de restaurer la confiance de la patientèle.

L'autre souci, c'est le scénario "stop and go" avec alternance de confinement/déconfinement, s'il y a des pics réguliers. On ne pourra pas emprunter tous les six mois...

Personnellement j'avais en tête un changement depuis un moment car je me plais moyennement là où je suis (loyer élevé, voisinage pas terrible, 30 min de voiture depuis mon domicile...).
J'avais pour projet de faire un achat dans un endroit plus proche de chez moi (ma zone est soit disant sur-dotée mais toutes les orthos sont débordées quand même!).

Mes problèmes avec la situation :
- mon préavis est de 6 mois
- la période actuelle n'est pour le moins pas idéale pour un emprunt, d'autant que mon apport est en train de fondre, étant donné que je puise dans mes économies pour survivre (je n'ai droit à aucune aide pour l'instant, ni IJ ni fonds de solidarité)

Si mon préavis avait été plus court, je crois que je l'aurais posé, et essayé de tout recommencer ailleurs en septembre une fois la/les vagues passées, plutôt que de payer autant pour un local vide...

Selon la théorie des pertes irrécupérables, on peut parfois perdre beaucoup trop parce qu'on n'a pas accepté une perte au départ (en gros je vois qu'un truc ne marche pas, mais je continue de perdre encore plus pour ne pas "gâcher" ce que j'ai déjà perdu). https://www.youtube.com/watch?v=GCmfXMMhRzk

Si tu ne veux pas relancer ton cabinet actuel, cela pourrait coûter moins cher d'accepter la perte de six mois de loyers (ou moins si tu prends quelques patients cet été), que de réinvestir beaucoup plus ... pour ne pas perdre six mois de loyers. Sachant que ces mois sont déduits du BNC.

Enfin c'est très dur pour tout le monde de décider, car il faut avoir de quoi encaisser la perte de revenus. Pas de chômage indemnisé, postes salariés sans doute plus rares, et réinstallations difficiles si les banques deviennent frileuses avec la crise. On peut être défensives ("je me bats pour ce que j'ai") ou offensives ("je saisis l'occasion pour chercher mieux quand ça ira mieux").

Peony a écrit:
Si mon préavis avait été plus court, je crois que je l'aurais posé, et essayé de tout recommencer ailleurs en septembre une fois la/les vagues passées, plutôt que de payer autant pour un local vide...

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Je ne sais pas si ça peut te rassurer ou pas mais j'ai connu il y a quelques années cette situation : location d'un local pro (assez cher ) dans un bled pourri , envie de m'en aller de là ... bloquée par cette histoire de préavis de 6 mois du local professionnel ... Et puis je me suis dit "foutu pour foutu tant pis" ... et je suis partie ... Je me suis réinstallée de l'autre côté de la France (suis partie de l'Ouest pour aller à l'Est) , réouvert de zero un cabinet pro ... et payé mon ancien loyer pro , "pour rien" (puisque je ne l'occupais plus ...), pendant 4 mois (j'avais donc l'ancien loyer à payer + le nouveau loyer pro)(+ mon loyer perso !!! ).

C'était pas marrant-marrant mais avec notre boulot nous avons (enfin ... nous avions ... on verra en sortant de cette crise sanitaire si c'est toujours le cas...) la chance de pouvoir ouvrir un cabinet , en partant de zero, et d'avoir un emploi du temps complet en un mois et demi (en gros ... le temps de faire passer les bilans, etc) . Du coup c'était "tenable" de gérer les deux loyers pro pendant ces 4 mois ... et franchement je n'ai jamais regretté d'avoir "payé pour rien" (enfin je m'en serais bien passée hein mais bon ... ) ces 4 mois car je pense que j'aurais pété un plomb si j'étais restée 4 mois de plus dans ce bled

Bref si tu sais où tu veux aller, si tu sens que c'est un endroit "porteur" pour le boulot , ne regarde pas trop les mois de loyer "à l'eau" (en plus avec un peu de bol ton proprio trouvera quelqu'un pour relouer ton local avant la fin de ton préavis, donc tu n'auras rien à payer)(bon dans mon cas j'ai espéré ça mais ça n'est jamais arrivé, uh uh , j'ai eu à payer les 4 mois jusqu'au bout ).

+1 Aurore tu as fait le bon choix. Mais tu avais un bon plan en perspective. En ce moment, c'est moins évident d'avoir un bon plan en vue, vu qu'on ne sait pas trop.

Sinon une année sabbatique à la campagne, vous y avez pensé ? Parce que si on doit emprunter 10.000 par ci 10.000 par là, ce serait mieux de se mettre au vert sans trop dépenser.

Le bon plan serait de s’installer en zone très sous dotée. Les aides sont alléchantes.

@ SophieGar

Ca fait cogiter cette théorie des pertes irrécupérables en effet!
Pour l'instant je n'ai pas de plan précis et la situation force un peu à l'attentisme... Mais dès que ça s'éclaircira un peu, je vais effectivement me lancer. Quitte à encaisser des pertes autant en profiter pour faire un changement positif.

@Aurore
Merci de ton retour Aurore, ça a tendance à me rassurer que tu n'aies pas regretté ton choix... Je n'en suis pas encore à péter un plomb dans mon local actuel mais je m'en approche doucement

Personnellement, j'avais un projet d'installation en zone très sous dotée à 500 km de chez moi. Et vu le confinement, impossible d'aller sur place visiter des locaux, des maisons.
Je ne vois pas comment mener ce projet à bien à distance, et quand nous pourrons réouvrir nos cabinets, ce sera difficile de fermer une semaine pour se déplacer.

A chacun de voir, il n'y aura pas foule cet été de toute façon. Enfin j'espère me tromper.

Intéressante, cette théorie dite des coûts irrécupérables ! Vécue maintes fois, pour ma part. Parfois, on sent des choses dans notre vie, on en tire des enseignements et plus tard, on découvre qu'il existe une formalisation de ces fonctionnements

Tout à fait, beaucoup de choses peuvent être formulées de manière différente, par les sagesses traditionnelles (religion, penseurs célèbres) ou des approches plus scientifiques.

C'est une question à se poser en effet. D'autant qu'on voit mal le bout du tunnel.