Alors ça ! .... je reste sans voix ! (patient qui part chez 1 consoeur après mon bilan initial)

Laurose a écrit:Et que pensez-vous d'une consoeur qui reçoit un enfant de CE1 pour bilan fin juin, dit aux parents que les troubles sont assez sévères et qu'il aura besoin d'une rééducation jusqu'en 6ème, le prend en charge pendant les vacances et fin aout leur dit qu'elle n'a plus de place en septembre pour le suivre....sympa, il a juste servi de bouche trou pour combler son planing pendant les vacances!!!

Je me renseignerais auprès de la dite consoeur afin d'établir la véracité des propos (transmis par la famille?), qui peuvent aussi avoir été "déformés" ou mal compris.....

+1
Je pense que ça dépend.

Imaginons que la dite ortho ait précisé qu'elle n'aurait qu'un créneau sur temps scolaire à la rentrée.
Les parents sont d'accord.
Arrive la rentrée, finalement, les parents demandent le mercredi à 18h.
-> Impasse.

malheureusement, ce ne sont pas les premiers parents que je rencontre qui me font part de cela. Par manque de place dans le secteur, certains enfants ne sont vus par cette consoeur que pendant les vacances scolaires... 2 séances à la Toussaint, 3 à Noêl, 2 en février...pensez vous qu'un suivi dans ces conditions soit bénéfique pour ces patients??? perso, j'en doute...

Moi, je trouve ça pas mal d'intensifier pendant les vacances quand c'est possible, mais bien sûr, la rééducation ne s'arrête pas le reste du temps... J'ai du mal à imaginer la logistique de tout ça.

J'imagine bien le résultat que ça aurait sur moi :

Sur moi aussi

Il m'est arrivé la même chose cette semaine....j'ai dit à la mère que je n'avais pas de place non plus , ce qui est vrai....

Laurose a écrit:Et que pensez-vous d'une consoeur qui reçoit un enfant de CE1 pour bilan fin juin, dit aux parents que les troubles sont assez sévères et qu'il aura besoin d'une rééducation jusqu'en 6ème, le prend en charge pendant les vacances et fin aout leur dit qu'elle n'a plus de place en septembre pour le suivre....sympa, il a juste servi de bouche trou pour combler son planing pendant les vacances!!!

J'en pense qu'elle a bien de la chance d'avoir des dons de voyance pour prédire la durée d'une rééducation...

je déterre cette discussion

l'orthophoniste installée à quelques centaines de mètres fait des bilans jamais normés ni chiffrés (n'en possède pas...) et envoie les patients en cours de rééducation pour faire réaliser et rédiger des CR pour les dossiers MDPH: c'est pas mal non plus ça!

je sais qu'elle a déjà répondu à des collègues que le matériel de bilan était trop cher, qu'elle ne croyait pas à la dyslexie (n'en aurait vu qu'un seul de toute sa carrière)

on m'a déjà effectivement remis un de ses CR "cet enfant lit lentement, se tortille sur sa chaise, ne semble pas intéressé; il confond des sons et a besoin de séances"

......



je plains tout de même les parents tombés sur elle, pourtant, depuis toutes ces années, sa réputation devrait la précéder...

J'ai eu le cas avant les vacances de Noël. Une maman m'appelle pour son fils de 8 ans qui a besoin d'un bilan normé pour le dossier MDPH; elle m'explique qu'il est suivi en orthophonie mais que son ortho ne peut pas lui faire ce bilan car n'a pas les tests... J'ai refusé de faire le bilan en expliquant pourquoi.

Ici aussi, nous avons des appels de parents qui n'ont pas pu faire effectuer des bilans par des orthos ayant suivi leurs enfants...ça me dépasse ...

moi aussi ça me dépasse...

Moi aussi. C'est quand même prendre les bons côtés de la convention mais sans les mauvais... et en chargeant les collègues.

ce n'est même pas "prendre les bons côtés de la convention": le bilan est obligatoire et le CR aussi non?

Je suis d'accord qu'il y a des pratiques "non-conformes" ou insuffisantes. En revanche, il est habituel (et malheureux) que les familles/partenaires contactent les autres cabinets quand un refus, même justifié, est formulé.

L'orthophoniste est tenu de fournir un bilan toutes les 50 séances (je ramène pour ma part à un an parce que c'est long). Par contre, les demandes de CR hors-cadre sont très nombreuses, tous les trois mois, pour une ESS, etc.. Cela représente trop de travail d'une part, et tous les tests sont cramés si on les utilise trop d'autre part. Donc effectivement, on a un travail de pédagogie et de communication à faire sur les bilans (quand ils sont facturés 250 euros par les professions non conventionnées, cela limite tout de suite, mais les nôtres sont tenus pour gratuits).

Quant à reprendre ses anciens patients, ce n'est pas une obligation conventionnelle, c'est un principe éthique de continuité des soins. Les familles qui ont déjà vu plusieurs orthophonistes et continuent à "nomader gaiement", les demandes purement enseignantes alors que les soins sont arrêtés depuis plusieurs années, autant de choses bien déplaisantes auxquelles on peut dire non.

François a écrit:Par contre, les demandes de CR hors-cadre sont très nombreuses, tous les trois mois, pour une ESS, etc.. Cela représente trop de travail d'une part, et tous les tests sont cramés si on les utilise trop d'autre part.

Dans ce cas, je transmets le CR initial (avec éventuellement une note d'évolution, si ça se justifie), en insistant sur le fait que c'est le seul CR auquel nous sommes légalement tenus.

lilibleu a écrit:ce n'est même pas "prendre les bons côtés de la convention": le bilan est obligatoire et le CR aussi non?

Bien sûr... Je parlais plus généralement: le conventionnement apporte des avantages (patients remboursés etc) et des obligations, parmi lesquelles le (vrai) bilan avec CR... Qu'on sorte du cadre par erreur, oubli ou même incompétence peut arriver, mais quand c'est un choix systématique et permanent de ne pas respecter les règles par confort personnel, flemme ou refus d'apprendre, là c'est différent...

Claudie a écrit:Ici aussi, nous avons des appels de parents qui n'ont pas pu faire effectuer des bilans par des orthos ayant suivi leurs enfants...ça me dépasse ...

Bien contente de te relire Claudie... ça faisait longtemps me semble-t-il

finalement, cela me choque encore plus que ce ne soit pas un cas isolé...

j'aurais vraiment honte de dire ça à un patient......

Il me semble qu'on a le choix des bilans, je ne crois pas que soit inscrite quelque part l'obligation de faire passer des bilans normés et chiffrés (ce n'est pas mon cas, hein, j'ai été formée par Khomsi!)

Ce n'est pas inscrit dans la nomenclature en tout cas.

A une époque, il y avait eu une "architecture du bilan" mise en place. Et là, il me semblait qu'ils parlaient de résultats chiffrés. Mais c'est loin dans mon souvenir.

L'architecture rédactionnelle du bilan fait partie de la convention
Structure rédactionnelle

Merci pour ce lien, qui me rafraîchit la mémoire.

Voilà ce qui est inscrit :

""Synthèse des explorations réalisées, et des tests et épreuves utilisés, suivie des résultats.""

Et c'est tout. Il n'est donc pas fait état de "résultats chiffrés". Ce qui n'est d'ailleurs pas toujours possible, selon les pathologies !

Oui tout à fait quand l'enfant est très régressé, ou non canalisé, on revient à de l'observation clinique.

J'ai déjà eu une discussion avec un médecin MPR dans une réunion qui voulait du normé et étalonné, alors que le gamin était non verbal. Bizarre...