cabinet sans salle d'attente

Bonjour

vous allez sans doute trouver ma question un peu surprenante mais peut être que certains pourront éclairer mon questionnement.

Je travaille actuellement en libéral dans un cabinet en ville mais je souhaiterai un jour par semaine me rapprocher de mon domicile et exercer donc chez moi.

Je pense donc en effet que je dois créer une adresse secondaire de cabinet mais ma question est de savoir: Peut on déclarer comme adresse de cabinet un local où nous n'avons pas de salle d'attente?

dans mon idéal, je souhaiterai exercer chez moi avec un certain type de pathologie et donc travailler plus le langage sur base d'activités réelles de la vie quotidienne et m'éloigner un peu du papier crayon pour ce genre de patients.
Je n'utiliserais donc pas à proprement parler de bureau mais bon j'ai une table dans mon salon et des chaises qui sont bien plus praticables que mon bureau je vous l'assure!! et bien sûr je n'ai pas de pièce prévue pour l'attente (mais cela demande une organisation tout à fait différente de la pratique habituelle)

alors voilà, est ce que cela vous choque?
est ce que vous pensez que cela soit possible?
est ce que cela est légal?
est ce que y'a des questions non posées que j'aurai du me poser?

merci de votre aide.

Anne

Bonjour,

Quelques pistes ici?
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Je trouve ça bof !

Les patients vont attendre sur le trottoir ?

S'il y a un abri bus pas loin....

A mon avis ingérable.
Que faire du patient qui arrive un peu en avance et de celui qui attend qu'on vienne le chercher?

Et que le patient sache comment est mon salon, ma déco, mes photos, si je suis ordonnée ou bordélique (chut dans le fond, merci ) me déplairait souverainement.
Maître mot: distance thérapeutique suffisante et nécessaire. Ce qui serait rigoureusement impossible dans un tel cadre.
Enfin, c'est mon avis et je le partage avec moi-même ;-)

..et si ta belle-mère déboule à l'improviste? Comment ça...ça ne se fait pas chez vous?

clomatisse a écrit:

..et si ta belle-mère déboule à l'improviste? Comment ça...ça ne se fait pas chez vous?

chez moi, ça l'a fait.......une fois........

J'avais mal lu : je croyais que tu prendrais ton mobilier du salon et non que tu exercerais dans ton salon j'pourrais pas !! Ma maison n'est pas mon lieu de travail, j'ai besoin de séparer les 2 (d'ailleurs je n'ai jamais habité sur mes communes d'exercice ).

Même pas en rêve!
J'ai le cabinet (tout confort) à la maison avec salle d'attente. L'entrée de la maison est commune pour le pro et le perso. J'ai ensuite une porte dans le couloir du cabinet qui mène à chez moi. Dès que le soleil pointe son nez tous mes patients attendent dans mon jardin!
C'est très pénible pour mon mari et mes amis (ou belle-mère ) lorsqu'ils viennent passer quelques jours. Impossible de manger dehors ou de faire bronzette!!!

Dans mon salon je n'y pense même pas! Faut pas tout mélanger!
Puis tu as toute ton intimité à préserver. ça va devenir très vite envahissant!!!

De plus ce qui te conviendrais à toi conviendra-t-il à ta patientèle?

en fait pour répondre à ta question ya pas d'obligation d'avoir une salle d'attente.
Mais est-ce que tu pourras à long terme gérer l'intrusion des patients dans ton intérieur ?
que ta belle-mère vienne ou pas ?
(la mienne est à 8000km )

TERRIBLE13 a écrit:Même pas en rêve!
J'ai le cabinet (tout confort) à la maison avec salle d'attente. L'entrée de la maison est commune pour le pro et le perso. J'ai ensuite une porte dans le couloir du cabinet qui mène à chez moi. Dès que le soleil pointe son nez tous mes patients attendent dans mon jardin!
C'est très pénible pour mon mari et mes amis (ou belle-mère ) lorsqu'ils viennent passer quelques jours. Impossible de manger dehors ou de faire bronzette!!!

Idem pour moi, j'exerce à mon domicile, avec 2 entrées distinctes mais pareil, dès qu'il y a un peu de soleil , les gens s'installent sans gêne aucune , dans mon jardin...et c'est très pénible...
L'an dernier, j'i chaque fois demandé d'aller attendre dans la salle d'attente...

Bref, faire tes séances dans ton salon, je trouve ça bof également.

Je ne peux pas dire que ça me "choque" (mais je ne pourrais pas non plus ), et je suppose que si tu poses la question, tu y as déjà bien réfléchi, et a priori la présence de patients dans ton chez-toi ne te gène pas plus que ça (faut dire aussi que d'après ce que j'ai compris, ce ne serait pas toute la semaine).

Légalement, je ne peux pas t'aider, mais je soulève la même interrogation qu'une personne plus haut : si les gens arrivent en avance / viennent récupérer l'enfant en retard (et, du fait que tu sois chez toi, certains pourraient bien te confondre avec la nounou !), où comptes-tu faire attendre ?
Tu ne peux vraiment pas aménager un petit quelquechose, dans ton entrée par exemple ?

Ça me parait également difficile comme organisation...

Aux orthos qui bossent chez eux, comment gérez-vous le fait de connaitre "personnellement" une partie des patients? Les copains de vos enfants par exemple? Je m'interroge car j'ai une proposition pour une collaboration dans mon village...

Bonjour,

je rejoins les avis, et je pense (en plus) que certains patients pourraient considérer comme inadéquat d'être rééduqué dans ton intérieur. Si j'étais patiente, je pense que je ne m'y sentirais pas à ma place de patient, tout simplement. Je pense que le cadre a une importance considérable: mon cabinet, c'est le lieu qui m''indique, aussi, que je suis au boulot, et justement, pas chez moi.

Comme dirait Clo, ce n'est que mon avis et je le partage avec moi-même

sunortho a écrit:Ça me parait également difficile comme organisation...

Aux orthos qui bossent chez eux, comment gérez-vous le fait de connaitre "personnellement" une partie des patients? Les copains de vos enfants par exemple? Je m'interroge car j'ai une proposition pour une collaboration dans mon village...

Très bien. Lorsque je croise la patientèle c'est un bonjour, quelques mots rarement mais jamais sur le sujet de la prise en charge. Disons que les gens font plutôt bien la part des choses. Par contre j'ai eu un problème d'impayé avec l'un des commerçants du village et là ça a été plus délicat. D'ailleurs je ne mets plus un pied chez lui!

Bonjour, j'ai une amie (en Belgique) qui exerce sans salle d'attente ( là bas ce n'est pas rare, elle est loin d'être la seule à le faire), tout se passe très bien, les gens attendent dans leur voiture et sont apparemment bien plus ponctuels, il y a eu un ou deux recadrage au début mais ça roule!

Il faut voir si l'esprit belge traverse les frontières, j'ai comme un doute. Ici, comme c'est très rare, je ne sais pas comment ça peut être perçu... Perso, je n'apprécierai pas un cabinet où je consulterai sans salle d'attente, mais bon, tout peut se faire dans ce monde, à Annebre de voir tout ça...

Idem, j'aime ma salle d'attente! mais les Belges n'étant au final pas une espèce si particulière (quoi qu'on en pense..), je témoignais juste que c'était possible!

J'ai récemment eu à consulter une psy pour mon fils. J'ai donc recontacté la vieille mienne, qui m'a proposé, connaissant ma commune d'habitation, de venir chez elle (elle habite la commune voisine) au lieu de me rendre dans son cabinet plus distant. J'ai dit oui. Une fois. Je ne m'y suis pas sentie à l'aise du tout, même si elle a aménagé une salle d'attente et un endroit pour ses consultations. J'ai eu l'impression d'être une intruse dans son environnement, j'ai vu son "intérieur", j'en sais trop sur elle. Et à la rigueur je ne comprends pas qu'elle fasse vivre ça à ses patients, surtout avec le métier qu'elle exerce, qui exige une grande neutralité. La seconde fois, nous nous sommes rendus à son cabinet. Ceci dit, ça n'a gêné que moi, mon fils n'a pas du tout vécu ça comme moi.
Je précise que je suis assez à cheval, de par mes stages et l'approche assez psy de l'orthophonie que m'a transmise la meilleure amie de ma mère, sur certains principes. Jamais de bisous à mes patients, pas de photos de ma famille dans mon bureau, j'évite au maximum de parler de ma vie, de mes enfants, aux patients comme à leurs parents, et je déteste croiser des familles que je suis (du verbe suivre) quand je suis (du verbe être) avec la mienne. Je ne prends pas en rééducation les enfants qui sont dans l'école des miens (j'ai la chance de pouvoir passer la main à mes collègues). A chacun sa vision des choses mais voilà, ça peut être gênant pour le patient même si le thérapeute est à l'aise avec ça.

Tout pareil que toi, lorthomo, en ce qui concerne la 2e partie (par contre, aucun lien avec une approche psy de mon côté, mais une volonté farouche de protéger ma vie privée). Ça ma rassure de voir que je ne suis pas la seule à fonctionner ainsi (c'est-à-dire ne rien dire sur ma vie privée, alors que la plupart des collègues que je connais en disent un minimum) mais cela me rend particulièrement mal à l'aise de parler de choses privées avec les patients (encore plus avec les parents qu'avec les patients-enfants, peut-être parce que cela me paraît plus naturel, moins intrusif).
Merci, je me sens un peu moins ovni, moins schizophrène !

Je ne suis pas à l'aise non plus si je consulte un professionnel qui affiche des photos des ses enfants (posters ou grand nombre), sauf si cela reste vraiment discret ; je fuis ceux qui ont tendance à parler de leur famille. Je crois que j'éviterai de consulter quelqu'un qui exercerait à son domicile. J'ai rencontré, étant étudiante, des orthos qui fonctionnaient ainsi (bureau à leur domicile, avec une salle d'attente quand même) et je ne m'y sentais vraiment pas bien.

Ce n'est que mon ressenti, sans doute la majorité des patients sont moins sensibles à tout ça, pas vraiment gênés, voire en "quête" d'en apprendre un peu plus sur le praticien qu'ils consultent. Je m'en suis bien rendue compte à l'approche de mon congé maternité où les questions "perso" ont commencer à fuser. Pas facile de répondre sans paraître impolie ni dévoiler ce que l'on ne souhaite pas.
Je pense qu'en exerçant chez soi, on s'expose à beaucoup plus de questions personnelles. A chacun/chacune de voir comment il/elle peut gérer ça.