ça existe encore!

petite anecdote entendue ce matin lors d'une discussion avec une collègue:
il semblerait que certaines orthos ne lisent pas les textes de loi..je croyais que cela n'existait plus, mais ladite collègue m'a dit travailler comme collaboratrice dans un cabinet de 6 orthophonistes ... dont 1 titulaire!!!
avec des clauses de non concurrence très strictes re
bon je n'en reviens toujours pas...je me suis mordue la langue pour demander le nom de cette chef d'entreprise cachée
bonne journée à tous

L'URSSAF sera ravie de requalifier le contrat de ces collaboratrices comme salariées... Et la titulaire sera également ravie...

Et oui ça existe encore.
Mais les collabs ne sont pas obligées de signer pour travailler dans une usine pareille non plus.
Et puis je crois que les orthos titulaires qui pratiquent ainsi se croient au dessus des lois pour différentes raisons:
- ce sont souvent des orthos plutot agés qui pratiquent depuis des dizaines d'années et ont acquis une bonne réputation (parfois usurpée)
- la plupart du fait de leur bouteille avancée donnent des cours à la fac d'orthophonie ou sont formateurs pour diverses formations (dont celle qui a assis leur réputation)
- et cerise sur le gateau, je pense que la majorité est syndiquée et joue un role très actif dans son syndicat régional.

Tu as des infos précises pour le dernier point, ou c'est de l'anti-syndicalisme primaire??

laurent Gretcha a écrit:Tu as des infos précises pour le dernier point, ou c'est de l'anti-syndicalisme primaire??

Keep cool...

J'ai été malpoli? je pose une question, c'est tout
D'autant plus que je serais plutôt d'accord avec Kati et Carole..: ça m'fait mal au ... cœur que ça existe encore.

laurent Gretcha a écrit:J'ai été malpoli? je pose une question, c'est tout
D'autant plus que je serais plutôt d'accord avec Kati et Carole..: ça m'fait mal au ... cœur que ça existe encore.

Non, c'est juste le smiley...

Ma première année, en 2004, j'ai été collab dans un cabinet où il y avait une titulaire pour 4 collabs.
L'une de ses collabs était là depuis 8 ans...

La titulaire nous avait expliqué qu'elle ne pouvait pas s'associer car le cabinet était une annexe de son docile personnel (une maison attenante, de 3 étages avec 5 bureaux).

Aaaaaaah un docile personnel, voilà qui doit vous faire rêver, Mesdames !

Admin a écrit:Aaaaaaah un docile personnel, voilà qui doit vous faire rêver, Mesdames !

héhé... ouep, c'est pas faux !!

Entre le "docile personnel" et le "corps" de Laurent danon-Boileau, je ne sais plus où donner de la tête!!!

althea_ a écrit:Entre le "docile personnel" et le "corps" de Laurent danon-Boileau, je ne sais plus où donner de la tête!!!

T'inquiète pas Althéa, parfois, c'est plus la tête qui parle.....
Sab

Hé les filles je sais que c'est la fin de la journée mais ça dégénère un peu là non?

Kati, c'est Althéa qui a commencé!!

Sab

oui on a perdu Althea (perso, Danon Boileau, je l'ai trouvé passionnant mais pas sexypour un sou )

Mon cher Laurent, ce soir je discute avec la remplaçante de mon associée qui a commencé aujourd'hui et on parle du centre référent car elle y a fait un long stage pendant ses études.
Elle me parle de l'ortho qui y travaille: 55/60 ans qui a un cabinet libéral en ville où elle ne met quasi jamais les pieds, a 5 collabs à qui elle demande 30% de rétro chacun, 2 ans minimum de présence, à qui elle impose une clause de non réinstallation qui comprend la Belgique et la Suisse; a qui elle ne fournit aucun matériel, même pas le PQ et qui se défend en disant que cela ne les intéresse pas de s'associer et qu'ils trouvent plus confortable de rester en collab.
Ma description était donc bien réaliste (Ok pour le syndicat j'en ai peut être rajouté mais pas si sûr).

Bref tant que de jeunes ortho accepteront de bosser dans ces conditions pour rester dans la grande ville et ne pas aller dans les cambrouses où il y a de la demande (une de mes ex collab qui s'est installé à 40 bornes de la city et qui cherche une remplaçante pour son congé mat qui doit débuter en avril n'a pas eu UN appel depuis qu'elle a mis son annonce en novembre alors qu'elle un planning bien rempli avec de supers horaires et qu'elle demande une rétro minimum) on est pas sortis de l'auberge.

Kati désabusée (et pourtant un peu vieille ortho)

Kati a écrit:
Elle me parle de l'ortho qui y travaille: 55/60 ans qui a un cabinet libéral en ville où elle ne met quasi jamais les pieds, a 5 collabs à qui elle demande 30% de rétro chacun, 2 ans minimum de présence, à qui elle impose une clause de non réinstallation qui comprend la Belgique et la Suisse; a qui elle ne fournit aucun matériel, même pas le PQ et qui se défend en disant que cela ne les intéresse pas de s'associer et qu'ils trouvent plus confortable de rester en collab.

Je suis effarée, attristée, déprimée... Je me demande quel genre de rapports elle entretient avec ses collab'. Ca doit quand même pas être de la franche camaraderie dans ces conditions...

Elle mérite d'être dénoncée cette nana! C'est impensable et j'appelle pas ça du travail mais de l'escroquerie organisée qui devrait être jugée et punie!!
Je trouve ça dégeulasse!!
Signé Une ortho qui n'a pas mis longtemps à s'associer pour ne pas refiler une semaine bien chargée de boulot à sa collègue pendant des années...

Kati a écrit:Mon cher Laurent, ce soir je discute avec la remplaçante de mon associée qui a commencé aujourd'hui et on parle du centre référent car elle y a fait un long stage pendant ses études.
Elle me parle de l'ortho qui y travaille: ////
Ma description était donc bien réaliste (Ok pour le syndicat j'en ai peut être rajouté mais pas si sûr).

Bien sûr, Kati. Je ne dis pas que ça n'existe pas, et je suis autant dégoûté que toi par de telles pratiques. Je critiquais simplement la relation négrière-enseignante-responsable syndicale, que je trouve un peu rapide. Même si je sais que le fait d'être syndiqué (ou enseignant) n'est absolument pas un certificat de bonne conduite, on en a entendu parler ici entre autres.

Bref tant que de jeunes ortho accepteront de bosser dans ces conditions pour rester dans la grande ville et ne pas aller dans les cambrouses où il y a de la demande///

Ce forum, (avec autres, et aussi grâce à certaines lectures, suivez mon regard) permettront j'espère d'améliorer certaines choses en "portant une bonne parole" et en apportant des infos (diverses, et même parfois divergentes), autant pour les relations titulaire/collab que pour la répartition géographie.

Pour les relations, je suis d'accord. Les choses évoluent.

Pour la répartition, je n'y crois pas.

Je suis d'accord, il ne faut pas faire de raccourci facile .
Il existe encore des gens compétents et honnètes parmi les enseignants et les syndicalistes , je veux y croire malgré l'expérience syndicale désastreuse que j'ai pu avoir par le passé...

Ce genre de pratique existe, oui, malheureusement ; maintenant, avec les nouveaux contrats de collaboration, il y a belle lurette que les collaboratrices en question pourraient s'installer avec la patientèle qu'elles se sont constituées.
Si elles sont maso...Car enfin, on ne peut pas dire que la titulaire leur facilite la tâche, si elles doivent tout se payer !
Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'elles y trouvent certainement leur compte quelque part...

Oui, le seul compte qu'ils y trouvent c'est de travailler en plein centre de Big City.
Je ne pense pas qu'il y ait de telles pratiques dans les cambrouses.
Mais à la place de la patientèle je me poserais des qustions sur ce cabinet. 5 collabs ça fait un peu usine non? Bon je suppose qu'ils ne travaillent pas tous en meme temps (faudrait 5 bureaux séparés pour se faire) et que le titulaire leur a interdit de poser leurs plaques sur la façade pour que ça ne se voit pas trop (alors que c'est obligatoire pour les collabs)

quand on commence à bosser, je peux comprendre qu'on se fasse un peu avoir, on ne connaît pas grand chose aux frais d'un cabinet, comment le faire tourner...

mais là, une collab qui reste 8 ans au même endroit, c'est qu'elle le veut bien! J'ai tenu un an seulement dans un cabinet qui prenait l'eau de partout (au sens propre du terme!), avec une imprimante toujours en panne, une planche sur 2 tréteaux pas fixée pour bureau et des étagères plutôt pleines de poussière que de matériel. Ben l'année d'après, me voilà installée avec une collègue et bien contente d'avoir sauté le pas !
Ces collab ne connaissent pas ce forum, elles doivent avoir peur de se lancer!

Kati a écrit:Oui, le seul compte qu'ils y trouvent c'est de travailler en plein centre de Big City.
Je ne pense pas qu'il y ait de telles pratiques dans les cambrouses.
Mais à la place de la patientèle je me poserais des qustions sur ce cabinet. 5 collabs ça fait un peu usine non? Bon je suppose qu'ils ne travaillent pas tous en meme temps (faudrait 5 bureaux séparés pour se faire) et que le titulaire leur a interdit de poser leurs plaques sur la façade pour que ça ne se voit pas trop (alors que c'est obligatoire pour les collabs)

détrompe toi!!! la collègue m'a dit qu'elles avaient 6 bureaux dans le cabinet, toutes à temps plein!!! chapeau bas la titulaire elle n'a pas attendu les conseils de Guillaume pour préparer sa retraite!!!

Dans mon cas, j'avais un beau bureau personnel, dans une belle maison, les collabs qui étaient là depuis plus longtemps avaient leur plaque.
Je versais 25% de rétro, mais les autres versaient une sommes fixe (ptet 800 euros, je suis pas sûre).

Nan, le truc vraiment vraiment choquant quand j'y repense, c'était qu'en décrochant le téléphone on devait dire "Cabinet de XYZ bonjour", et sur nos CR on devait mettre en en-tête le nom de la titulaire en gros au milieu, et en-dessous en petit le nom des collabs, et entourer le sien!

Sinon c'était plus ou moins en cambrousse, petite ville mais paumée, dans le 59