Centre de formation en orthophonie à Limoges

L'Université de Limoges a, en concertation avec la Région, créé une nouvelle composante universitaire appelée Ilfomer, Institut Limousin de FOrmation aux MEtiers de la Réadaptation.
Cette composante accueillera dès septembre deux formations, les ergothérapeutes d'une part et les orthophonistes d'autre part.
Les directrices des études sont respectivement ergothérapeute et orthophoniste.

L'inscription au contrôle des aptitudes pour la filière orthophonie aura lieu du 31 mai, donc dès demain, au 22 juin 17 h, cachet de la Poste faisant foi. Elle s'effectue d'abord par Internet, sur le site d'Ilfomer :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
et est complétée par courrier.

La date de l'écrit est fixée au 3 septembre, les oraux auront lieu fin septembre, la rentrée est prévue le 15 octobre.

Et dire que ça fait des lustres qu'on poireaute dans les DOM pour l'ouverture d'un cursus...
Combien de places à Limoges?

Je trouve que tout ceci manque de transparence et de vision d'ensemble. Pourquoi crée-t-on des écoles à tour de bras, depuis quelques années, alors que rien n'avait bougé pendant un temps fou ? Comment détermine-t-on le nombre de places ? Qui débloque les crédits qui permettent de financer toutes ces nouvelles écoles, en ces temps de disette budgétaire ?

Et par-dessus tout : pourquoi emmène-t-on tant de nouvelles recrues vers un métier que l'on étrangle financièrement en même temps ? Les jeunes sont peu nombreux à le savoir avant de s'inscrire au concours. On leur tend un piège, finalement.

Je peine à trouver des réponses à ces questions lancinantes.

Admin a écrit:Je trouve que tout ceci manque de transparence et de vision d'ensemble. Pourquoi crée-t-on des écoles à tour de bras, depuis quelques années, alors que rien n'avait bougé pendant un temps fou ? Comment détermine-t-on le nombre de places ? Qui débloque les crédits qui permettent de financer toutes ces nouvelles écoles, en ces temps de disette budgétaire ?

Et par-dessus tout : pourquoi emmène-t-on tant de nouvelles recrues vers un métier que l'on étrangle financièrement en même temps ? Les jeunes sont peu nombreux à le savoir avant de s'inscrire au concours. On leur tend un piège, finalement.

Je peine à trouver des réponses à ces questions lancinantes.

Nous ne sommes pas les plus à plaindre: regarde les étudiants en psycho!
Dans la conjoncture universitaire actuelle je préfère regarder le verre à moitié plein...

C'est surtout lié à des ambitions politiques et à des égos de personnes... Du moins, c'était comme ça à Poitiers.

Evi a écrit:C'est surtout lié à des ambitions politiques et à des égos de personnes... Du moins, c'était comme ça à Poitiers.

Oui, dans d'autres écoles aussi, je confirme...

Nous devrions peut-être faire remonter ses préoccupations aux syndicats... Je n'ose imaginer notre situation dans 5 ans si cela continue.

Complètement d'accord avec cette idée. D'autant plus que ça aurait un sens de créer des écoles dans des régions sous-dotées (Limoges en est une) si, par ailleurs, on descendait le numérus clausus dans les régions sur-dotées. Je crois que si nous somme plusieurs à écrire au syndicat pour expliquer nos inquiétudes, elles seront peut etre entendues... mais il faut qu'on soit plusieurs !

Juste pour info. Il y a 3 ans le numérus clausus de Paris a été augmenté de quasi 30. C'était ingérable, cela s'est fait sans concertation avec l'école qui au contraire aurait préféré diminuer la promo. Du coup cela a été en partie corrigé.
Les écoles ne sont donc pas toujours demandeuses, et surtout celles existantes ne veulent pas toujours plus d'étudiants donc il faut les caser ailleurs. Parallèlement en effet je pense que les aspects politiques existent. Ils sont couteux.
Je me répète mais je crois que si les régions proposaient (au lieu d'ouvrir une école pour 10) à des étudiants de financer leurs études contre un certain nombre d'années en région sous dotées se serait un axe intéressant, et installés ces étudiants auraient peut-être envie de rester.

Admin a écrit:Je trouve que tout ceci manque de transparence et de vision d'ensemble. Pourquoi crée-t-on des écoles à tour de bras, depuis quelques années, alors que rien n'avait bougé pendant un temps fou ? Comment détermine-t-on le nombre de places ? Qui débloque les crédits qui permettent de financer toutes ces nouvelles écoles, en ces temps de disette budgétaire ?

Et par-dessus tout : pourquoi emmène-t-on tant de nouvelles recrues vers un métier que l'on étrangle financièrement en même temps ? Les jeunes sont peu nombreux à le savoir avant de s'inscrire au concours. On leur tend un piège, finalement.

Je peine à trouver des réponses à ces questions lancinantes.

Si on devait arrêter de former à toutes les professions qui ont vu leur pouvoir d'achat diminuer, on ne formerait plus grand monde

Je dois dire que Marco n'a pas tout à fait tort...

Peu de professions perdent systématiquement l'inflation tous les ans. Un métier est avant tout un gagne-pain, pas un apostolat. Quand de jeunes Fécampois viennent me demander des précisions sur le métier, je leur décris systématiquement notre lente décrépitude, avec des chiffres précis (ex : +1,2% depuis 2003). En général, cela ne les décourage pas. Mais au moins ils postulent aux concours en connaissance de cause.

Limoge
j'avais entendu parler de Rouen (en projet)... il y en a d'autres nouvelles ?

Pas à ma connaissance, mais je ne suis pas syndiqué. Si certains savent des choses, l'info m'intéresse aussi.

En projet aussi Clermont Ferrand pour la rentrée 2013

Clermont-Ferrand ce n'est pas 2014? j'ai entendu dire ça...mais p-e que les "on-dits" se trompent

Si on devait arrêter de former à toutes les professions qui ont vu leur pouvoir d'achat diminuer, on ne formerait plus grand monde

Notre formation ne nous prépare qu'à ce métier, à l'instar des kinés, psychomots, ergos... Ce n'est pas comme une formation plus généraliste : psycho, lettres...ou l'on peut viser beaucoup de métiers différents.

C'est toujours en projet à Rouen, nous avons reçu un mail du syndicat il y a quelque mois nous demandant notre avis...mais pour l'instant, c'est la gué-guerre entre le syndicat et le chu pour savoir par qui va "diriger" cette école... Le chu (enfin surtout le CRTA) voudrait que l'école soit dans ses murs, le syndicat apparemment ne serait pas d'accord...
Enfin bref, le pb reste le même.. à savoir que c'est bien beau d'ouvrir des écoles un peu partout...malheureusement, aucune diplômée ne reste dans notre belle région normande pourtant elle aussi largement sous dotée (en tout cas pour l'Eure et l'Orne), c'est ce qui s'est passé l'année dernière lorsque la première promo de Caen est sortie...