Allocations familiales : ne pas dépasser 5 595 € de revenu mensuel

salomeslalome a écrit:

veronique hortet a écrit:

Molortho a écrit:J'ai déjà eu cette discussion avec mes collègues qui étaient outrées par cette mesure... Moi je trouve ça bien. Un couple avec deux enfants qui gagne près de 6000 euros par mois a-t-il vraiment besoin de toucher les allocations familiales ? J'ai du mal à comprendre. 5600 euros, c'est quand même beaucoup, non ? Ne faudrait-il pas laisser cet argent aux gens qui touchent le smic ou même moins ?
Mes amies qui se plaignaient ont chacune une femme de ménage, partent en vacances au moins une fois par an, vont très fréquemment chez l'esthéticienne, scolarisent leurs enfants dans le privé, possèdent chaucune une grande et belle maison etc... Je ne vois pas ce qui justifie qu'elles touchent les allocations familiales, ou alors je me trompe sur le rôle de ces allocations. Désolée si je blesse quelqu'un !

+1

+2, le rôle premier des allocs est complètement dépassé, comme beaucoup d'autres choses qui perdurent d'ailleurs...

Sur ce point je suis assez d'accord mine de rien, mais alors je comprendrais mieux qu'on les supprime pour tout le monde et que l'on trouve une autre façon d'aider les gens qui en ont besoin. C'est jouer sur les mots vous me direz, mais sur le fond je trouve ça très différent tout de même.

Evi a écrit:

supercalifragilistic a écrit:Je reviens encore un peu à la charge.
Molortho, Véronique, imaginons que la CPAM vous classe demain dans les orthophonistes à revenus confortables et qu'à ce titre elle décide que pour vous l'aide à la télétransmission sera 2 ou 4 fois moins élevée que celle que reçoivent les orthophonistes qui ont gagné moins que vous cette année, puisque vous n'en avez quand même pas tellement besoin. Continueriez vous de penser que c’est tout à fait juste ?

Et si en plus le prix du logiciel, de la maintenance, de l'ordinateur que vous avez acheté étaient eux mêmes supérieurs aux prix pratiqués pour votre collègue parce qu'ils seraient déjà calculés en fonction de vos revenus et que quand même bon ça va bien vous avez les moyens.

J'avais fait une réponse que j'ai effacée. Je ne veux en général pas me lancer dans ce genre de conversation parce que je trouve que ça n'a pas vraiment sa place sur un forum. Internet débride certains (on le voit déjà ici), et parler politique, économie sur un forum en pleine journée de travail, je trouve ça bizarre. Mais bon...

Cela dit, Super, je trouve que ta comparaison est franchement curieuse... Parce que là, tu parles d'ortho qui ont la possibilité de gagner pareil pour le même temps de travail. Alors que les autres posts parlent de CSP différentes.

C'était pour ramener le problème à une échelle plus proche de nous, trouver un exemple peut-être plus parlant. Je n'ai apparemment pas trouvé le bon.

Sauf que les allocations familiales seront calculées sur les revenus du FOYER. Donc effectivement c'est un mauvais exemple...

Tu soulèves d'ailleurs un point intéressant : les cotisations sont calculées sur les revenus de chacun, mais pas les prestations.

Oui, comme en salariat on a des prélèvements sur son salaire brut; Par contre les impôts sont bien calculés sur les revenus du foyer également.

De plus en plus de voix s'élèvent d'ailleurs pour que chaque membre du foyer fiscal paie son impôt sur le revenu. Exemple : http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-86535-individualisation-de-limpot-la-famille-et-le-fisc-1001991.php

Quelles en sont les raisons?

L'amélioration de la condition de la femme, notamment.

Hum...J'ai lu l'article, à méditer...

Je pense que s'il n'y a même plus de "solidarité" au sein du couple et qu'on individualise tout, la notion de famille perdra encore un peu de sa valeur. J'ai subi une vie de couple avec un budget séparé pour chacun, c'était (en gros) chacun pour sa pomme, ben, franchement, c'est pas joli-joli, ça ne va pas dans le sens de l'entraide, du partage, de la solidarité et de la protection de chacun (notamment de celui qui gagne moins... c'est-à-dire la femme... temps partiel, tout ça tout ça).

Donc selon moi, Nadjet se trompe de moyens. Et franchement, est-ce une priorité ? Bref.

Pour ce qui est des allocs, je n'ai pas d'avis sur la question. Je bénéficie d'un certain nombre d'aides de l'état (mère célibataire, sans pension alimentaire, cf. plus haut), je suis heureuse que ça existe, mais je pense que le système est inéquitable. Il serait plus juste que chacun participe aux cotisations dans la mesure de ses moyens. Après, la répartition des allocs, je ne sais pas ce qui serait judicieux.

Le principe de la cotisation proportionnelle aux moyens, c'est ce qui existe (hors allègements, comme pour le contrat incitatif et le pacte de responsabilité).

Ah oui, je me suis mal exprimée et je ne suis pas au point sur ces questions.
Je pensais aux impôts sur le revenu, je fais sans doute un hors-sujet...

Je trouve que chacun devrait en payer, même à un très faible niveau pour ceux qui sont dans la mouise, pour éviter le déséquilibre des personnes qui donnent beaucoup et ne reçoivent rien (mais ne sont pas à plaindre financièrement généralement) et les personnes qui reçoivent beaucoup (et en ont la nécessité) et ne donnent rien. Parce que ça crée de la rancœur chez ceux qui payent mais aussi une certaine désinvolture chez ceux qui reçoivent, et c'est quand même dommage.

Padmasana a écrit:ça crée de la rancœur chez ceux qui payent mais aussi une certaine désinvolture chez ceux qui reçoivent, et c'est quand même dommage.

Je trouve que c'est dit avec beaucoup de diplomatie et ça résume assez bien mon idée sur la question

Jess a écrit:

Padmasana a écrit:ça crée de la rancœur chez ceux qui payent mais aussi une certaine désinvolture chez ceux qui reçoivent, et c'est quand même dommage.

Je trouve que c'est dit avec beaucoup de diplomatie et ça résume assez bien mon idée sur la question

J'ai mis du temps à élaborer ma phrase, j'avoue

Et tu ne l'as pas perdu ton temps. Effectivement c'est très justement dit

Bien, il semble que je me sois trompée sur le rôle des allocations familiales. Pour moi c'était une somme qui sert à aider les gens qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Ma vision n'est donc pas en adéquation avec les textes. Ceci dit, quand je vois la galère dans laquelle certaines personnes se trouvent, je me trouve nantie alors que je suis très très loin de faire partie des plus aisés. Et pourtant je n'ai pas sans cesse besoin de compter. Il ne reste rien à la fin du mois, ou très peu, mais je mange, je me vêts, je me chauffe, j'ai de l'eau potable au robinet et l'électricité, je peux me permettre quelques activités, je ne pars pas en vacances tous les ans loin de là mais je m'en fiche je suis bien dans mon jardin. J'ai les moyens de me cultiver, un accès facile à toutes sortes de choses qui me permettent de m'ouvrir au monde et aux autres. J'ai une voiture, un ordinateur, une tablette et des tas et des tas d'objets partout.
Je suis loin d'être quelqu'un qui tend l'autre joue et j'aime mon petit confort. Si je peux avoir plus, je prends. Mais je suis prête à renoncer à 130 euros de plus par mois si ça peut servir à d'autres qui en ont davantage besoin que moi. Je ne pense que ce soit être un mouton que de penser comme cela. J'ai beaucoup de chance et je la mesure.

Quant à la notion de "beaucoup", c'est vrai qu'elle est très relative.
Surtout parce que la plupart d'entre nous vit toujours légèrement au-dessus de ces moyens, ou en tout cas le souhaiterait. J'aimerais pouvoir me payer les services d'une femme de ménage, j'aimerais avoir un nouvel ordinateur et une voiture en laquelle j'aurais un peu plus confiance, j'adorerais partir faire du ski chaque hiver et voyager. Mais je sais que si j'obtenais tout cela, j'aurais d'autres envies qui seraient au-dessus de mes moyens.
Alors voilà, ce n'est peut-être pas le rôle des allocations familiales que de répartir l'argent, je conçois que cela puisse être énervant de toujours donner pendant que d'autres reçoivent mais n'oublions quand même pas de voir ce qui nous reste.
Allez, j'arrête de me faire à la fois moralisatrice et avocat du diable. Je souhaiterais simplement que chacun soit conscient de son bonheur de vivre ici et cesse de tirer la tronche, c'est tout, en fait. Simpliste mais efficace pour être heureux. Une vraie bisounourse.

Tu as raison. Nous ne sommes pas à plaindre, loin de là. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle cette mesure va passer sans souci. Juin était mon dernier mois à 130 €, mais je ne péricliterai pas à partir de mercredi. Et notre beau métier nous permet de compenser cette baisse de revenu en travaillant davantage.

Spéciale dédicace à Alain, qui aime nous voir heureux.

J'aime te voir positiver. Je vais donc t'aider un peu plus : tu achèteras moins de terrine de sanglier et ce ne sera que mieux pour tes artères.

Evi a écrit:J'aime te voir positiver. Je vais donc t'aider un peu plus : tu achèteras moins de terrine de sanglier et ce ne sera que mieux pour tes artères.

Oui, mais le producteur de terrine de sanglier, tu y as pensé à lui??

pas grave tout ça, en effet,
quand on voit les stats de la sécu (voir dans l'autre file) on voit bien qu'on a de la marge et qu'on pourrait facilement doubler notre CA (voir les CA des autres pros paramed)

le problème c'est quand nous serons obligés de travailler plus de 24h00 par jour

J'en ai soupé du "on n'est pas les plus à plaindre".
Ne peut-on donc se plaindre que quand on est les plus à plaindre?  

(nb : Je crois que je ne suis pas concerné par la perte des allocations familiales)

Tu crois ? Tu n'es pas sûr ? Tu n'as pas vérifié ? Tu ne dois pas en avoir tellement besoin ...

propylene a écrit:J'en ai soupé du "on n'est pas les plus à plaindre".
Ne peut-on donc se plaindre que quand on est les plus à plaindre?  

(nb : Je crois que je ne suis pas concerné par la perte des allocations familiales)

Quand on file sa visa à sa femme pour s'éclater pendant les soldes, je pense qu'on n'est pas à plaindre.