charte de bonne conduite?

Voilà maintenant plusieurs années que je me pose la question de rédiger une charte, à proposer aux nouveaux patients. Ces quelques semaines de confinement ont, je trouve, amplifié ces "incivilités" (je sais, le mot est fort, mais je n'en trouve pas d'autre...) et je me dis que c'est sans doute le moment... est-ce que certains parmi vous font signer un document en début de PEC? histoire de poser le cadre, ce qu'est une rééducation ortho, ce à quoi moi je m'engage, ce à quoi je leur demande de s'engager... histoire aussi d'avoir quelque chose sur quoi s'appuyer quand ça dérape. Je ne veux pas un "règlement de la prise en charge ortho" hein ! mais quelques chose qui encadre de façon bienveillante et qui rassure aussi...

Oui ça se fait, et même depuis longtemps. Perso je n'adhère pas (pas assez de souci pour sur-formaliser les choses, et en plus je suis persuadé qu'il n'y a pas qu'une bonne manière de faire quand il y a tant de type de patients..) mais il y avait eu des modèles de "contrats" à signer proposés sur des groupes FB.

L'inconvénient d'un écrit est de fixer les choses. Je te réponds cela car c'est la réponse qu'on m'a faite quand j'ai soumis ton idée à des soignants confirmés (médecins, etc...).

Il est clair qu'on doit mettre des limites et ne pas tout accepter, mais donner un document dès le départ peut plomber la relation avec des patients qui n'auraient pas abusé.

A l'inverse, ceux qui abusent ont l'art de tester les limites, liront les petites lignes de la charte, et iront et jusqu'au bout de ce qui est supportable. Par exemple, je tolère trois absences excusées par trimestre sauf cas exceptionnel -  sinon je trouve que l'ortho est inutile. Si je le mets par écrit, certains seront ravis de penser qu'ils "ont droit' à ces trois absences, parce que pour eux c'est un service qu'ils doivent consommer à leur guise.

Ma réponse est un minimum de sélection au départ, en fixant bien ses limites lors des premiers RDVs. Les gens qui ne comprennent pas abandonnent... Mais je reconnais que je cherche toujours à améliorer et à limiter les abus.

ce que tu dis, François, est très judicieux... j'avais envisagé cette idée, aussi parce que j'ai beaucoup de mal à être ferme, à dire stop à ceux qui abusent... Mais comme tu le fais remarquer, c'est à double tranchant, et je vais sans doute renoncer pour cette année encore. Sans doute faut il que je travaille davantage sur moi
Bonne journée à tous

François a écrit:L'inconvénient d'un écrit est de fixer les choses. Je te réponds cela car c'est la réponse qu'on m'a faite quand j'ai soumis ton idée à des soignants confirmés (médecins, etc...).

Il est clair qu'on doit mettre des limites et ne pas tout accepter, mais donner un document dès le départ peut plomber la relation avec des patients qui n'auraient pas abusé.

A l'inverse, ceux qui abusent ont l'art de tester les limites, liront les petites lignes de la charte, et iront et jusqu'au bout de ce qui est supportable. Par exemple, je tolère trois absences excusées par trimestre sauf cas exceptionnel -  sinon je trouve que l'ortho est inutile. Si je le mets par écrit, certains seront ravis de penser qu'ils "ont droit' à ces trois absences, parce que pour eux c'est un service qu'ils doivent consommer à leur guise.

Ma réponse est un minimum de sélection au départ, en fixant bien ses limites lors des premiers RDVs. Les gens qui ne comprennent pas abandonnent... Mais je reconnais que je cherche toujours à améliorer et à limiter les abus.

c'est très pertinent et cela conforte mon fonctionnement mais je n'étais pas allée si loin dans la compréhension des processus

Et puis, il y a aussi ceux qui lisent en diagonale et qui comprennent l'inverse de ce que tu as marqué !

Oui qui ne savent pas bien lire tout simplement... Cela n'a rien d'exceptionnel dans notre public.