Acceptation des soins à domicile
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sylvieortho
propylene
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Acceptation des soins à domicile
Bonjour les amis,
Je reviens sur une de mes préoccupations du moment, la mise en accessibilité des locaux.
Je pense signer dans une maison médicale après quelques années de clandestinité à la maison (je paye la contribution économique au Trésor, mais je n'ai rien dit à la mairie, me disant que je pourrais bouger s'ils n'étaient pas d'accord).
Qu'on parle de travaux de mise en conformité ou de location à l'extérieur, tout cela est onéreux pour moi, des sommes à 4 ou 5 chiffres...
Par le jeu des vases communiquants, je vois avec beaucoup moins de bienveillance les demandes de soins à domicile : il faut savoir, ou on nous fait faire des travaux et les personnes se déplacent, ou on est autorisé à substituer l'accessibilité et c'est nous qui nous déplaçons
Je suis tenté de refuser à l'avenir toute nouvelle demande de domicile, même si mon idéalisme en souffre.
Avec le consumérisme ambiant, je suis souvent énervé par des demandes que je trouve limite. Les MG cela ne les dérange pas de prescrire du domicile aux autres, quand eux ils ont droit de sanctionner financièrement quand c'est abusif (enfin quand on parle avec eux, ils en voient aussi des vertes et des pas mûres, du genre "venez en urgence, mais pas à 12 H parce qu'on mange).
Je pense à des séquelles d'AVC avec un petit déficit moteur ou visuel mais qui font quand même leurs courses et qu'on croise en ville.
Pareil quand les gens sont âgés mais valides, on se dit aussi qu'on va éviter le bus ou la conduite par un aidant alors hop, domicile.
Et je ne parle pas des appels délirants qui ne sont même pas discutables (on m'a demandé de faire 20kms parce qu'une dame ne voulait qu'un "orthomme", même avec une bonne quizaine de cabinets au voisinage)
En même temps c'est dur de fixer ses propres critères quand on est pas en phase le prescripteur. Quand je vois la personne souffrante dans son lit médicalisé, y'a pas photo, je me sens à ma place.
Dans d'autres cas, je me sens le dindon de la farce, surtout quand personne d'autre ne se déplace... Ajoutez la pression pour dire qu'on veut pas que les handicapés aient leur place, et la moutarde me monte vraiment au nez.
Comment gérez vous cela ?
Je reviens sur une de mes préoccupations du moment, la mise en accessibilité des locaux.
Je pense signer dans une maison médicale après quelques années de clandestinité à la maison (je paye la contribution économique au Trésor, mais je n'ai rien dit à la mairie, me disant que je pourrais bouger s'ils n'étaient pas d'accord).
Qu'on parle de travaux de mise en conformité ou de location à l'extérieur, tout cela est onéreux pour moi, des sommes à 4 ou 5 chiffres...
Par le jeu des vases communiquants, je vois avec beaucoup moins de bienveillance les demandes de soins à domicile : il faut savoir, ou on nous fait faire des travaux et les personnes se déplacent, ou on est autorisé à substituer l'accessibilité et c'est nous qui nous déplaçons
Je suis tenté de refuser à l'avenir toute nouvelle demande de domicile, même si mon idéalisme en souffre.
Avec le consumérisme ambiant, je suis souvent énervé par des demandes que je trouve limite. Les MG cela ne les dérange pas de prescrire du domicile aux autres, quand eux ils ont droit de sanctionner financièrement quand c'est abusif (enfin quand on parle avec eux, ils en voient aussi des vertes et des pas mûres, du genre "venez en urgence, mais pas à 12 H parce qu'on mange).
Je pense à des séquelles d'AVC avec un petit déficit moteur ou visuel mais qui font quand même leurs courses et qu'on croise en ville.
Pareil quand les gens sont âgés mais valides, on se dit aussi qu'on va éviter le bus ou la conduite par un aidant alors hop, domicile.
Et je ne parle pas des appels délirants qui ne sont même pas discutables (on m'a demandé de faire 20kms parce qu'une dame ne voulait qu'un "orthomme", même avec une bonne quizaine de cabinets au voisinage)
En même temps c'est dur de fixer ses propres critères quand on est pas en phase le prescripteur. Quand je vois la personne souffrante dans son lit médicalisé, y'a pas photo, je me sens à ma place.
Dans d'autres cas, je me sens le dindon de la farce, surtout quand personne d'autre ne se déplace... Ajoutez la pression pour dire qu'on veut pas que les handicapés aient leur place, et la moutarde me monte vraiment au nez.
Comment gérez vous cela ?
Dernière édition par François M le Ven 1 Aoû 2014 - 20:14, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Acceptation des soins à domicile
La mise aux normes ne semble pas concerner les cabinets dans une local d'habitation.
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- Thomas -
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propylene- Admin
- Messages : 11608
Date d'inscription : 04/01/2010
Age : 46
Localisation : Normandie
Re: Acceptation des soins à domicile
Le "semble" est bien le problème, c'est un environnement juridique insécure, et c'est pour cela que les entreprises hésitent à investir en France (on ne peut pas planifier les budgets à long terme car la loi change tout le temps).
Il y a eu des questions au sénat sur ce cas de figure (qui concerne beaucoup d'archis et d'avocats par exemple, qui travaillent chez eux).
On lit parfois que ce ne sont pas des ERP s'il n'y a pas de séparation absolue entre pro et perso, mais aussi que toute pièce susceptible d'accueillir du public doit être aux normes ERP. Il faudrait que la loi précise les choses explicitement.
En l'absence de mesure claire, ce sont les commissions qui vont apprécier l'esprit de la loi avec plus ou moins de zèle, et une inégalité sur le territoire. Enfin, en général, ils ne plaisantent pas, la ligne de l'APF est dure.
La question concernait plutôt la contradiction manifeste entre le principe de l'accessibilité partout et le fait de maintenir des prestations à domicile.
Il y a eu des questions au sénat sur ce cas de figure (qui concerne beaucoup d'archis et d'avocats par exemple, qui travaillent chez eux).
On lit parfois que ce ne sont pas des ERP s'il n'y a pas de séparation absolue entre pro et perso, mais aussi que toute pièce susceptible d'accueillir du public doit être aux normes ERP. Il faudrait que la loi précise les choses explicitement.
En l'absence de mesure claire, ce sont les commissions qui vont apprécier l'esprit de la loi avec plus ou moins de zèle, et une inégalité sur le territoire. Enfin, en général, ils ne plaisantent pas, la ligne de l'APF est dure.
La question concernait plutôt la contradiction manifeste entre le principe de l'accessibilité partout et le fait de maintenir des prestations à domicile.
Invité- Invité
Re: Acceptation des soins à domicile
Dans mon département la DDTM ne veut rien savoir, je veux transformer une partie de chez moi en cabinet et il me classe en ERP 5 avec la seule certitude que ça va me couter un bras juste pour être ne règle car ici il n'y a pas moyen d'échapper aux domiciles.
Le seul autre intérêt que d'être ne règle, à ce stade, c'est qu'on pourra moduler le cabinet en appartement accessible aux PMR, le cas échéant.
Le seul autre intérêt que d'être ne règle, à ce stade, c'est qu'on pourra moduler le cabinet en appartement accessible aux PMR, le cas échéant.
sylvieortho- Messages : 1057
Date d'inscription : 18/03/2011
Re: Acceptation des soins à domicile
Oui, on peut voler sous le radar, mais quand on essaye de régulariser les dérogations sont refusées. Tous les pros du bâtiment le disent, plus les collègues qui ont essayé.
Je me suis dit qu'une activité secondaire en maison médical m'apporterait qq patients en plus (le loyer investi n'est pas complètement perdu), qu'elle sécuriserait le travail à la maison (comme les deux lieux sont pas éloignés, j'offre une substitution aux pbs d'accessibilité à la maison si une personne PMR veut vraiment venir), et qu'au pire je rappatrierai tout la bas si on me ferme. Entre ça et faire 35kE de travaux sans bénéfice économique, le choix est vite fait.
Je me suis dit qu'une activité secondaire en maison médical m'apporterait qq patients en plus (le loyer investi n'est pas complètement perdu), qu'elle sécuriserait le travail à la maison (comme les deux lieux sont pas éloignés, j'offre une substitution aux pbs d'accessibilité à la maison si une personne PMR veut vraiment venir), et qu'au pire je rappatrierai tout la bas si on me ferme. Entre ça et faire 35kE de travaux sans bénéfice économique, le choix est vite fait.
Invité- Invité
Re: Acceptation des soins à domicile
François M, j'exerce dans un local aux normes (tout neuf, mais la mise aux normes m'a coutée 10000€ de plus value pour élargissement des portes, déplacement de cloisons, carrelage "anti-dérapant"...) et pourtant, je fais des domiciles (personne aphasique avec hémiplégie, patiente DTA perturbée, SEP avec parésie des 4 membres...) mais depuis que je suis aux normes, j'accepte beaucoup moins facilement les domiciles "de convenance". Je n'hésite plus à téléphoner au médecin traitant pour demander la mise en place d'un VSL.
Et quelle joie quand j'ai pu dire avec un grand sourire à une maman ch..., dont le fils s'était cassé la jambe et qui s'imaginait que j'allais faire les séances à domicile pendant 2 mois ou qu'on allait suspendre les séances, "mais Madame, il y a un accès handicapé dans la cour, votre fils va pouvoir venir, même avec la jambe cassée".
Mais 35000kE pour les travaux, je comprends ta réticence à les faire.
Par chez moi le problème est plutôt que pas grand' monde n'est aux normes, mais en plus, quasi personne ne fait de domicile...
Et quelle joie quand j'ai pu dire avec un grand sourire à une maman ch..., dont le fils s'était cassé la jambe et qui s'imaginait que j'allais faire les séances à domicile pendant 2 mois ou qu'on allait suspendre les séances, "mais Madame, il y a un accès handicapé dans la cour, votre fils va pouvoir venir, même avec la jambe cassée".
Mais 35000kE pour les travaux, je comprends ta réticence à les faire.
Par chez moi le problème est plutôt que pas grand' monde n'est aux normes, mais en plus, quasi personne ne fait de domicile...
Bouclette- Messages : 1817
Date d'inscription : 12/01/2010
Re: Acceptation des soins à domicile
Je pense que de toute façon, avec ou sans accès handicapés, il ne faut pas accepter tous les domiciles....pour moi, c'est important que la personne se déplace si elle le peut et manifeste ainsi à la fois sa motivation et son autonomie...je ne prends en dom que les cas réellement en situation de handicap .
Pour ce qui est des dérogations, j'espère que tu te trompes, François, car nous avons déposé notre demande hier...
Pour ce qui est des dérogations, j'espère que tu te trompes, François, car nous avons déposé notre demande hier...
Claudie- Messages : 12901
Date d'inscription : 14/01/2010
Age : 23
Re: Acceptation des soins à domicile
Oui, je te souhaite bonne chance, et pas trop de souci avec tout ça. C'est surtout courageux de monter front quand les autres appliquent "vivons heureux, vivons cachés".
Enfin j'ai pris le risque financier de louer à l'extérieur car je sais que les refus seront fréquents malheureusement. Les commissions appliqueraient la tolérance zéro aux professionnels de santé parce qu'on attend d'eux plus que des autres de s'ouvrir au handicap (c'est que m'on dit deux archis qui ont fait les devis chez moi). Ce sera de toute façon à l'appréciation des commissions, et pas forcément pareil partout, car l'idée de "disproportion manifeste entre les travaux et les améliorations attendues" qui est dans le texte, est subjective. Cela aurait plus simple de plafonner les travaux à certains niveaux de chiffres d'affaire par ex. Quelqu'un qui gagne 180 kE, ce n'est pas pareil qu'une activité d'ortho à 50-60 kE en moyenne !
Enfin j'ai pris le risque financier de louer à l'extérieur car je sais que les refus seront fréquents malheureusement. Les commissions appliqueraient la tolérance zéro aux professionnels de santé parce qu'on attend d'eux plus que des autres de s'ouvrir au handicap (c'est que m'on dit deux archis qui ont fait les devis chez moi). Ce sera de toute façon à l'appréciation des commissions, et pas forcément pareil partout, car l'idée de "disproportion manifeste entre les travaux et les améliorations attendues" qui est dans le texte, est subjective. Cela aurait plus simple de plafonner les travaux à certains niveaux de chiffres d'affaire par ex. Quelqu'un qui gagne 180 kE, ce n'est pas pareil qu'une activité d'ortho à 50-60 kE en moyenne !
Invité- Invité
Re: Acceptation des soins à domicile
Ce document nous sera très utile, merci Orange
La pie bavarde- Messages : 3623
Date d'inscription : 13/01/2011
Age : 56
Localisation : POLE NORD
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