Degradations dans la salle d’attente - qui paye ?

Bonjour, je suis locataire d’un bureau dans un espace professionnel partagé qui compte 3 bureaux dont l’un est occupé par la propriétaire des lieux. J’ai constaté des dégradations sur des murs faits dans la matinée. Nous étions 2 pros à travailler à ce moment-là : ma collègue psy a accueilli deux quinquagénaires seulement ce matin, j’ai accueilli une flopée de petits. Vu la hauteur où ont été commis les dégâts (des trous grattés dans le mur, à portée de petite main), je suspecte plutôt mes patients, ou les petits frères des patients, que ceux de ma collègue.

Pas pris en flagrant délit. C’est ballot. Cela aurait été plus simple. Doute sur 3 « suspects » éventuels. Il me manque certains tours de jeu pour accuser le bon. Pas d’idée sur l’arme du crime non plus. Vu les dégâts, ni la corde ni le chandelier auraient pu faire l’affaire. Fin du cluedo.

Je compte dire ce que je pense de vive voix aux trois familles concernées. Il a fallu un certain temps pour gratter deux trous avec son ongle, sa tirette de fermette éclair, un petit caillou. L’adulte accompagnant n’aurait rien vu ? Déplorable…

Ça va nécessiter un coup de plâtre et de la peinture, un rafistolage de papier peint (2 dégradations de la taille d’une pierre de 1€). Est-ce que je considère que c’est compris dans les charges du cabinet que je paye chaque mois ? Est-ce à la proprio de rafistoler tout cela ou à moi, la locataire ?

Hello Patati, c'est à la personne qui a créé le dommage de payer (donc la famille)... ou à défaut toi, puisque ton activité professionnelle a dégradé le local loué. Ce n'est pas dans tes charges.

Avec du mortier appelé MAP, tu peux boucher un trou intérieur. Reste le relationnel avec le patient. J'ai déjà renvoyé des familles pour incivilités/défauts de surveillance quand les dégâts étaient importants.

Si tu te contentes d'une réparation sans rien dire, le problème risque de se répéter je crains !

Tu sais quelle famille a pu faire ça ou ça peut être plusieurs familles ?

Ce que je trouve compliqué quand on n'a pas pris en flagrant délit, c'est la question "qui paie ?" car dans ta situation, tu sais que c'est un de tes patients, mais si tous les professionnels avaient travaillé à ce moment là, vous auriez fait quoi ?

François a écrit:Hello Patati, c'est à la personne qui a créé le dommage de payer (donc la famille)... ou à défaut toi, puisque ton activité professionnelle a dégradé le local loué. Ce n'est pas dans tes charges.

Avec du mortier appelé MAP, tu peux boucher un trou intérieur. Reste le relationnel avec le patient. J'ai déjà renvoyé des familles pour incivilités/défauts de surveillance quand les dégâts étaient importants.

Si tu te contentes d'une réparation sans rien dire, le problème risque de se répéter je crains !

Merci François pour ta réponse.
Je te rejoins quant à l'incidence de cet événement. Je ne compte pas le laisser sous silence. Mon souci : je ne sais pas qui a fait cela. Je trouve qu'il est plus simple de poser cartes sur tables avec un interlocuteur déterminé. Comment puis-je faire concrètement ?

Tweedle-Dum a écrit:Tu sais quelle famille a pu faire ça ou ça peut être plusieurs familles ?

Merci pour ton intervention, Tweedle-Dum. C'est une bonne question. J'ai pensé que c'était le même enfant qui était en cause mais effectivement l'un a pu donner l'idée à un autre. Je m'en veux car j'ai vu des morceaux de plâtre en raccompagnant mes petits patients en fin de séance. J'aurais dû être alertée et tout de suite réagir. Ce n'est qu'à la fin de ma matinée de travail quand j'ai pris l'aspi pour rendre l'espace d'accueil propre que je me suis intéressée à ces miettes de plâtre. Là, j'en été offusquée ! Et non, je ne sais pas qui a fait cela, ce qui est plus compliqué à reprendre. Je ne peux qu’évoquer les faits… quelle serait ma marche de manoeuvre ?

Biblio a écrit:Ce que je trouve compliqué quand on n'a pas pris en flagrant délit, c'est la  question "qui paie ?" car dans ta situation, tu sais que c'est un de tes patients, mais si tous les professionnels avaient travaillé à ce moment là, vous auriez fait quoi ?

Très pertinent, Biblio. Merci pour cette question. Je me rends compte que j'essuie les plâtres, si je peux me permettre cette expression, dans cet espace professionnel. Les questions inter-relationnelles entre les divers intervenants ne sont pas explorées. C'est souvent quand il y a un souci qu'on en a conscience, tu vas me dire. Je suis très gênée car j'accueille des familles très défavorisées qui de par leur comportement, leur hygiène est gênante. Jusqu'à présent, je pouvais contenir mais des dégradations, là non, je ne cautionne pas. C'est intolérable. Je suis extrêmement gênée d'autant que ma collègue proprio consacre du temps, de l'argent pour proposer des locaux propres, régulièrement entretenus.

Contre toute attente, ce n’est pas un de mes patients qui est à l’origine des dégradations mais une jeune adulte qui a consulté chez une de mes collègues.
La suite, au prochain épisode…

De manière générale, je considère que nous ne sommes pas responsable des actes de nos patients

Biblio a écrit:De manière générale, je considère que nous ne sommes pas responsable des actes de nos patients

Tu travailles seule ? avec d'autres professionnels en partage de locaux ?

Je partage les locaux avec 2 autres professionnels.
nous n'avons pas connu ta situation, mais un jour, j'ai eu une remarque concernant la mère de mon patient qui pdt la séance avait laissé son plus jeune enfant grimper sur les chaises, les fesses à l'air, car il avait fait caca ds sa culotte et la maman n'avait pas de slip de rechange (elle avait pu lui laver les fesses au lavabo des wc). Ca m'avait bien énervée que cette professionnelle me fasse une remarque. Qui pouvais-je ? J'étais en séance et c'était un fait ponctuel

Je comprends que tu aies pu être agacée par la remarque de ta co-locataire. Quelle situation !

Je suis loin d’adopter une posture similaire à la tienne. Meme si ce ne serait pas de mon fait, je pourrais me sentir mal vis-à-vos de mes collègues, des autres patients. Il y a des gens qui n’ont pas de gêne qui ont des gestes complètement inappropriés en toute circonstane. . J’ai peut-etre la craintes que d’autres qui pourraient inhiber des comportements indécents ailleurs vont profiter » de ma gentillesse et extrême bienveillance. Un truc à régler avec moi -même  ;-)

Il est tout à fait possible d'être gentille et bienveillante, et de ne pas accepter quelque chose d'abusif. Ca n'est pas contradictoire.
Ceci dit, je peux me sentir gênée et/ou en colère (par rapport au contenu de ce qu'on me dit ou par rapport au fait qu'on se permette de me faire des remarques)

Pour revenir à ta situation, comment allez-vous procéder ?

Ta posture m’a l’air bien plus juste que la mienne ;-) J’ai encore du chemin à faire.

Comment on va faire ? C’est la responsabilité civile du patient de ma « colocataire » qui va être engagée. Ici, c’est simple : on a pu identifier la responsable des faits. Une question reste en suspens : comment ferons-nous quand l’auteur des faits n’est pas identifié ?

Perte et profits ?

C’est une ventilation comptable ? On a toutes des comptas différentes. Je ne vois pas trop ce que tu veux dire, à vrai dire