cas contact ?

Bonjour, je reviens vers vous afin de savoir comment éviter de me retrouver dans la même situation à l’avenir (c’est à dire cas contact pour la CPAM qui a mis en avant le risque lié à l’échange de matériel au cours de la séance via un jeu). Cela m’a valu un test PCR et trois jours d’attente pour un résultat négatif (puf).

Trois jours d’attente à la maison... Isolée.

à part de plus utiliser de matériel, je ne vois pas trop... nous sommes en interaction, surtout avec les enfants, et c'est difficile de ne se passer de matériel ou de ne pas les empêcher de toucher à tous....

on peut se protéger en se lavant les mains et en évitant de se toucher le visage pendant la séance, mais si la CPAM ne trouve pas cela suffisant, c'est compliqué car effectivement, nous allons être de plus en plus confrontés à cela.

J'ai l'impression que ça dépend des départements cette histoire de cas contact par échange de matos.
Alors peut-être qu'à Paris ils en ont marre et sont surchargés, mais pour eux ça ne constitue pas un motif de quarantaine (donc pas cas contact).

Bonjour tout le monde,

C'est le moment de privilégier l'usage des logiciels de rééducation (y compris les imagiers sur ordinateur) en utilisant du film transparent sur le clavier (désinfecté après chaque patient et changé quand le film devient trop mou) et avec une désinfection systématique de la souris après chaque patient l'ayant manipulée.
Sans oublier le gel hydroalcoolique systématique au début de chaque séance, avant que le patient ne touche quoi que ce soit.

Moralité : Pour te prémunir contre le Covid 19, maintiens ton clavier et ta souris propres comme un sou neuf.

Alain Alvo a écrit:
C'est le moment de privilégier l'usage des logiciels de rééducation (y compris les imagiers sur ordinateur)

De mon côté je suis vraiment très réfractaire à l'usage de l'ordi comme outil de rééducation au boulot . On passe déjà assez de temps à expliquer aux familles qu'il faut décoller les enfants des écrans, je me vois mal les coller devant, sans compter qu'à ce moment là autant leur proposer (pour les dys) de rester chez eux et de s'abonner à l'application Malakoff-machin de Béatrice Sauvageot , etc . Plus besoin d'avoir un être humain à côté...

Alors OK c'est censé être exceptionnel et sur une courte période, cependant vu le contexte actuel finalement y'a pas de raison (à part un miracle) que ça s'arrête ... alors si c'est pour travailler ainsi pendant des mois j'en reviens à ma prise de tête intérieure du mois de mars/avril  : dois-je changer de boulot ? Car cette façon de pratiquer l'ortho (logiciels, télétravail... ) n'est vraiment pas une façon de travailler dans laquelle je me sens à l'aise (mais je conçois que ce ne soit pas le cas pour tout le monde et que d'autres ortho arrivent à faire un très bon travail via les écrans ).

Bonsoir aurore et merci pour ton ressenti profondément sincère.
Il y a une phrase que notre vieil ami et être exceptionnel Michel Frederix, alias Bill, créateur de plusieurs mines d'or dont Pontt, a écrite, il y a... quelque temps. Laurent peut peut-être m'aider car j'en ai oublié les termes exacts mais cette phrase disait à peu près ceci : même avec le meilleur outil, le mauvais ouvrier ne fera pas du bon travail tandis que l'ouvrier consciencieux arrivera à se débrouiller avec ce qu'il a...
Je ne sais pas si je suis un bon ouvrier mais il me semble que l'ordinateur est un formidable outil ; il ne nous remplace pas mais il nous permet de faire ce qui nous est quasi-impossible, notamment, par exemple, au niveau de ce que nous travaillons en amont, comme les fonctions cognitives instrumentales et tous les pré requis aux apprentissages ou tout ce que nos patients ont besoin d'optimiser pour progresser (rétention/mémorisation/analyse/discrimination/etc. tant sur le versant visuel que sur le versant auditif.
Je me vois mal enchaîner des cris d'animaux ou imiter des ambiances sonores ou encore écrire des quantités de planches de signes graphiques, de figures géométriques et autres stimuli. Il ne s'agit pas de coller le patient devant l'écran et de le laisser se débrouiller seul ; il ne s'agit pas non plus d'utiliser des logiciels éducatifs plus ou moins scolaires. Il s'agit d'accompagner notre patient et de l'aider à aller toujours plus loin et en connaissance de cause puisqu'il se rend vite compte de ses progrès, au travers de l'enregistrement de ses performances et de l'avancée des paramètres relatifs aux activités et aux exercices proposés.
Il y a écrans et écrans ; l'image de l'ordinateur de l'orthophoniste n'est pas, à mon sens, la même que celle de la télé, ou de celle qui vient d'un jeu vidéo...

Moralité : Si tu passes par les écrans pour rééduquer, ton patient peut faire des progrès, au-delà du cliqué.

Désolé Alain je ne peux pas t'aider. Tout à fait d'accord sur ce que tu dis (à propos de Michel Frederix, de l'ordi, de notre travail...) mais si toi tu ne te souviens pas  des détails, tu te doutes bien que pour moi, grande tête de linotte devant l'éternel, c'est encore plus difficile.

si on est cas contact en raison de l'échange de matériel avec nos patients alors tout le monde peut etre cas contact : échange d'argent, carte bleue, les médicaments à la pharmacie, la baguette de pain, les courses au magasin etc etc....donc pour moi, et après avoir demandé à un médecin, on est cas contact si on n'a pas de masque, ni nous ni la personne que l'on a rencontrée.

mylaine: je suis tout à fait d'accord avec toi, mais si la cpam nous appelle et nous signale à l'ars, je crois que l'on est obligé de fermer le cabinet..... lors de la 1ère vague, des soignants libéraux ont été poursuivis pour ne pas s'être confinés et avoir continué à travailler malgré (je ne sais plus) un test positif ou cas contact avéré....

je ne sais vraiment pas ce que l'on a le droit de faire ou pas......

et ce serait bien de le savoir, parce que la situation se dégrade beaucoup

La différence est de taille entre accueillir un malade ou un cas contact de manière sûre, et être positif soi-même et le cacher pour continuer à travailler.

C'est le second cas qui peut déclencher une procédure.

Et si l'ARS demande une quatorzaine pour une raison X ou Y, bah oui faut la faire sinon ils risquent de se fâcher....

Sinon on gère bien ici, on est un peu maussades et fatalistes, mais la caravane passera !

Si la sécu m'appelle pour me dire "vous êtes cas contact car vous avez manipulé la carte vitale de machin" autant vous dire que je ne vais pas m'isoler.
C'est précisément à ça que sert le gel hydroalcoolique. Sinon ça n'a aucun intérêt, c'est absurde.

J'ai eu le covid et j'ai vu des gens pendant la période de contagion (pas taper, je ne savais pas), j'ai échangé et manipulé des choses avec des gens / amis en respectant ces gestes barrières. Mes amis ont tous été testés négatifs (deux PCR chacun  à une semaine d'intervalle pour être sûrs).

je suis tout à fait d'accord, mais d'un point de vue légal, si la cpam nous informe que nous sommes cas contact, informe l'ARS parce que nous sommes professionnels de santé, et que l'ARS estime que nous devons fermer mais que nous estimons cette fermeture injuste, peut-on refuser et continuer de travailler? les injonctions de l'ARS ont-elles une valeur de conseil (appuyé...) ou d'obligation légale?

c'est ça ma question.....

Je l'avais dit plus haut je crois mais je pense que ça dépend vraiment des départements. A Paris ils considèrent que s'il y a masque (aucune autre question rapport aux gestes barrières) on n'est pas contact. Si déjà ils ne s'alignent pas entre eux...
Et aussi il faut que la sécu appelle... Ils sont débordés. J'ai eu le covid, PCR + envoyé direct aux services concernés, je n'ai eu aucun appel. J'ai dû moi-même contacter les gens que j'avais croisés (même avec les gestes barrières j'ai d'un coup culpabilisé très fort). Alors que la personne qui m'a transmis le covid qui est dans un autre département, dans le sud, a reçu l'appel de la sécu, qui ensuite m'a appelée. Ils sont sous l'eau...