sévérité des troubles
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sévérité des troubles
Dans votre compte-rendu de bilan, cotez-vous la sévérité des troubles ? J'ai lu et entendu dans des formations qu'il fallait le faire, mais concrètement, je ne sais jamais vraiment comment côter.
Selon ce document édité sur le site de la fno : https://www.fno.fr/wp-content/uploads/2019/01/RO-2018-Du-DSM5-au-diagnostic-orthoq-LL-1.pdf
la cotation est notifiée dans le DSM 5 comme cela :
Alors, cotez-vous la sévérité ? Comment le faites-vous ?
Selon ce document édité sur le site de la fno : https://www.fno.fr/wp-content/uploads/2019/01/RO-2018-Du-DSM5-au-diagnostic-orthoq-LL-1.pdf
la cotation est notifiée dans le DSM 5 comme cela :
Léger : certaines difficultés à acquérir des compétences dans 1 ou 2 domaines scolaires ou universitaires, mais d’une intensité légère pour que le sujet parvienne à compenser ou à bien fonctionner lorsqu’il bénéficie d’aménagements et de dispositifs de soutien appropriés.
Moyen : certaines difficultés marquées à acquérir des compétences dans 1 ou 2 domaines scolaires ou universitaires, à tel point que le sujet risquera fort de ne pas devenir opérationnel sans certaines périodes d’enseignement intensif et spécialisé au cours de sa scolarité. Certains aménagements et dispositifs de soutien pendant au moins une partie de la journée à l’école au travail ou à la maison peuvent être nécessaires pour accomplir des activités efficacement et correctement.
Grave : certaines difficultés majeures à acquérir des compétences dans 1 ou 2 domaines scolaires ou universitaires, à tel point que le sujet risquera fort de ne pas acquérir ces capacités sans un enseignement individualisé et spécialisé intensif et continu au cours de la majeure partie de sa scolarité. Même avec un ensemble d’aménagements ou de dispositifs adaptés à la maison, à l’école ou au travail, le sujet peut ne pas être capable d’accomplir toutes ses activités efficacement.
mais ça n'est pas si clair pour moi. En effet, on peut avoir un enfant qui a très peu de lecture et d'écrit, mais qui, grâce aux adaptations mises en place (ordi, scan, synthèse vocale, dictée vocale, AVS...) ne correspond pas à "même avec un ensemble d'aménagements ou de dispositifs adaptés (...), le sujet peut ne pas être capable d'accomplir toutes ces actions efficacement".Alors, cotez-vous la sévérité ? Comment le faites-vous ?
Rozan- Messages : 934
Date d'inscription : 08/09/2015
Age : 43
Localisation : Normandie
Re: sévérité des troubles
Bonjour
Oui suite à ma dernière formation EVALEO j'ai modifié ma conclusion et je cote la sévérité à l'aide du document que tu cites.
Oui suite à ma dernière formation EVALEO j'ai modifié ma conclusion et je cote la sévérité à l'aide du document que tu cites.
dobo- Messages : 229
Date d'inscription : 25/10/2017
Age : 56
Localisation : 17
Re: sévérité des troubles
Je ne cote pas la sévérité, et, en toute franchise, je ne pense pas me pencher sur la question. J'en ai marre de passer du temps sur autre chose que la rééducation
Biblio- Messages : 541
Date d'inscription : 08/11/2018
Re: sévérité des troubles
J'ai effectivement également "appris" lors d'une formation dernièrement qu'on était tenu de préciser le degré de sévérité ...
Dans l'absolu je ne suis pas choquée par le principe mais je trouve ça hyper difficile pour certains patients (car selon les pathologies tout en ayant les mêmes "scores" à certaines épreuves de tests certains patients fonctionnent totalement différemment et certains arrivent à se débrouiller pas si mal alors que d'autres sont "très" handicapés ... )(franchement ça m'est arrivé de voir des dyslexiques "sévères" mieux se débrouiller que certains moins touchés mais dont certains traits de la personnalité faisaient qu'ils étaient moins débrouillards/astucieux etc Même chose en neuro, tu prends deux patients qui ont une aphasie, peut-être quasi les mêmes scores aux tests, mais l'un sera résigné et ne fera rien et l'autre essaiera de tout faire pour contourner le truc et finalement parviendra mieux à se faire comprendre et ce genre de détails ce n'est pas forcément ce que l'on voit lors d'un bilan au moment où l'on doit coter... ce n'est pas simple de dire "objectivement", juste avec la cotation d'un bilan ,"celui là sera en difficultés toute sa sa scolarité et "celui là ça pourra passer... " , en gros "comment le patient va se débrouiller avec son trouble". J'ai un peu de mal à faire la différence entre le "degré de sévérité du trouble" et le "degré de handicap" dans la vie concrète ... les répercussions sont différentes selon les patients, l'environnement ,etc).
BREF tout ça pour dire que depuis mon stage j'essaie de grader la sévérité (dys, neuro, etc) mais je fais vraiment "au jugé" ... Donc bof...
Dans l'absolu je ne suis pas choquée par le principe mais je trouve ça hyper difficile pour certains patients (car selon les pathologies tout en ayant les mêmes "scores" à certaines épreuves de tests certains patients fonctionnent totalement différemment et certains arrivent à se débrouiller pas si mal alors que d'autres sont "très" handicapés ... )(franchement ça m'est arrivé de voir des dyslexiques "sévères" mieux se débrouiller que certains moins touchés mais dont certains traits de la personnalité faisaient qu'ils étaient moins débrouillards/astucieux etc Même chose en neuro, tu prends deux patients qui ont une aphasie, peut-être quasi les mêmes scores aux tests, mais l'un sera résigné et ne fera rien et l'autre essaiera de tout faire pour contourner le truc et finalement parviendra mieux à se faire comprendre et ce genre de détails ce n'est pas forcément ce que l'on voit lors d'un bilan au moment où l'on doit coter... ce n'est pas simple de dire "objectivement", juste avec la cotation d'un bilan ,"celui là sera en difficultés toute sa sa scolarité et "celui là ça pourra passer... " , en gros "comment le patient va se débrouiller avec son trouble". J'ai un peu de mal à faire la différence entre le "degré de sévérité du trouble" et le "degré de handicap" dans la vie concrète ... les répercussions sont différentes selon les patients, l'environnement ,etc).
BREF tout ça pour dire que depuis mon stage j'essaie de grader la sévérité (dys, neuro, etc) mais je fais vraiment "au jugé" ... Donc bof...
aurore ...- Messages : 2600
Date d'inscription : 10/07/2013
Localisation : 42 ans
Re: sévérité des troubles
C'est notamment suite à cette formation que je m'y penche ...dobo a écrit:Bonjour
Oui suite à ma dernière formation EVALEO j'ai modifié ma conclusion et je cote la sévérité à l'aide du document que tu cites.
Je suis comme toi, Aurore, je ne trouve pas simple de différencier sévérité du trouble et handicap . Je rédige le bilan d'une jeune qui a une dyslexie importante mais qui est très motivée, qui compense énormément et qui a de bons résultats scolaires. Effectivement, cette jeune s'en sort, mais je trouve ça dommage de coter la sévérité de sa dyslexie en fonction de ce qu'elle en fait car les efforts qu'elle fait sont énormes et sa dyslexie reste malgré tout importante.
De même, j'ai un enfant dysphasique. Il est en CE2 et est encore très limité au niveau du langage oral. Mais il a de très bonnes capacités intellectuelle, une école qui adapte, et il suit... Mais sa dysphasie est extrêmement sévère toute de même. Mon ressenti est "dysphasie sévère" mais selon le DSm 5, avec les adaptations, il peut suivre en scolarité normale. Alors, on ne tient compte que des matières ou domaines complexes ?
Rozan- Messages : 934
Date d'inscription : 08/09/2015
Age : 43
Localisation : Normandie
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