prise en charge enfant non francophone
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prise en charge enfant non francophone
par sophie2 Mer 16 Nov 2011 - 10:33
bonjour,
je me pose la question de savoir si cela relève bien de l'orthophonie de suivre des enfants d'origine étrangère arrivé en France récemment et qui ont forcément des difficultés de langage. en effet ces enfants apprennent bien le français donc n'ont a priori pas de pathologie , mais il reste des erreurs de syntaxe, des confusions de genre ... je me dis que ces enfants n'ont pas de pathologie et donc ne relèvent pas des soins orthophoniques (cependant je les prends pour l’instant car prescription médicale); mais du coup je dois refuser et mettre en attente des enfants avec un diagnostic orthophonique sévère avéré.
Qu'en pensez-vous, que proposez-vous?
je me pose la question de savoir si cela relève bien de l'orthophonie de suivre des enfants d'origine étrangère arrivé en France récemment et qui ont forcément des difficultés de langage. en effet ces enfants apprennent bien le français donc n'ont a priori pas de pathologie , mais il reste des erreurs de syntaxe, des confusions de genre ... je me dis que ces enfants n'ont pas de pathologie et donc ne relèvent pas des soins orthophoniques (cependant je les prends pour l’instant car prescription médicale); mais du coup je dois refuser et mettre en attente des enfants avec un diagnostic orthophonique sévère avéré.
Qu'en pensez-vous, que proposez-vous?
sophie2- Messages : 173
Date d'inscription : 30/06/2010
Re: prise en charge enfant non francophone
par laitmiel Mer 16 Nov 2011 - 12:35
Bonjour Sophie,
à te lire j'ai l'impression que tu as déjà fait ton choix. Tu dis toi même que les difficultés de langage ne relèvent pas de l'orthophonie, mais que toutefois tu prends les enfants car il y a prescription médicale. Comme nous avons, jusqu'à preuve du contraire, la responsabilité du diagnostic (le médecin ne prescrivant que le bilan et s'en remettant ensuite à notre avis), c'est à toi de juger du besoin, du bien-fondé, de l'éthique relatifs à ces prises en charge.
Ces enfants ne sont pas "cotables" car ils ne rentrent pas dans une norme de tests ou de bilan.
Personnellement, exerçant dans un quartier où la majorité de la population est bilingue, et ayant quelques enfants primo arrivants, ce que je considère c'est avant tout la plainte, la souffrance. Je mets en relation l'intégration à l'école, au niveau des apprentissages mais aussi de la socialisation. Je pense qu'il y a une question d'éthique et de choix personnel ici.
Je pense que je refuserais beaucoup de patients si je devais distinguer pathologie et grandes difficultés liées à l'entourage, au contexte social, etc.
Selon moi tu sembles avoir déjà choisi, puisque tu opposes ces fameux enfants pour lesquels tu nous demandes un avis à "des enfants avec un diagnostic sévère avéré".
J'attire toutefois ton attention sur le "a priori" pas de pathologie. Malgré le manque de tests standardisés nous avons la possibilité d'évaluer si l'enfant que l'on nous amène, bien que d'origine étrangère, a un retard de langage (que les parents remarqueront dans la langue maternelle), par rapport aux autres enfants de la fratrie etc.
Je pense que nous jugeons chacun en notre âme et conscience du bien-fondé de prendre certains patients ou non en rééducation. Ce n'est quand même pas la question du soutien scolaire !
Je préfère prendre en charge un enfant que je sens en souffrance et très motivé par les séances et par l'envie de s'en sortir, que prendre en charge un enfant, ne rentrant pas tout à fait dans la norme mais correspondant à un profil pathologique, dont les parents poussent et insistent alors que le gamin ne veut pas et n'évolue pas...
Mais là je mélange un peu les choses...
L.
à te lire j'ai l'impression que tu as déjà fait ton choix. Tu dis toi même que les difficultés de langage ne relèvent pas de l'orthophonie, mais que toutefois tu prends les enfants car il y a prescription médicale. Comme nous avons, jusqu'à preuve du contraire, la responsabilité du diagnostic (le médecin ne prescrivant que le bilan et s'en remettant ensuite à notre avis), c'est à toi de juger du besoin, du bien-fondé, de l'éthique relatifs à ces prises en charge.
Ces enfants ne sont pas "cotables" car ils ne rentrent pas dans une norme de tests ou de bilan.
Personnellement, exerçant dans un quartier où la majorité de la population est bilingue, et ayant quelques enfants primo arrivants, ce que je considère c'est avant tout la plainte, la souffrance. Je mets en relation l'intégration à l'école, au niveau des apprentissages mais aussi de la socialisation. Je pense qu'il y a une question d'éthique et de choix personnel ici.
Je pense que je refuserais beaucoup de patients si je devais distinguer pathologie et grandes difficultés liées à l'entourage, au contexte social, etc.
Selon moi tu sembles avoir déjà choisi, puisque tu opposes ces fameux enfants pour lesquels tu nous demandes un avis à "des enfants avec un diagnostic sévère avéré".
J'attire toutefois ton attention sur le "a priori" pas de pathologie. Malgré le manque de tests standardisés nous avons la possibilité d'évaluer si l'enfant que l'on nous amène, bien que d'origine étrangère, a un retard de langage (que les parents remarqueront dans la langue maternelle), par rapport aux autres enfants de la fratrie etc.
Je pense que nous jugeons chacun en notre âme et conscience du bien-fondé de prendre certains patients ou non en rééducation. Ce n'est quand même pas la question du soutien scolaire !
Je préfère prendre en charge un enfant que je sens en souffrance et très motivé par les séances et par l'envie de s'en sortir, que prendre en charge un enfant, ne rentrant pas tout à fait dans la norme mais correspondant à un profil pathologique, dont les parents poussent et insistent alors que le gamin ne veut pas et n'évolue pas...
Mais là je mélange un peu les choses...
L.
laitmiel- Messages : 2194
Date d'inscription : 14/01/2010
Age : 41
Re: prise en charge enfant non francophone
par sophie2 Mer 16 Nov 2011 - 15:04
en fait, je n'ai pas vraiment fait de choix... pour l'instant je réponds favorablement à ses demandes et je le fais bien volontiers car ce sont comme tu le dis des enfants souvent très motivés.
Je me poses cette question maintenant car ma liste d'attente s'allonge , et aussi dans le contexte actuel de 'redéfinition' de notre profession (cf master...).
De plus, je me sentirais prête à en 'lâcher' quelques uns que je sens vraiment sur la bonne voie mais je ne connais pas de structures (associatives ou autres) pouvant prendre le relais dans le cadre de cours de français langue étrangère par exemple (cela existe plus pour les adultes);
efin, je te rejoins sur le fait que c'est plus une question éthique que strictement de nomenclature... il est toujours intéressant de connaître les réactions des uns et des autres face à ces situations pas tout à fait 'typiques'
Je me poses cette question maintenant car ma liste d'attente s'allonge , et aussi dans le contexte actuel de 'redéfinition' de notre profession (cf master...).
De plus, je me sentirais prête à en 'lâcher' quelques uns que je sens vraiment sur la bonne voie mais je ne connais pas de structures (associatives ou autres) pouvant prendre le relais dans le cadre de cours de français langue étrangère par exemple (cela existe plus pour les adultes);
efin, je te rejoins sur le fait que c'est plus une question éthique que strictement de nomenclature... il est toujours intéressant de connaître les réactions des uns et des autres face à ces situations pas tout à fait 'typiques'
sophie2- Messages : 173
Date d'inscription : 30/06/2010
Re: prise en charge enfant non francophone
par TERRIBLE13 Mer 16 Nov 2011 - 16:56
Sophie je pense que l'intégration langagière des primo-arrivants n'est pas du ressort des orthos. Parcontre il me semble important de faire un point avec la famille par téléphone sur le niveau de langage dans la langue marternelle avant de refuser un bilan. En 6 ans d'exercice j'ai déjà suivi 2 enfants dysphasiques bilingues ...
TERRIBLE13- Messages : 652
Date d'inscription : 04/10/2011
Age : 42
Localisation : 13
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