Pose du diagnostic
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Pose du diagnostic
Bonjour! (et meilleurs voeux à tous!)
Voilà certains d'entres vous ont peut être vu sur une certaine liste un léger crépage de chignon concernant la pose du diagnostic (concernant principalement dyslexie/dysphasie)...Je n'ai pas voulu entrer dans la polémique mais je souhaiterai savoir comment cela se passe chez vous car visiblement selon les régions, il existe des disparités concernant le recours ou non aux centres références du langage.
C'est quelque chose, qui selon mes souvenirs (certes pas très vieux, 4 ans après mon diplôme) n'a pas été du tout abordé au sein de notre formation. Je procède donc comme m'avait dit de le faire mon ancienne titulaire...mais peut être me trompe-je?????
Généralement si je penche pour une dyslexie par exemple, j'élabore la conclusion de mon bilan par "présente des troubles de type dyslexie/dysorthgraphie....." en insistant sur le fait qu'un diagnostic par exclusion doit être fait et donc demande d'exams complémentaires (QI et/ou autre). Par la suite, généralement les patients prennent rdv au centre de référence du langage ou avec un neuropédiatre, qui à l'examen des différents bilans, conclut généralement en faveur de ce que je pensais.... Mais avec la saturation de ces centres on en arrive à 1 an d'attente et cela est parfois difficile pour mettre des choses en place au sein de l'école.
Alors ma question peut être bête (mais tant pis je la pose quand même)! : faut il nécessairement un passage par la case neuropédiatre pour une reconnaissance du diagnostic, pour qu'un PPS soit mis en place, pour que la MDPH reconnaisse le trouble et accorde les aides nécessaires (AVS, tiers - temps...) ? Ou notre bilan ortho + un QI (voire autres exams tels audiogrammes ou autre) peuvent ils suffire??
Loin de moi l'idée de créer la polémique, c'est juste que visiblement le recours aux centres du langage est moins systématique dans certaines régions...
Merci à ceux qui voudront bien me répondre!
Voilà certains d'entres vous ont peut être vu sur une certaine liste un léger crépage de chignon concernant la pose du diagnostic (concernant principalement dyslexie/dysphasie)...Je n'ai pas voulu entrer dans la polémique mais je souhaiterai savoir comment cela se passe chez vous car visiblement selon les régions, il existe des disparités concernant le recours ou non aux centres références du langage.
C'est quelque chose, qui selon mes souvenirs (certes pas très vieux, 4 ans après mon diplôme) n'a pas été du tout abordé au sein de notre formation. Je procède donc comme m'avait dit de le faire mon ancienne titulaire...mais peut être me trompe-je?????
Généralement si je penche pour une dyslexie par exemple, j'élabore la conclusion de mon bilan par "présente des troubles de type dyslexie/dysorthgraphie....." en insistant sur le fait qu'un diagnostic par exclusion doit être fait et donc demande d'exams complémentaires (QI et/ou autre). Par la suite, généralement les patients prennent rdv au centre de référence du langage ou avec un neuropédiatre, qui à l'examen des différents bilans, conclut généralement en faveur de ce que je pensais.... Mais avec la saturation de ces centres on en arrive à 1 an d'attente et cela est parfois difficile pour mettre des choses en place au sein de l'école.
Alors ma question peut être bête (mais tant pis je la pose quand même)! : faut il nécessairement un passage par la case neuropédiatre pour une reconnaissance du diagnostic, pour qu'un PPS soit mis en place, pour que la MDPH reconnaisse le trouble et accorde les aides nécessaires (AVS, tiers - temps...) ? Ou notre bilan ortho + un QI (voire autres exams tels audiogrammes ou autre) peuvent ils suffire??
Loin de moi l'idée de créer la polémique, c'est juste que visiblement le recours aux centres du langage est moins systématique dans certaines régions...
Merci à ceux qui voudront bien me répondre!
Stef- Messages : 522
Date d'inscription : 10/09/2010
Age : 39
Re: Pose du diagnostic
Rien à rajouter par rapport aux interventions d'Orthorélie... à mon avis:
Oui, dans la majorité des cas, l'ortho peut établir un diag...
Non, les exam complémentaires ne sont pas OBLIGATOIRES dans tous les cas.
Mais c'est sûr, il y a des variables. Diversités de fonctionnement en fonction de notre vision perso du métier, de l'interprétation plus ou moins stricte de notre décret de compétences, des exigences (certes condamnables, mais elles existent) de tel médecin scolaire ou resp de mdph, la longueur des listes d'attente, notre envie ou non de "se protéger sous un parapluie", des relations qu'on a avec les enseignants et les collègues...
Oui, dans la majorité des cas, l'ortho peut établir un diag...
Non, les exam complémentaires ne sont pas OBLIGATOIRES dans tous les cas.
Mais c'est sûr, il y a des variables. Diversités de fonctionnement en fonction de notre vision perso du métier, de l'interprétation plus ou moins stricte de notre décret de compétences, des exigences (certes condamnables, mais elles existent) de tel médecin scolaire ou resp de mdph, la longueur des listes d'attente, notre envie ou non de "se protéger sous un parapluie", des relations qu'on a avec les enseignants et les collègues...
laurent Gretcha- Messages : 15601
Date d'inscription : 12/01/2010
Age : 67
Localisation : Granville (50)
Re: Pose du diagnostic
Les orthophonistes sont les seuls professionnels aptes à poser le diagnostic de dyslexie : c'est dans notre décret de compétence et par les temps qui courent, il ne fait pas bon se mettre à en douter.
Là où réside le 'paradoxe', c'est que les examens complémentaires sont eux quasi toujours des diagnostics médicaux, qui doivent donc être posés par un médecin. Et la dyslexie est un diagnostic par exclusion. Nous sommes donc dépendants des médecins pour nous aider à confirmer ou infirmer le diagnostic dans les cas suspicieux, ce qui est bien normal puisque nous agissons sous leurs prescriptions.
En pratique, je demande souvent un QI quand je me retrouve face à des enfants présentant une lenteur d'idéation vraiment importante ou des performances cognitives assez faibles dans tous les domaines. Le test psychométrique permet pour moi de lever le doute d'une déficience intellectuelle légère ( même si la frontière normalité/déficience légère a bougé il y a quelques années, donc AMHA n'est pas toujours pertinente).
Quand je ne suis pas sûr de mon coup, je parle de 'troubles spécifiques du langage écrit évoquant une dyslexie/dysorthographie' et je précise que comme c'est un diagnostic par exclusion, il faudrait être au clair avec tel examen pour ne pas passer à côté d'une autre pathologie, selon les éléments cliniques remarqués pendant le bilan et la prise en charge. D'où appel aux autres professionnels, etc...
Souvent , je joins une petite lettre au bilan envoyé au médecin prescripteur où je fais part de mes doutes, éléments cliniques à l'appui, si d'après moi ce n'est pas une 'vraie' dyslexie. Je ne mentionne pas ces données dans le bilan si cela peut être mal interprété en cas de lecture par un tiers non-professionnel : même si on insiste lourdement sur le fait qu'il ne faut pas donner le bilan aux enseignants, parfois le CR se retrouve dans le dossier scolaire quand même !
Mais en pratique quand on a face à soi un enfant qui a priori n'a pas d'autres soucis, au terme d'un bilan bien costaud, il n'y a guère besoin d'examens complèmentaires. Encore plus quand c'est un enfant que nous avons suivi pour RP/RO et qu nous revient quelques années plus tard
Le fait de poser le diagnostic 'rassure' aussi la famille ( l'enseignante aussi, assez souvent).
Petit apparté : il me semble vraiment important de ne pas employer le terme dyslexie dans le cas d'enfants porteurs de syndromes, trisomiques, sourds ou dysphasiques pour éviter de se contredire même si en pratique, on peut tout à fait être sourd et dyslexique. C'est peut-être évident mais on le voit parfois dans des CRs de bilan...
Pour les CRTA, cela doit dépendre des régions mais des échos reçus d'autres collègues, il ne se mouille pas beaucoup : bien souvent, le centre ne conclut pas. Qui doit expliquer la chose à la famille du coup ?
Là où réside le 'paradoxe', c'est que les examens complémentaires sont eux quasi toujours des diagnostics médicaux, qui doivent donc être posés par un médecin. Et la dyslexie est un diagnostic par exclusion. Nous sommes donc dépendants des médecins pour nous aider à confirmer ou infirmer le diagnostic dans les cas suspicieux, ce qui est bien normal puisque nous agissons sous leurs prescriptions.
En pratique, je demande souvent un QI quand je me retrouve face à des enfants présentant une lenteur d'idéation vraiment importante ou des performances cognitives assez faibles dans tous les domaines. Le test psychométrique permet pour moi de lever le doute d'une déficience intellectuelle légère ( même si la frontière normalité/déficience légère a bougé il y a quelques années, donc AMHA n'est pas toujours pertinente).
Quand je ne suis pas sûr de mon coup, je parle de 'troubles spécifiques du langage écrit évoquant une dyslexie/dysorthographie' et je précise que comme c'est un diagnostic par exclusion, il faudrait être au clair avec tel examen pour ne pas passer à côté d'une autre pathologie, selon les éléments cliniques remarqués pendant le bilan et la prise en charge. D'où appel aux autres professionnels, etc...
Souvent , je joins une petite lettre au bilan envoyé au médecin prescripteur où je fais part de mes doutes, éléments cliniques à l'appui, si d'après moi ce n'est pas une 'vraie' dyslexie. Je ne mentionne pas ces données dans le bilan si cela peut être mal interprété en cas de lecture par un tiers non-professionnel : même si on insiste lourdement sur le fait qu'il ne faut pas donner le bilan aux enseignants, parfois le CR se retrouve dans le dossier scolaire quand même !
Mais en pratique quand on a face à soi un enfant qui a priori n'a pas d'autres soucis, au terme d'un bilan bien costaud, il n'y a guère besoin d'examens complèmentaires. Encore plus quand c'est un enfant que nous avons suivi pour RP/RO et qu nous revient quelques années plus tard
Le fait de poser le diagnostic 'rassure' aussi la famille ( l'enseignante aussi, assez souvent).
Petit apparté : il me semble vraiment important de ne pas employer le terme dyslexie dans le cas d'enfants porteurs de syndromes, trisomiques, sourds ou dysphasiques pour éviter de se contredire même si en pratique, on peut tout à fait être sourd et dyslexique. C'est peut-être évident mais on le voit parfois dans des CRs de bilan...
Pour les CRTA, cela doit dépendre des régions mais des échos reçus d'autres collègues, il ne se mouille pas beaucoup : bien souvent, le centre ne conclut pas. Qui doit expliquer la chose à la famille du coup ?
Speirling- Messages : 581
Date d'inscription : 06/08/2011
Re: Pose du diagnostic
Pour ma part, comme on nous avait dit en cours, je pose le diagnostic à partir du CE2 pour les dyslexies et dysorthographies, s'il y a deux ans de décalage entre l'âge réel et l'âge lecture, et / ou si j'ai des résultats à - 2 ET, et si les troubles persistent alors que l'enfant est en rééducation depuis le CP.
Pour les dysphasies, il faut le QI, donc là, en revanche, j'oriente vers les centres de références, mais les délais sont tellement long, et parfois les centres refusent de donner des RDV, donc c'est très compliqué je trouve.
Pour les dysphasies, il faut le QI, donc là, en revanche, j'oriente vers les centres de références, mais les délais sont tellement long, et parfois les centres refusent de donner des RDV, donc c'est très compliqué je trouve.
chachou- Messages : 133
Date d'inscription : 16/08/2010
Re: Pose du diagnostic
Je suis comme vous : au moins deux ans de décalage et - 2 ET, martelé en formation initiale.
Les neuropsychologues fixent le seuil pathologique à -1,6 ET ( il me semble que c'est aussi le cas au Québec).
Pour l'engorgement des centres, une consoeur qui en travaille, rencontrée en formation, m'a dit qu'elle voyait une part d'enfant dont les troubles du langage sont en fait légers. Elle a lancé l'idée d'un filtrage en amont pour réduire l'engorgement de la structure mais cela posait beaucoup de problèmes pratiques ( qui feraient le 'filtrage initial' ? Selon quels critères ?) en plus d'être discutable sur le plan éthique.
Les neuropsychologues fixent le seuil pathologique à -1,6 ET ( il me semble que c'est aussi le cas au Québec).
Pour l'engorgement des centres, une consoeur qui en travaille, rencontrée en formation, m'a dit qu'elle voyait une part d'enfant dont les troubles du langage sont en fait légers. Elle a lancé l'idée d'un filtrage en amont pour réduire l'engorgement de la structure mais cela posait beaucoup de problèmes pratiques ( qui feraient le 'filtrage initial' ? Selon quels critères ?) en plus d'être discutable sur le plan éthique.
Speirling- Messages : 581
Date d'inscription : 06/08/2011
Re: Pose du diagnostic
Merci pour ces premières réponses! Visiblement ici la MDPH "réclame" un diagnostic posé par le neuropédiatre....Enfin de toute façon je compte les appeler pour leur demander de vive voix. J'ai appelé aujourd'hui une de mes consoeurs concernant un enfant dyslexique pour lequel je souhaitais un bilan logico-maths vers qui je l'orientais et une de ses 1ères questions a été "concernant la dyslexie, il a été vu au CRTA ?". Donc apparemment c'est ce qui se pratique le plus par ici...
Après il est toujours difficile même si je réaffirme mes compétences de se battre contre les "hautes instances décisionnelles " (NDLR: la MDPH ), alors que faire ? hum....
Après il est toujours difficile même si je réaffirme mes compétences de se battre contre les "hautes instances décisionnelles " (NDLR: la MDPH ), alors que faire ? hum....
Stef- Messages : 522
Date d'inscription : 10/09/2010
Age : 39
Alain Alvo- Messages : 7533
Date d'inscription : 18/02/2010
Age : 19
Localisation : Région Parisienne
Re: Pose du diagnostic
Un neuropédiatre ne peut pas poser le diagnostic de DL... soumet-il l'enfant à un test de langage écrit? Non a priori, donc....
A Nantes, il y a un tel engorgement au centre du langage qu'on a eu la consigne de n'adresser que les cas "lourds".
Donc on se débrouille de nos DL et ça me va : jusqu'ici j'ai toujours réussi à trouver un moyen pour faire les choses dans les règles : poser le diagnostic et avoir un test de QI à l'école ou en libéral pour entériner mon diagnostic.
Laurence Launay semble dire que le QI n'est pas nécessaire. Perso, tant que j'ai la possibilité de le faire...
A Nantes, il y a un tel engorgement au centre du langage qu'on a eu la consigne de n'adresser que les cas "lourds".
Donc on se débrouille de nos DL et ça me va : jusqu'ici j'ai toujours réussi à trouver un moyen pour faire les choses dans les règles : poser le diagnostic et avoir un test de QI à l'école ou en libéral pour entériner mon diagnostic.
Laurence Launay semble dire que le QI n'est pas nécessaire. Perso, tant que j'ai la possibilité de le faire...
mlaurebb- Messages : 2087
Date d'inscription : 13/01/2010
Age : 47
Re: Pose du diagnostic
En ce qui me concerne, je ne fait pas passer de test de QI systématique, je ne le fais qu'en cas de besoin ou de gros doute...
Je n'envoie jamais à Résodys les patients ayant des troubles d'apprentissage de la lecture ou des dyslexies-dysorthographies facilement identifiables ; je n'y envoie que les cas lourds pour des bilans globaux ; d'ailleurs, une amie qui bosse là bas m'avait dit qu'ils en avaient un peu marre de voir arriver des patients avec des pathologies "simples" que leurs orthos adressaient pour confirmation...
A la décharge de ces orthos, au début de la mise en place des réseaux, tout a été fait pour leur laisser croire qu'elles n'étaient pas assez compétentes pour établir seules le diagnostic !!!!!
Pour les demandes de tiers temps, ici, on demande un certificat du neuropsy...Qui, la plupart du temps, le fait sur la base de notre CR de bilan !
J'ai un peu suivi le fil sur yahoo qui portait sur le diagnostic et j'avoue que je trouve dommage que des orthos se posent aujourd'hui la question de savoir si elles sont compétentes pour le diagnostic...Je pense qu'il faut connaitre ses limites, certes, mais aussi ses compétences, et les défendre bec et ongles contre ceux qui veulent nous retirer le diagnostic, par intérêt financier le plus souvent...
Je n'envoie jamais à Résodys les patients ayant des troubles d'apprentissage de la lecture ou des dyslexies-dysorthographies facilement identifiables ; je n'y envoie que les cas lourds pour des bilans globaux ; d'ailleurs, une amie qui bosse là bas m'avait dit qu'ils en avaient un peu marre de voir arriver des patients avec des pathologies "simples" que leurs orthos adressaient pour confirmation...
A la décharge de ces orthos, au début de la mise en place des réseaux, tout a été fait pour leur laisser croire qu'elles n'étaient pas assez compétentes pour établir seules le diagnostic !!!!!
Pour les demandes de tiers temps, ici, on demande un certificat du neuropsy...Qui, la plupart du temps, le fait sur la base de notre CR de bilan !
J'ai un peu suivi le fil sur yahoo qui portait sur le diagnostic et j'avoue que je trouve dommage que des orthos se posent aujourd'hui la question de savoir si elles sont compétentes pour le diagnostic...Je pense qu'il faut connaitre ses limites, certes, mais aussi ses compétences, et les défendre bec et ongles contre ceux qui veulent nous retirer le diagnostic, par intérêt financier le plus souvent...
Claudie- Messages : 12901
Date d'inscription : 14/01/2010
Age : 23
Re: Pose du diagnostic
Euh... j'arrive là comme un cheveu sur la soupe mais je viens de voir un gamin de 5 ans avec troubles massifs du LO... Je suspecte une dysphasie, mais est-ce que je peux en parler (et la coter comme telle), alors qu'il n'a pas été scolarisé avant la grande section de maternelle ?
(et alors qu'il n'y va pas tous les jours )
(et alors qu'il n'y va pas tous les jours )
c.m- Messages : 4176
Date d'inscription : 27/10/2010
Age : 36
Re: Pose du diagnostic
Oui, car:
Speirling a écrit:c'est dans notre décret de compétence et par les temps qui courent, il ne fait pas bon se mettre à en douter.
_________________
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propylene- Admin
- Messages : 11608
Date d'inscription : 04/01/2010
Age : 46
Localisation : Normandie
Re: Pose du diagnostic
Personnellement, (du haut de mes trois ans d'expérience, ça ne m'est pas arrivé souvent d'y être confrontée) je ne pose pas de diagnostic de dysphasie lors du premier bilan, chez des petiots. Je parle de suspicion de trouble si le profil me semble différent du retard. Au cours du suivi, ça me laisse plus de temps pour me rendre compte, et voir s'il y a résistance à la rééduc.
Pourquoi cet enfant n'a-t-il pas été scolarisé jusqu'à maintenant? Est-ce un cas de bilinguisme? Tu peux difficilement te baser sur des étalonnages par classe (je pense à l'ELO par exemple) alors qu'il n'y a pas eu de bain de langage scolaire
Pourquoi cet enfant n'a-t-il pas été scolarisé jusqu'à maintenant? Est-ce un cas de bilinguisme? Tu peux difficilement te baser sur des étalonnages par classe (je pense à l'ELO par exemple) alors qu'il n'y a pas eu de bain de langage scolaire
trois_bulles- Messages : 1678
Date d'inscription : 26/08/2010
Re: Pose du diagnostic
Perso je ne me positionne pas sur une dysphasie dès le 1er bilan pour un jeune enfant non plus.
Et en passant, on oublie que l'école n'est obligatoire qu'à partir de 6 ans.... ça peut choquer qu'un enfant ne soit scolarisé qu'en GS car aujourd'hui c'est quasiment institué, (peut-être parce que l'école ça coûte quand même moins cher qu'un autre mode de garde!...), mais personne ne peut être blâmé puisqu'il le peut!
Et pui re en passant : moi-même je ne suis allée à l'école qu'en GS et je me porte bien!
Et en passant, on oublie que l'école n'est obligatoire qu'à partir de 6 ans.... ça peut choquer qu'un enfant ne soit scolarisé qu'en GS car aujourd'hui c'est quasiment institué, (peut-être parce que l'école ça coûte quand même moins cher qu'un autre mode de garde!...), mais personne ne peut être blâmé puisqu'il le peut!
Et pui re en passant : moi-même je ne suis allée à l'école qu'en GS et je me porte bien!
mlaurebb- Messages : 2087
Date d'inscription : 13/01/2010
Age : 47
Re: Pose du diagnostic
Je suis d'accord : voyons comment ça se passe après quelques mois de rééducation...
Claudie- Messages : 12901
Date d'inscription : 14/01/2010
Age : 23
Re: Pose du diagnostic
C'est ce que je me disais aussi : donc je ne mettrai pas le gros mot en D dans ma conclusion, et ne coterai donc qu'en AMO 12.1... (par contre, insister sur la gravité du retard, ça me paraît réaliste)
Merci tout le monde !
Merci tout le monde !
c.m- Messages : 4176
Date d'inscription : 27/10/2010
Age : 36
Re: Pose du diagnostic
Moi aussi je trouve ça important de pouvoir poser un diagnostique sans passer par un centre référent quand les données cliniques ne posent pas question. En cas de doute je demande un QI par le psy scolaire. Concernant la MDA il suffit de leur expliquer que nous sommes aptes à poser ce diagnostique, que de toute façon les centres sont encombrés et qu'ils ne sont là que pour les cas difficiles. En cas de refus de leur part leur demander sur quel texte législatif ils s'appuient. Ici l'enseignant référent m'avait dit qu'il fallait passer par le centre pour que ce soit validé, après explication il a reconnu que c'est lui qui pensait ça mais que la MDA ne lui avait jamais rien dit de tel!
géortho- Messages : 88
Date d'inscription : 22/01/2010
Re: Pose du diagnostic
Pour la dysphasie, donnez-vous six mois de recul avec une prise en charge régulière avant de prononcer le mot. L'un des signes de la dysphasie est la 'résistance' à la rééducation.
Le côte étonnant de l'affaire : il arrive parfois que des enfants RP/RL soient moins intelligibles que des enfants dysphasiques au bilan initial. Six mois plus tard, les progrès sont vraiment patents pour les premiers alors que les seconds ont une marge de progression réelle mais bien plus lente.
Sinon, toujours pour revenir sur ce diagnostic de dyslexie :
En étant très 'rigoriste' dans l'application du diagnostic, cela voudrait dire que les troubles type 'dys' ne peuvent pas se combiner entre eux. On ne peut pas être dyslexique et dyscalculique si on veut respecter le caractère spécifique du trouble. Enfin, peut-être que je divague, c'est la fin de la journée .
Pour revenir sur QI ou pas QI ? J'en demande quasi systématiquement un en cas de suspicion de dyscalculie car j'ai l'impression que de tous les troubles dys, c'est celui qui a le plus grand retentissement sur la cognition en général. Un enfant carrément acalculique ( aucune structure en place ou juste une lichette de conservation) rime souvent avec déficience intellectuelle légère/moyenne.
Mais je ne base que sur une dizaine de cas vus en cinq ans d'expérience, c'est maigre .
Le côte étonnant de l'affaire : il arrive parfois que des enfants RP/RL soient moins intelligibles que des enfants dysphasiques au bilan initial. Six mois plus tard, les progrès sont vraiment patents pour les premiers alors que les seconds ont une marge de progression réelle mais bien plus lente.
Sinon, toujours pour revenir sur ce diagnostic de dyslexie :
En étant très 'rigoriste' dans l'application du diagnostic, cela voudrait dire que les troubles type 'dys' ne peuvent pas se combiner entre eux. On ne peut pas être dyslexique et dyscalculique si on veut respecter le caractère spécifique du trouble. Enfin, peut-être que je divague, c'est la fin de la journée .
Pour revenir sur QI ou pas QI ? J'en demande quasi systématiquement un en cas de suspicion de dyscalculie car j'ai l'impression que de tous les troubles dys, c'est celui qui a le plus grand retentissement sur la cognition en général. Un enfant carrément acalculique ( aucune structure en place ou juste une lichette de conservation) rime souvent avec déficience intellectuelle légère/moyenne.
Mais je ne base que sur une dizaine de cas vus en cinq ans d'expérience, c'est maigre .
Speirling- Messages : 581
Date d'inscription : 06/08/2011
Re: Pose du diagnostic
Je ne suis pas trop d'accord avec toi car je pense qu'on ne peut pas associer de manière aussi systématique pathologie et déficit intellectuel...La pratique systématique du bilan intellectuel ne me parait pas nécessaire dans bien des cas...
Que veux-tu dire par : " on ne peut pas être dyscalculique et dyslexique" ?
Que veux-tu dire par : " on ne peut pas être dyscalculique et dyslexique" ?
Claudie- Messages : 12901
Date d'inscription : 14/01/2010
Age : 23
Re: Pose du diagnostic
Et face à des problèmes de comportement (relation légèrement trop fusionnelle avec la maman, toute-puissance, aucune gestion de la frustration à part dans la violence, à soi et aux autres), qui sont aujourd'hui encore là, mais à un niveau bien plus vivable, merci le CATTP (on est passé du "tu ne m'as pas compris, je vais donc te frapper, puis me frapper avec tout ce que je trouve, dans un flot constant de hurlements et grognements" au "tu ne m'as pas compris, donc je vais essayer de reformuler, ou au pire bouder et pleurer un peu")
face à de tels antécédants, et un profil qui maintenant m'inspire tout de même beaucoup la dysphasie (retard massif de parole et de production morpho syntaxique, avec résistance à la rééducation, et instabilité des acquis, intelligence normale, etc...), est-ce que vous mettriez le mot en D dans votre CR?
face à de tels antécédants, et un profil qui maintenant m'inspire tout de même beaucoup la dysphasie (retard massif de parole et de production morpho syntaxique, avec résistance à la rééducation, et instabilité des acquis, intelligence normale, etc...), est-ce que vous mettriez le mot en D dans votre CR?
trois_bulles- Messages : 1678
Date d'inscription : 26/08/2010
Re: Pose du diagnostic
Moi j'ai le cas d'une petite pour laquelle je me pose beaucoup de questions, que je suis en rééducation depuis un peu plus d'un an à raison d'une séance par semaine (pas possible de la voir plus).
Je viens de faire le bilan de renouvellement et je n'ai pas parlé de dysphasie, même si je l'ai dans un coin de ma tête. Pourquoi ? Parce qu'elle progresse, qu'elle est de plus en plus compréhensible et que apparemment, l'instit du RASED ne la trouve pas en très grosse difficulté. Alors, j'attends encore jusqu'à la fin de la GS pour en parler aux parents !
Je viens de faire le bilan de renouvellement et je n'ai pas parlé de dysphasie, même si je l'ai dans un coin de ma tête. Pourquoi ? Parce qu'elle progresse, qu'elle est de plus en plus compréhensible et que apparemment, l'instit du RASED ne la trouve pas en très grosse difficulté. Alors, j'attends encore jusqu'à la fin de la GS pour en parler aux parents !
cherry62- Messages : 144
Date d'inscription : 17/02/2011
Localisation : Calais
Re: Pose du diagnostic
tant que ta rééducation est en lien avec les difficultés que tu observes, et que les parents sont également conscients de ces difficultés, je ne suis pas sûre que prononcer le mot en D sans en être totalement convaincue fasse beaucoup avancer le shmilblick
Et puis cette petite progresse, avec une séance par semaine seulement, c'est plutôt bon signe
Et puis cette petite progresse, avec une séance par semaine seulement, c'est plutôt bon signe
trois_bulles- Messages : 1678
Date d'inscription : 26/08/2010
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