Besoin de votre aide pour définir mes possibilités (maladie et temps de travail)

Bonjour à tous

Je vous expose ma situation, ça va être long mais si je ne suis pas complète, je risque de vous laisser dans le brouillard  

Je suis titulaire d'un cabinet et je travaille aussi en tant que vacataire dans un réseau d'aide à la réussite scolaire (environ 2 1/2 journées par semaine).
J'ai des rendez-vous de 3/4h (pratique pas très rentable mais confortable dans les suivis) donc j'ai environ 30 rdv/sem en libéral. J'aurais pu faire plus mais je sentais que c'était au-delà de mes capacités. Et pour cause:

Enorme fatigue mi-septembre avec impossibilité de terminer mes journées de travail, vision floutée, je m'écroulais le soir... J'ai tiré le maximum, j'ai eté arrêtée le 9 octobre pour 1 mois dans l'attente d'un rendez-vous le 4 nov avec un grand ponte (un Dr house) parce que ça fait un moment que je me trainais des symptomes qu'en libéral personne n'arrivait à éclaircir.

Diagnostic: forte présomption pour une maladie neuro-musculaire, la myasthénie, à confirmer mais tous les signes sont là. (au moins avec ce diagnostic le medecin conseil de la MACSF va enfin statuer sur une décision d'indemnisation au titre de la prévoyance!) En tant que vacataire, pas d'indemnité.
On me conseille de réévaluer mon rythme de pratique lors d'une possible reprise en début d'année 2014

Je veux bien mais comment faire? En sachant que même lorsque mon traitement sera stable, il faut pas que j'en fasse pas trop, au risque de m'écrouler à nouveau. Je sens bien qu'il va falloir que je privilégie les matinées sur le libéral (car mes forces physiques diminuent au fil des heures) mais comment rentrer dans mes charges avec 5 demi-journées?
J'ai vu que la collaboration n'était pas possible parce pas de cabinet independant, le remplacement pendant mon absence totale pourquoi pas, mais je ne pourrais jamais reprendre tous les patients de la remplaçante à mon retour (puisque je ne peux lui imposer des horaires) et nous sommes saturées dans notre région (dans mon village pas de prise en charge possible avant la rentrée prochaine) donc je ne pourrais pas dispatcher vers mes consoeurs.

J'ai des patients qui sont sur le carreaux parce que je ne sais pas quand ni comment je peux reprendre. Je vais conserver mes vacations parce que ça ne me demande pas beaucoup d'énergie et que j'aime beaucoup ce travail là.
J'ai l'impression que mon seul choix c'est soit fermer et voir pour un mi-temps salarié (faut-il qu'il existe rapidement!) soit poursuivre en libéral 4 ou 5 demi-journées en sachant qu'il ne faut pas que je compte dessus pour dégager mon revenu principal... Je ne sais absolument pas comment ça marche au niveau d'une pension invalidité si on arrivait jusque là, je n'ai pas eu encore le courage de regarder côté CPAM/MACSF/CARPIMKO

Merci d'avance pour vos lumières

Je n'y connais rien mais je pense que ton cas rentre dans la demande d'un temps partiel thérapeutique. Sauf qu'en libéral ça ne doit pas être possible. Je pense que tu dois contacter la Carpimko car effectivement si tu as droit à quelque chose c'est avec eux (la CPAM m'étonnerai). Il faut sûrement aussi que tu fasses un dossier MDPH pour évaluer ton taux d'invalidité.
Financièrement, conserver le libéral dans ces conditions risque d'être difficile je pense car moins tu travailles plus les charges fixes sont élevées.
L'idéal serait donc de trouver du salariat à temps partiel.
Bref ta situation est difficile et compliquée. J'espère que tu vas vite trouver toutes les infos et les solutions possibles.
Bon courage.

Si tu veux continuer le libéral pourquoi ne pas sous-louer, co-louer ton bureau avec une orthophoniste qui cherche un mi-temps?
En tous cas bon courage!

Une collègue en libéral a repris à mi-temps thérapeutique après un traitement pour le cancer. La carpimko verse une petite indemnité sous réserve de ne pas dépasser un certain revenu, assez vite atteint apparemment. Avec la CPAM on n'a pas de droit en cas d'arrêt. Il y a aussi les prévoyances en fonction des garanties choisies lors de la signature du contrat.
Il est sûr qu'avec un poste salarié tu serais plus sereine, car dans les périodes difficiles tu peux t'arrêter sans trop t'inquiéter du côté financier, puisque tu peux avoir des indemnités en cas d'arrêt de travail, ce qui n'est pas négligeable si tes revenus sont une part importante des ressources du ménage (si tu as un conjoint rentier, la question est moins importante )

Voilà les quelques réflexions qui me sont venues en te lisant, bon courage !

Cigalia, je te souhaite à mon tour bon courage et j'espère que tu vas vite trouver une solution à ton problème car le stress ne doit pas arranger les choses...

Pourquoi ne pas chercher effectivement un mi temps salarié ou bien une collaboratrice  qui pourrait t'aider à assumer la patientèle que tu ne peux pas suivre ?  
Je sais bien qu'il faudrait un bureau indépendant, mais ta situation est vraiment particulière...
Cette solution te permettrait de conserver ton cabinet et d'alléger ton temps de travail. Cela pourrait intéresser des orthos , non ?

Pour la CARPIMKO:
faire remplir par le médecin et envoyer des feuilles d'arrêt de travail (identiques à celles des salariés) ou demander un certificat médical attestant des arrêts précédents car, pour la même pathologie, nous pouvons recevoir environ 50 € par jour, selon la configuration familiale, dès le 91 ième jour d'arrêt, avec possibilité de cumul sans nouvelle carence(en fait, un peu moins simple: je crois que si on s'arrête moins d'un an après l'arrêt précédent, il y a à nouveau 15 j de carence, voir avec le service)
et ces arrêts sont comptabilisés par la suite si invalidité.

Bon courage!

Je ne peux que compatir, Cigalia, je suis moi-même arrêtée depuis janvier, non en raison d'une myasthénie, mais en raison d'une fibromyalgie.

La carpimko prend en charge à partir du 91ème jour jusqu'au 365 ème. Par la suite, je crois comprendre qu'on passe en invalidité, terme fort mais nous passons en invalidité même si notre invalidité n'est que temporaire. D'où une rente trimestrielle en fonction de l'invalidité (partielle ou totale).

En ce qui concerne l'organisation à la reprise, là, je me pose les mêmes questions. La reprise me semble lointaine (voire parfois, dans les moments de découragement, totalement impossible). Je crois que si mon arrêt se prolonge encore pendant un an, je mettrais mon cabinet à louer et stockerai tout mon mobilier et matériel chez moi pour une hypothétique reprise ultérieure (je galère tellement pour trouver un remplaçant....).

Le mi-temps thérapeutique ? Je suis mère célibataire. Je ne pourrais jamais m'en sortir.

J'ai pensé au salariat.... mais idem. Comment s'en sortir financièrement ?

Je n'ai donc malheureusement pas de solution à t'apporter. Je ne peux que te souhaiter tout le courage nécessaire pour affronter cette épreuve et espère que tu seras bien entourée à tout moment.

Bon courage à toi aussi Prov, j'espère qu'une solution va se présenter à toi ...et que ta santé sera meilleure.