SONDAGE : VOS LOCAUX SONT-ILS CONFORMES À LA LOI D'ACCESSIBILITÉ ?

C'est palpitant, cette vie d'ortho   

Je viens d'écrire un petit texte sur ce sujet :
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Enervé, moi ? pas du tout.   

Nous serons tous des délinquants en 2015, et il n'y a plus de places dans les prisons. Vont être bien emberlificotés, nos décideurs...par contre, pour faire payer des amendes, il y aura sûrement des fonctionnaires au poste (ou au garde à vous, selon). Chui dé-pri-mée.

La pie bavarde a écrit:Chui dé-pri-mée.

Mes posts font souvent cet effet !   

Guillaume, je plussoie , et je dirais même : on va créer un syndicat parallèle !

Et l'antidote alors?????

Claudie a écrit:Guillaume, je plussoie , et je dirais même : on va créer un syndicat parallèle !

Pour quoi faire? Ou plus exactement, parallèle à quoi?, vu que la FNO est souvent contre ces "bidules" c'est à dire lois mal faites, décrets inapplicables, technocrates bornés et législateurs myopes...

Elle est contre? Pourquoi ne dénonce t-elle pas?

Parce que le gouvernement (ou ses instances) décide et gouverne... il écoute ce qu'il veut, et il fait ce qu'il veut.
Ne me dites pas que ça vous surprend, c'est comme ça depuis longtemps non? Avant qu'une décision soit prise ou un aménagement mis en place, il y a parfois des années de négociations, de prises de bec etc. Je raconte souvent que l'histoire de la double prise en charge, qui nous agite depuis un an ou deux, je l'ai retrouvée en une d'un magazine syndical d'il y a 10 ans...

Une idée me vient: ne pas être titulaire d'un cabinet, être collab ou remplaçante avec une faible rétro, la voilà la solution pour travailler presque libre et assurément heureux. Pas de cabinet attitré = pas de loi sur l'accessibilité...= pas de problème en perspective. Tout se paye.

En tout cas, la FNO n'appelle pas à se mobiliser contre cette loi, mais contre l'école de Toulon, c'est un constat...

+1

C'est bien compliqué cette histoire. Je me vois mal descendre dans la rue pour manifester contre cette loi favorable à des personnes qui peuvent être nos patients et chez qui on encourage l'autonomie. En même temps pour se faire entendre, il faut souvent mettre le b.......bazar! C'est le serpent qui se mord la queue!!  

Claudie a écrit:En tout cas, la FNO n'appelle pas à se mobiliser contre cette loi, mais contre l'école de Toulon, c'est un constat...

Qui parle de Toulon? C'est un autre dossier je crois...
Mais d'abord est-ce que tu sais ce que dit le syndicat sur cette loi, depuis des mois voire des années?
La loi sur l'accessibilité est passée en 2005 (il me semble), et sur le fond comme dit Chevêchette elle est sensée, logique. Il y avait peu de raisons d'être contre. Ce sont les modalités qui sont difficiles, parce que imposées avec une certaine raideur, c'est vrai. Mais ça fait combien de temps que c'est prévu? Comme on approche de l'échéance, pas mal de gens se réveillent. Alors je suis d'accord:  se mettre aux normes est lourd, difficile, galère. Mais ce n'est pas une raison pour mettre ça sur le dos de gens qu'on aurait mieux fait d'aider et soutenir.
...
Oui, ça m'énerve un peu tous ceux (il n'y a pas qu'ici bien sûr) qui arrivent après la bataille et qui demandent comment ça se fait qu'une telle loi existe, et pourquoi le syndicat n'a pas fait son travail?
Bon vous l'aurez compris, je suis un peu sensible sur quelques sujets, je vais prendre mes cachets et laisser tomber certaines discussions. Je vais plutôt continuer à écrire des vers de bienvenue et à essayer de tricher au jeu des anagrammes

Pardonne moi Laurent, mais je trouve que c'est facile de dire ce que tu dis. Si on prend d'autres exemples, on verra que ce n'est pas aussi simple que cela de raisonner correctement dès le départ. Après tout, combien de personnes se marient alors qu'elles savaient dès le départ que c'était pas une très bonne idée   
J'ai essayé de trouver autre chose que les 130 km/h sur autoroute... (Il n'y a que moi qui n'ai plus la taille de police 7 ??)

Bref, on le savait ok. Du moins pour la plupart d'entre nous. Et alors ? C'est souvent une fois qu'on est confronté aux choses réellement qu'on prend l'ampleur du phénomène.

Pardonne moi Laurent, j'aurais dû préciser, à propos de l'école de Toulon, que d'après moi la Fno choisit mal ses priorités en ce moment ( parce que, comme l'explique très bien Guillaume dans son article, cette loi va mettre beaucoup de gens sur la paille )...
Tu as le droit d'être énervé contre ceux qui se plaignent, mais il n'en reste pas moins que nous allons nous faire rançonner par l'état ( c'est peut-être le but : faire rentrer de l'argent dans les caisses ?) et que notre syndicat semble aveugle.
J'ai un ami handicapé, en fauteuil . Et tu sais ce qu'il dit ?
Qu'il en a marre de ne pas pouvoir aller acheter son pain à cause des trottoirs inégaux et que ça, c'est vraiment urgent, et depuis 2005, et que c'était le boulot des pouvoirs publics et pas de son boulanger, qui vient le servir à domicile parce que mon copain ne peut pas atteindre sa boulangerie, qui n'est peut-être pas aux normes requises mais dans laquelle il pourrait rentrer en fauteuil s'il avait la chance d'arriver jusque là...
Allez, sans rancune, bon mercredi !   

Evi, l'exemple du mariage, j'adore !  

Et encore, je ne t'ai pas pris la paire de chaussures en exemple...

  

Claudie a écrit:Pardonne moi Laurent, j'aurais dû préciser, à propos de l'école de Toulon, que d'après moi la Fno choisit mal ses priorités en ce moment ( parce que, comme l'explique très bien Guillaume dans son article, cette loi va mettre beaucoup de gens sur la paille )...
Tu as le droit d'être énervé contre ceux qui se plaignent, mais il n'en reste pas moins que nous allons nous faire rançonner par l'état ( c'est peut-être le but : faire rentrer de l'argent dans les caisses ?) et que notre syndicat semble aveugle.
J'ai un ami handicapé, en fauteuil . Et tu sais ce qu'il dit ?
Qu'il en a marre de ne pas pouvoir aller acheter son pain à cause des trottoirs inégaux et que ça, c'est vraiment urgent, et depuis 2005, et que c'était le boulot des pouvoirs publics et pas de son boulanger, qui vient le servir à domicile parce que mon copain ne peut pas atteindre sa boulangerie, qui n'est peut-être pas aux normes requises mais dans laquelle il pourrait rentrer en fauteuil s'il avait la chance d'arriver jusque là...
Allez, sans rancune, bon mercredi !   

Evi, l'exemple du mariage, j'adore !  

Donc si on pousse le bouchon, on va mettre nos cabinets aux normes pour des patients qui, rencontrant de multiples obstacles, pourraient (potentiellement) se trouver dans l'impossibilité de venir   

Je m'explique davantage: si on exerce dans une rue difficilement accessible, pour diverses raisons (peu ou pas de transports en commun par exemple), trottoirs obstacles etc...la mise aux normes devient une ineptie...cela pourrait-il constituer un vrai argument? J'en doute...

Ici, le cabinet est praticable pour une personne en fauteuil. les WC ne sont pas modifiables...je vais devenir "hors la loi"...c'est quand même ridicule. je comprends que cela puisse t'irriter Laurent, mais quand on prend la mesure des choses, le gouvernement nous met en situation d'impossibilité.

C'est tout à fait ça, la pie. Complètement désespérant. J'ai mis mon cabinet aux normes mais je vis et travaille en vieille ville (dans des remparts, du Vauban, toussa toussa). Toutes les rues et les trottoirs sont pavés, très étroits et ponctués de plots anti-stationnement. Je fais l'expérience des difficultés de déplacement tous les jours avec ma poussette, c'est juste super pénible. Une poussette de ville ne passe pas (j'ai pourtant pris soin de ne pas choisir un modèle encombrant -vous savez, le genre char d'assaut avec des roues plus grosses que celles d'un vélo pour enfant-).
Alors j'imagine le quotidien pour une personne en fauteuil... En plus, une fois parvenu dans le quartier, il faut grimper une côte, traverser une placette gravillonnée sur laquelle rien ne roule pour enfin arriver au cabinet.

Quand j'en avais parlé à la mairie lors de la commission d'accessibilité, ils m'avaient répondu : "ah mais vous savez, les travaux coûtent cher et en plus on a le droit à plus de délai pour les réaliser, alors..."

Autrement dit, "faites ce que je dis en raquant le plus possible sinon on vous condamne, mais ne faites surtout pas ce que je fait".

 

 

Laurent, je sais bien que l'affaire du CLESI n'a rien à voir. Mais j'ai reçu 2 emails hier : un sur le CLESI, envoyé par un syndicat remonté comme une pendule, et un sur les normes à la gomme, complètement neutre. Le contraste m'a sidéré. C'est comme si un médecin mettait le paquet contre un rhume en négligeant un cancer.

Je sais bien aussi que la loi a 9 ans. Depuis tout ce temps, je me dis que ce n'est pas possible parce qu'elle est trop décalée avec la réalité. La preuve, le Premier ministre en a pris acte le 26/2. Attendons les nouvelles normes pour agir. Ceux qui ont tout cassé pour faire des WC-halls de gare auront peut-être des regrets, du coup. Mais si les normes sont réellement assouplies, ce ne sera pas le fruit d'une mobilisation intense du seul syndicat représentatif de notre profession.

On peut aussi me dire que la critique est aisée mais que l'exercice est difficile. C'est l'argument habituel de ceux qui sont aux manettes et qui lisent des commentaires sur leur action. Je comprends qu'ils puissent être amers, d'autant qu'ils sont bénévoles. Mais si le commentaire est interdit, il faut interdire les blogs et la presse en général. Au moment où la FNO se lance dans son grand exercice de démocratie directe, il est logique de chercher à faire émerger des idées sur son action et ses priorités.

Vous avez entendu ce matin à la radio une interprétation française d'une loi européenne? Les travailleurs de 16 à 18 ans n'ont plus le droit de monter sur un escabeau. Quid des apprentis peintres, élagueurs, poseurs de fenêtres, j'en passe et des meilleures...les allemands ont statué sur cette même loi en interdisant de monter à plus de 3 mètres.

Sans commentaire.

Le principe de précaution finira par nous faire interdire le travail. Tous ceux qui pensent que c'est une aliénation seront heureux ce jour-là.

Heureux mais pas libres, finalement. C'est complètement dingue. Je suis atterrée!