Epreuve du permis de conduire pour certains de nos patients dys ou sourds

Merci aux modérateurs de déplacer le sujet si nécessaire!

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000029368534&dateTexte=&oldAction=dernierJO&categorieLien=id


Notamment:
4° Des séances spécifiques sont organisées pour les candidats sourds ou malentendants. Seuls sont admis à se présenter à ces séances les candidats ayant déclaré être atteints d'une des affections du 3.1 de la classe III visées à l'arrêté du 21 décembre 2005 susvisé.
Dans ce cas, le candidat peut recourir aux services d'un traducteur-interprète spécialisé en langage des signes, assermenté près d'une cour d'appel ou d'un groupement d'établissements de l'éducation nationale (GRETA). Le candidat peut recourir également à un dispositif de communication adapté de son choix, sous réserve que ce dispositif ne contrevienne pas aux dispositions relatives à la confidentialité de l'examen. Lorsque des demandes d'examens réservés aux personnes sourdes ou malentendantes sont formulées dans un département, le nombre de séances organisées par le service en charge de l'organisation des examens du permis de conduire ne peut être inférieur à deux par an.
Les candidats dysphasiques et/ou dyslexiques et/ou dyspraxiques peuvent passer l'épreuve théorique générale dans ces séances spécifiques à la condition qu'ils présentent à l'expert leur pièce d'identité accompagnée de l'un des trois documents suivants :

- une reconnaissance de qualité de travailleur handicapé (RQTH) ou une reconnaissance de handicap obtenue auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et un diagnostic de dyslexie et/ou de dysphasie et/ou de dyspraxie ;
- une reconnaissance d'aménagements aux épreuves nationales de l'éducation nationale au titre des troubles de l'apprentissage du langage écrit, du langage oral et/ou écrit et/ou de l'acquisition de la coordination ;
- un certificat médical délivré depuis moins de six mois maximum, attestant d'un trouble spécifique du langage et/ou de la lecture et/ou de l'acquisition de la coordination et nécessitant un aménagement des conditions de passage de l'épreuve théorique générale ;

Merci beaucoup pour ces infos Or, ça peut être très utile !

Un super lien à replacer dans les liens utiles ! 
Merci Or !

J'ai eu deux grands-mères à forte personnalité, et c'est les arrêter de conduire quand les réflexes et la vue devenaient déficientes qui a été difficile (l'une d'elle a même blessé quelqu'un hélas).

J'ai aussi des patients neuro qui continuent à conduire en douce, c'est fréquent quand la maladie avance progressivement, contrairement à une perte brutale des capacités comme dans un AVC (dans ce cas les choses sont plus cadrées en général, et les médecins des centres de rééducation organisent un test de conduite avec un ergo).

Je crois que si j'étais sourd profond, je ne prendrais pas le risque de conduire (l'audition compte aussi dans la prise en compte de l'environnement) ; mais c'est bien sûr au médecin du permis de déterminer ce qui est possible ou pas sans danger pour soi et les autres.

Je suis un jeune avec une légère déficience intellectuelle. Au bout de la 4° fois je crois, il a réussi son code (je ne sais plus s'il a passé la session avec aménagements pour les personnes FLE).
Il passe la conduite actuellement...
En attendant, il roule depuis plus d'un an avec une voiture sans permis  
je préfère éviter d'être dans les environs

C'est un conflit de valeurs entre l'accès à l'autonomie pour tous et la sécurité routière, qui sont tous les deux très valables mais peuvent s'opposer. C'est pour cela que c'est difficile.

Enfin peut-être que dans dix ans nous roulerons tous dans des voitures autonomes comme la Google Car qui n'a pas eu d'accident jusqu'ici.

Je pense que passé un certain âge (60 ans ?) il faudrait un examen des aptitudes à conduire tous les ans... Les gens continuent d'avoir peur de prendre l'avion tandis que les probabilités sont largement en défaveur de la voiture...
Après la sécurité routière c'est tout une éducation qui commence petit (piéton notamment) et avec les parents et l'école.
Les trois facteurs inquiétants pour moi étant le côté de plus en plus addict aujourd'hui des gens et leur portable, les conduites sous substances et la vitesse...
Après l'entourage doit aussi avoir un rôle auprès des conducteurs : comme on ne laisse pas repartir un copain bourré on essaye de convaincre nos parents/grands parents têtus qu'il faut s'arrêter de conduire.
Rien de facile là-dedans, mais faire l'autruche est très périlleux !

Et puis utiliser les transports en commun ça s'apprend aussi...

sandf a écrit:En attendant, il roule depuis plus d'un an avec une voiture sans permis  
je préfère éviter d'être dans les environs

Etant en milieu rural, je vois un tas de petites voitures sans permis sur les routes. Pour connaitre certaines des personnes qui les conduisent, je suis effectivement horrifiée : certains se sont vus retirer leur permis, pour conduite en état d'ivresse, d'autres ne peuvent pas passer le permis car sujets à des crises d'épilepsie !

Lorsque j'ai osé faire part de mes "inquiétudes" autour de moi, je me suis fais huer : "dans nos campagnes, sans voiture, impossible de se déplacer ! ces personnes ont droit à leur autonomie !" A quel prix ?

La google car a récemment écrasé une bestiole, je ne sais plus laquelle, mais 1er accident...

On n'est pas encore dans "Minority Report" de Philipp Dick où les voitures se conduisent toutes seules. On laisserait les circuits à ceux qui veulent se faire des sensations...

J'ai un copain qui est en stage pour récupérer ses points de permis, et bien on leur a dit qu'il y a aujourd'hui sur les routes davantages de gens qui conduisent sans permis des voitures normales , que de conducteurs ayant perdu presque tous leurs points ( statistiques nationales et pas marseillaises ! ).