Accident du travail : nous ne sommes pas couverts pour les soins

Evi, il faudrait tirer tout le monde vers le haut, je suis d'accord...
Et c'est justement pour cela que je vitupérais ( en vain , c'est sûr Guillaume) contre le fait  que l'on ne se préoccupe pas de nous, dans un système où tout repose et retombe sur les classes moyennes et les travailleurs indépendants.

je pense que de nombreux parents ont ramé, et rament encore, fonctionnaires ou pas, pour élever leurs enfants. Je loue leur courage et leur sacrifice, et je sais moi aussi de quoi je parle...

Sabine, en parlant de " boulot de fonctionnaire" j'évoquais de manière tout à fait personnelle celui dont il était question dans la phrase précédente, pas celui d'enseignant, ni d'attaché culturel, etc...il me semblait que c'était clair

Evi a écrit:C'est une insulte ?

Non, c'est une citation.

Et elle est d'Einstein.

Admin a écrit:
Notre liberté, toute relative mais indéniable, compense tous les avantages qu'ils parviennent à maintenir. J'y ajoute la possibilité de travailler plus pour gagner plus.

Il nous reste ça, oui, heureusement, c'est une des raisons pour lesquelles j'ai choisi le libéral...

Justement, j'aimerais bien que notre profession soit un peu tirée vers le haut,
pas pour avoir plus que d'autres, pas pour des privilèges, non.

juste une protection sociale un peu plus décente, oserai-je dire comme celle des fonctionnaires ?
ou alors une retraite un peu plus décente au regard de ce que nous aurons cotisé jusqu'à 67 ans ?

oui, j'aimerais bien qu'on nous tire vers le haut.

mais j'ai plutôt l'impression qu'en réalité c'est l'inverse, taillables et corvéables à merci.

ceci dit le sujet de la retraite et de son montant est encore assez peu abordé par les orthos, tout simplement parce qu'il y en a encore bien peu,

ceux qui sont sur les réseaux sociaux sont les plus jeunes, souvent encore en bonne santé donc tenant facilement le discours habituel "nous ne sommes pas si mal lotis que ça",

pas certain qu'on entende le même discours une fois que cette cohorte sera arrivée à la cinquantaine avec les premiers soucis de santé et encore quasiment 20 ans à travailler pour espérer percevoir 1500 euros bruts par mois....

Evi a écrit: Chacun y va de sa critique, sans forcément connaître, les sujets à fond.

je te rassure Evi, pour un orthophoniste, je maîtrise assez les sujets dont il est question dans cette file, (protection sociale, retraite) mais aussi placements et préparation à la retraite.

inutile de prendre la mouche non plus parce que j'ai un avis différent du tien ou parce que je compare effectivement des situations qui sont malheureusement très souvent défavorables aux orthophonistes libéraux.

Bon. Pour en revenir au sujet initial, je propose le lien vers le forum de Véga/Epsilog
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où la discussion dure depuis mars.
Et le seul témoignage personnel assumé et signé que j'ai pu trouver sur le net :
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J'espère l'AVAT ne sera jamais obligatoire. A nous de voir si nous acceptons ce risque.

S'il s'avère -comme le dit Elisabeth Durrieu- qu'en cas d'AT les soins ne sont pas pris en charge, le risque est très important.
Etrange ambiance autour de cette question. Beaucoup de flou.
Je n'ai pas souvenir d'avoir reçu une information à ce sujet, ni lors de mon installation, ni au cours des longues années suivantes, ni des administrations, ni de mon syndicat majoritaire.
Rien. Nada.

Idem. Cette info m'est complètement passé au-dessus de la tête, au point de douter de sa véracité de prime abord. Il est trop tard pour que je l'ajoute aux Clés 2015 :-(

Oui, le risque est très important. Mais on peut aussi s'assurer autrement, par exemple en incluant l'accident du travail dans l'assurance de prêt de nos placements immobiliers. On peut aussi accumuler un pactole sur une assurance-vie, consacré à ce genre de chose. Mes grands-parents, commerçants, ont été outrés quand l'Etat les a obligés à cotiser à la sécu.

Nous pouvons donc dire que nous avons droit à une couverture sociale minimum ...chouette nous sommes sans doute indestructibles !

Et quelqu'un sait si nos syndicats se dont déjà préoccupés de notre cas ?

Claudie a écrit:Nous pouvons donc dire que nous avons droit à une couverture sociale minimum

Tant mieux ! Notre couverture nous coûte moins cher et ça nous rend responsables de nous-mêmes. Un salarié coûte à son patron le double de ce qu'il gagne. Imagine que la CARPIMKO et l'URSSAF nous prennent l'équivalent de notre bénéfice, parce que nous aurions revendiqué la même couverture que celle des salariés !

Pour compléter les liens donnés par Orange, en voici un pour les kinés :
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Un autre, pour les orthophonistes (avec une orthographe qui laisse à désirer) :
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Voici le CERFA qui permet de souscrire à l'AVAT, pour ceux qui le souhaitent :
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Merci.
En complément j'ai trouvé ceci qui me parait clair :
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A force de lire ces documents, je ne comprends plus rien  , j'ai l'impression que cela n'est clair pour personne finalement et je me questionne sur ce qu'il faut faire (ou continuer à faire l'autruche, ça marche très bien depuis 11 ans... ).

J'ai compris que s'il m'arrive un accident sur mon lieu de travail, je ne dois pas le dire si je n'ai pas pris de complémentaire particulière.

Par contre, si cet accident du travail est connu, je n'ai pas compris si nous avions droit à un remboursement habituel (60% puis mutuelle) ou alors rien du tout (et remboursement des frais engagés à la sécu si elle en a payé une partie). Entre le vécu des forumers de Véga et ce témoignage de l'infirmière libéral cité plus haut, j'hésite entre blasement et incertitude.

J'ai bien l'impression que nous sommes couverts à 0 % pour les accidents de la route (trajets pro), les accidents au cabinet et ceux chez les patients, ainsi que d'éventuelles maladies professionnelles (moins risqué pour nous que pour les infirmiers libéraux, dont 62 % ont déjà été victimes d'un accident d'exposition au sang par exemple). Le lien d'Orange est effectivement clair, la CPAM ne nous couvre pas, donc c'est 0 %. L'infirmière qui a dû rembourser ses soins et a écrit au Président ne dit pas qu'elle a remboursé 40 %, donc je pense qu'elle devait l'intégralité.

Après, c'est comme pour tout : on peut ne pas être droit dans ses bottes et faire croire aux caisses que ce n'était pas professionnel et que le patient autiste qui nous a fait tomber et nous casser le col du fémur était juste un inconnu croisé dans la rue (ce qui explique aussi le fait de ne pas être droit dans ses bottes ). Mais c'est une magouille risquée.

J'attends toujours la réponse de la CPAM qui doit répondre sous 48h

J'ai eu ma réponse par téléphone pile poil au moment où j'avais un lapin Donc non nous ne sommes pas du tout couvert en cas d'accident du travail même pas pour les frais médicaux associés (genre 1000 euros la journée d'hospitalisation) Nous sommes peut être couverts par notre prévoyance si nous en avons une. L'assurance volontaire accident du travail est gérée par les URSSAF et la cotis est de soit 1.2 %, soit 2% soit 3% du revenu déclaré (salaire dixit la dame de la sécu mais bien sur) en fonction des risques professionnels. Conclusion: si vous avez un pépin ne surtout pas déclarer que c'est un accident du travail.
Bref on croit rêver. Bienvenue dans le monde merveilleux des professionnels médicaux conventionnés.

Info à diffuser largement surtout ( tiens et les cours de déonto dans tout ça ?)

La dame de la sécu était quand même un peu embêtée quand le lui ai dit que:
1) je trouvais inadmissible que des professionnels de santé ne soient pas du tout pris en charge par l'assurance maladie en cas d'accident lié à leur travail qui consiste à soigner son prochain.
2) que cette information capitale ne soit pas diffusée de manière claire et explicite aux jeunes diplômés.
Elle m'a dit que oui théoriquement elle était d'accord et que donc il fallait que je vois ça avec l'URSSAF.
Je ne veux pas faire ma revêche réac mais il y aurait peut être manière de faire un recours collectif de plainte contre les organismes de SS là.

Pour qu'il y ait plainte, il faudrait que les caisses aient commis une faute. En l'occurrence, elles nous laissent libres de nous couvrir ou pas. Ce système me convient : ça nous change des cotisations que l'on nous force à payer pour notre bien (et pour celui des gens qui ne cotisent pas, mais ceci est une autre histoire).

La seule chose que l'on peut peut-être reprocher aux caisses, c'est le défaut d'information. Ce n'est pas un délit, AMHA, puisque nul n'est censé ignorer la loi.

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J'ai regroupé les infos sur mon blog :
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Bonjour Admin,
Merci pour l'info sur ton blog.
Merci aussi à Mallou, Terrible13 et Kati qui ont téléphoné à leur CPAM.
Je vais me permettre un merci spécial ci-dessous à notre consoeur infirmière qui s'est insurgée publiquement.
Tu écris en conclusion : "l'information est peu répandue auprès des jeunes auxiliaires médicaux qui s'installent."
De mon côté, installée depuis 28 ans, me tenant au courant de tout ce qui concerne ma profession, et syndiquée, je n'avais jamais, jamais, entendu parler de cela.
Ma première réaction a été l'incrédulité.
Ma seconde est une franche colère.

d'avoir témoigné publiquement de ce qui lui est arrivé.

Tu as raison. Je vais modifier ma conclusion.