On a gagné : le MASTER !

Bravo aux orthos du Vaucluse , c'était trés courtoisement mais fermement exprimé !

Bravo aussi aux étudiantes Lyonnaises , dont certaines ont une allure bien masculine, mais faut de tout pour faire un monde, comme disait ma grand-mère !

propylene a écrit:C'est très bien fait (énorme boulot de montage)!
Ils ont piqué la musique de la vidéo de l'anniversaire de Sabine!
que j'avais piquée à Amélie Poulain

super!
(bon, quand même je préfère ma vidéo d'anniversaire mais je ne suis pas sûre que Xav' la trouve bien et qu'elle serve la cause des orthos et du master2......)

Marion a écrit:Merci aux étudiants lyonnais :

Je viens de regarder, j'ai vu passer deux de mes ex-stagiaires du coup...

Félicitations aux orthos du Vaucluse... Ces sollicitations répétées à chaque (ou presque) déplacement du ministre sont autant de petites piqures de rappel et finiront par payer...

Mobilisons nous dans nos régions!!!

Voici ma réponse à Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez.

La proposition du ministre de la santé, Xavier Bertrand et de son confrère de l'enseignement supérieur Laurent Wauquiez d'organiser la profession d'orthophoniste en deux niveaux de compétence (et d'exercice) est un non sens et une sérieuse menace pour la pérennité de la profession. Pourquoi?

Il n'existe aucune donnée scientifique qui tend à montrer que la prise en charge des troubles d'acquisition du langage (dyslexie par exemple) serait moins complexe ou plus facile à acquérir que celle des troubles acquis du langage dans le cadre des pathologies neurologiques par exemple. J'en veux pour preuve que les modèles théoriques qui président à l'élaboration des programmes cognitifs de rééducation du traitement lexical dans le cas des dyslexies-dysorthographies sont tout simplement issus de ceux élaborés pour les patients cérébrolésés.

Les paradigmes scientifiques, dans les deux cas sont voisins et supposent les mêmes connaissances du fonctionnement cérébral. Il en va de même pour bon nombre d'autres pathologies dont la prise en charge serait à l'avenir découpée sur une base dont les critères de sélection apparaissent pour le moins subjectifs et dès lors suspects. Que ce soit dans le domaine de l'autisme, des retards de langage, de l'IMC, du vieillissement pathologique du cerveau ou des lésions cérébrales focales acquises,..., la prise en charge des patients nécessite le même partage des connaissances (au même niveau) sur le fonctionnement cérébral.

Bien plus, quelle que soit la prise en charge envisagée en orthophonie, comme dans d'autres disciplines (aujourd'hui de niveau master 2) telle que la neuropsychologie, les paradigmes généraux qui guident le travail clinique au quotidien et qui supportent les méthodes d'expérimentation dans le domaine de la recherche scientifique sont les mêmes puisqu'il s'agit de la classique démarche inducto-hypothético-déductive. Rappelons que cette démarche a été génératrice des modèles théoriques qui sous-tendent les revalidations cognitives actuelles de nos patients. Cette démarche suppose une formation initiale solide dans les domaines de la méthodologie de l'observation et de l'expérimentation. Cette formation fait le plus souvent défaut actuellement dans les DUEFO et la profession la réclame depuis plusieurs années. Le projet des ministres tel qu'annoncé nie cette nécessité. Aujourd'hui les orthophonistes doivent bien souvent acquérir ces outils par d'autres moyens (formation continue dans des D.U., acquisition d'autres diplômes universitaires).



Qui plus est, au niveau européen plusieurs pays ont déjà, et pour certains depuis longtemps, élaboré des programmes de formation de leurs orthophonistes qui intègrent cette démarche scientifique dans le cursus initial. Celle-ci permet donc aux professionnels, par l'accès qu'elle offre à la filière MD, de développer des outils d'évaluation et de rééducation qui tiennent compte des avancées les plus récentes sur le plan scientifique. Il est évident qu'une telle démarche concoure à l'amélioration des prises en charge des patients dans ces pays et à la rationalisation du système de soins (ex: référentiels de bilans et d'outils diagnostiques). Avec le projet du M1 en orthophonie, les décideurs excluent de fait les orthophonistes français de cette démarche de qualité et les cantonnent à la dépendance vis à vis d'autres champs de compétences voisins tels que la psychologie par exemple.

A terme, cela pourra conduire à des transferts d'une partie du champ des compétences actuelles des orthophonistes vers d'autres professions; avec probablement la perte d'une partie des savoirs.

Une telle démarche, obscurantiste, au lieu d'ouvrir la profession vers le développement des connaissances dans ce qu'elle partage avec d'autres (troubles développementaux par exemple) ne pourra conduire qu'à un repli sur soi des professionnels, à une défiance vis à vis d'autres professions et empêchera toute synergie dans le développement de programmes de soins novateurs pour nos patients.



Il n'y a donc pas en orthophonie de domaine de compétences qui nécessiterait l'acquisition d'un savoir moins élaboré par rapport à d'autres parties de notre champ d'intervention. Faire croire cela, le décider est une hérésie qui va à contresens de ce qui fonde la profession, à savoir sa formation initiale.



Qui plus est, l'accès à la recherche scientifique, fondu dans le moule de la formation initiale, est une nécessité car lui seul garantira des soins rationnels basés sur un niveau de preuve scientifique suffisant, tant réclamé aujourd'hui par tous (financeurs des soins - prestataires - patients).



Peut être plus grave encore, cette proposition de saucissonner la profession en 2 niveaux de formation et d'exercice rendra encore plus aigüe la difficulté d'accès aux soins pour les patients et conduira immanquablement à l'absence de soins d'orthophonie pour certaines catégories de patients. En effet, la raréfaction de praticiens "aptes" à rééduquer certaines pathologies telles que les laryngectomies, les dysphagies neurologiques et autres..., provoquera des situations intolérables pour les patients qui n'auront plus accès aux soins faute de professionnels disponibles dans leur région. La situation actuelle est déjà cruelle pour certains d'entre eux dans les régions les moins pourvues en orthophonistes (comme la Picardie,Monsieur le ministre!).

Que dire également de la gestion des dépenses de santé? Faudra-t-il que la sécurité sociale rembourse des transports éloignés et coûteux pour permettre l'accès à certains praticiens, alors qu'il existera d'autres orthophonistes (M1) plus proches du domicile du patient?

Non, vraiment cette proposition manque de sérieux. Elle est le fruit de l'extrapolation du rapport Henart, lequel a fait fi d'une interrogation sérieuse sur la nature et le rôle des professions de santé, sur la nature des soins et des exigences qu'ils comportent pour les professionnels concernés.

Jac, puis-je avoir l'autorisation de reproduire ton magnifique texte dans un courrier que je compte envoyer aux médecins de mon secteur?

Magnifique, cette lettre des étudiants en orthophonie de Lyon, émouvante, même. Sont bien, ces petits jeunes ! Sont bien, les orthos.

Et bravo aux étudiants amienois:
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Le grand retour de Jac , au mieux de ses capacités argumentatives ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Voilà qui contre effectivement les arguments complaisants déployés par la CFDT.

Guigui la fréquentation de certains blog est néfaste.
Arrête.
Biz

Note toute de même, Kati, qu'il n'a pas écrit con-plaisants comme certains de nos con-génères...

Mobilisation des Pays de La Loire mardi devant chaque préfecture de 12h à 14h.
On va s'enrubanner à défaut de s'enchaîner!


Et sinon l'adresse mail notée dans le kit salle d'attente de la FNO pour accéder à la pétition ne fonctionne plus : on tombe sur Amazon...

Je crois qu'il y a eu un mastic dans une version (confusion entre signes proches: I minuscule ou L minuscule ou le chiffre 1...)

Faut que j'essaie alors!

orthomarie a écrit:Et bravo aux étudiants amienois:
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Ce lien ne fonctionne pas (ou plus !)

Ici ça fonctionne encore. Essaie le copié-collé dans ton navigateur.

On peut également profiter d'une autre vidéo, avec les étudiants parisiens

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Ici, c'est encore bon aussi, avec Safari.

Jamais je n'ai vu une telle mobilisation. Cela fait presque 4 semaines que ça dure.

Et on reçoit sans arrêt des invitations pour de nouvelles réunions, interpellations, manifestations...

En cours en ce moment:

Courriers aux Députés, Sénateurs...
Lettres aux Maires et Conseillers généraux...
Lettre aux médecins prescripteurs
Lettre-type pour les associations
et même
Réunion Master Nice 28/11/11 20H30

Et malheureusement, pendant ce temps, d'autres brillent par une attitude ô combien néfaste pour l'ensemble des paramédicaux.
L'article ici
Sans commentaires.

400 000 € de revenus annuels déclarés
C'est vrai qu'une petite enquête s'imposait là...

Les fraudes à la Sécu ce serait 3 milliards par an dont la plus grosse partie du fait de professionnels peu scrupuleux. (cfr Capital sur M6)

J'ai entendu ça aussi. Comment peuvent-ils savoir ça ?

Il faut préciser que les professionnels concernés sont essentiellement les hôpitaux et cliniques qui surfacturent allégremment pour faire du chiffre.
Il y a quelques brebis galeuses chez les libéraux mais c'est beaucoup plus rare.
La sécu paye son mode de fonctionnement: elle a voulu généraliser le tiers payant au max avec la carte vitale et voilà le résultat. Il est facile de frauder avec ce système: facturer 3 séances par semaine alors que le patient n'en a que 2 par ex. Je suis étonnée même qu'il n'y ait pas plus d'abus.
Mais ne nous leurrons pas: dans le cas de cette infirmière (et de celles qu'on voyait lors du reportage sur M6) il y a manifestement un problème cognitif pour imaginer que devant le détournement de telles sommes personne ne remarquerait rien.
Le pompon: infirmière sur M6 interrogée par un policier sur le nombre astronomique d'actes facturés à un seul patient "Je croyais qu'à partir du moment où le médecin avait prescrit les soins j'avais le droit de les facturer même si je ne les faisais pas vu qu'ils étaient marqués sur l'ordonnance"
C'est bac plus combien infirmier? y a pas d'épreuve d'examen de la compréhension écrite?
Bref, je ne vois vraimment pas comment éviter ce genre de comportement mais je trouve dérangeant et inquiétant que des personnes ayant ce type de comportement (qui pour moi sont symptome d'une pathologie mentale) aient pu avoir accès à des études et des diplomes médicaux et para mmédicaux.