Quel support pour la liste d'attente ?

C'est pour cela que la liste d'attente est un peu "reculer pour mieux sauter". C'est ce que je lui reproche. Tôt ou tard, il faudra voir la famille et voir si un projet en commun est possible (horaires, etc...). Les désistements planifiés permettent de faire quelques CRBO d'habitude.

Après le flux tendu expose aussi à des rappels intempestifs, j'ai des horaires de permanence téléphonique (14H-20H) pour pallier (partiellement) à cet inconvénient. Cela fait une petite sélection face aux gens qui sont en mode "j'appelle partout", et qui n'hésitent pas à rappeler 15 minutes après la prise de RDV pour dire qu'ils ont trouvé mieux ailleurs.

Je reconnais m'entraîner pour trouver des phrases aimables qui permettent de refuser sans heurter le patient (qui peut être légitime dans sa demande). De type "Je ne peux pas répondre à toutes les demandes actuellement, etc...". La notion de "place" est risquée, parce que les gens ne doivent pas non plus croire que des places sont à vendre comme cela au premier venu. C'est si l'orthophonie peut être utile, si je me sens compétent pour la pathologie, si le respect et l'assiduité sont suffisants. Une fois qu'on a accepté le patient, on a des tas de responsabilités, et on peut être poursuivi civilement pendant 30 ans si on rate tout !

Padmasana a écrit:Cath, on sent ta lassitude. J'espère que ça t'a fait un peu de bien de lâcher ton fardeau ici. C'est pas simple, je trouve de faire face à ces demandes si nombreuses. Je viens d'apprendre qu'une collègue prend sa retraite bientôt, elle exerce loin mais on en sent déjà les conséquences (appels de patients qui veulent continuer leur suivi).

Merci Padma.
Oui grosse lassitude en ce moment et grosse fatigue, ce qui n'aide pas.
Mais haut les coeurs, ça ira mieux ensuite


sandf et François : on a le droit de dire qu'on ne prend plus de patients ? J'ai toujours eu peur que ça s'apparente à du "refus de soin" et qu'on puisse nous chercher des poux dans la tête pour ça

Cath a écrit:

sandf et François : on a le droit de dire qu'on ne prend plus de patients ? J'ai toujours eu peur que ça s'apparente à du "refus de soin" et qu'on puisse nous chercher des poux dans la tête pour ça

Tu as le droit de refuser un patient, hors cas d'urgence vitale. Le "refus de soin" est autorisé, pour peu qu'il ne soit pas discriminatoire (refus de personnes sur des critères ethniques, etc...). Même les hôpitaux réfléchissent avant d'admettre un patient, pour chaque service, il y des critères bien précis et il faut que des lits soient libres.
Aucun problème avec cela....
Si tu prends tu dois respecter toutes les dispositions de la convention, et tu es responsable civilement pendant 30 ans.
Soigner n'est pas un sacerdoce, c'est un travail bien précis, et si il n'est pas fait comme il faut on peut nous demander des comptes. Il n'y a pas de problème éthique à refuser d'intervenir, mon approche est de le dire tout de suite pour permettre au patient de se trouver autre chose.

Cath a écrit:sandf et François : on a le droit de dire qu'on ne prend plus de patients ? J'ai toujours eu peur que ça s'apparente à du "refus de soin" et qu'on puisse nous chercher des poux dans la tête pour ça

Légalement? Bien sûr on peut. Chacun place sa quantité de travail désirée (plus diplomatiquement sa limite) où il veut...
Mais de toutes façons mettre sur une liste d'attente de 50 noms, conseiller d'autres confrères ou refuser revient souvent au même. Ce n'est que l'emballage qui change.
C'est vrai que certains patients un peu revendicatifs ont menacé des collègues de les attaquer pour refus de soin (comme pour d'autres choses), mais à ma connaissance, ça n'est pas allé plus loin. Sinon tu imagines les collègues en région très sous dotées, enchaînées à leur bureau 7/7 ?...
Dis-toi que tu ne pourras jamais tout régler, Cath. Bon courage

Enfin ils peuvent menacer, il ne faut pas céder. On met en route la responsabilité civile professionnelle, et s'ils ne peuvent prouver de fautes, leur demande sera rejetée au tribunal. Ils devront payer les frais de justice de la partie adverse voire une indemnité pour poursuite abusive. La justice peut faire peur mais elle n'accède pas à toutes les revendications comme cela !

Je note les demandes de bilan sur Evernote. Application sur ordi, smartphone, tablette et Iphone... Possibilité de partager avec ses collègues. Le problème pour moi c'est que ma collèguenn'est pas du tout informatique, donc l'une écrit sur un cahier, l'autre sous Evernote. Ce n'est pas le plus simple. Pour moi Evernote, beaucoup d'avantages. Lorsque quelqu'un rappelle, je n'ai plus qu'à taper son nom et la recherche se fait toute seule. Plus simple que d'aller chercher sur le cahier surtoutllorsque l'on a une très longue liste d'attente..... Pour moi les urgences en orthophonie, pasuuniquement neuro mais bégaiement, gros retards de langage, voire absence de LO. En effet, c'est super compliqué à gérer et stressant.... Parfois je ne supporte plus le téléphone.