installation inattendue

sam a écrit:certains patients pensent que si tel ortho a fait une formation X sur le thème Y l'autre ortho ne sait rien sur le thème Y

C'est parce qu'ils préfèrent que leur enfant soit vu par l'ortho qui a fait la formation, pensant qu'elle est donc meilleure dans ce domaine.
J'ai eu le cas d'une maman qui prenait RDV pour son fils, au départ elle voulait absolument qu'il soit vu par ma collègue, mais celle-ci était en congé mat il a fallu que je lui explique que moi aussi je savais faire et que j'étais moins connue par les médecins car j'étais arrivée depuis peu, et donc qu'il fallait qu'elle me laisse une chance d'aider son fils... Maintenant, ça se passe bien!

Perso, il y a certaines patho que je suis incapable de prendre en charge telles surdités (je peux les commencer mais pas plus...), laryngectomies par exemple. Pour l'une, bah personne ne vient pour ça, pour l'autre, j'ai une collègue dans le bourg d'à côté vers qui je peux envoyer.

En revanche, logico-math, bégaiement, rééducation vocale...bah j'aimerais bien en voir davantage (voire tout court!), mais certaines collègues de la grande ville étant connues pour leurs compétences dans ces domaines, en récupèrent un bon paquet!

Je n'aime pas l'idée de devoir faire une démarche particulière pour me faire connaître dans le but de recevoir des patients ayant les patho pour lesquelles je me suis particulièrement formée...

D'ailleurs c'est un cercle vicieux : j'adore la neuro, j'étais très calée sur les aphasies en sortant de mes études. En 9 ans d'exercice j'ai à peine suivi 4 patients neuro, dont aucun aphasique!
Donc, aujourd'hui, je ne suis plus calée, je me dis que si je faisais une formation ça me remettrait le pied à l'étrier et j'aurai peut-être des contacts...ou pas. Du coup, vu le prix des formations, j'en choisis plutôt en rapport avec des patho que je rencontre plus fréquemment!

Encore un fil que je découvre en retard !
L'installation abrupte en face de chez soi ! Glup ! c'est sûr ça fait un choc, pas plaisir, et je dirais simple manque de savoir-vivre ou ignorance (quoique ...) Je n'ai jamais vécu çà et ne l'espère pas ! déjà des collègues installées pas très loin, et rencontrées au hasard de formations mais finalement, tout au moins avec certaines, on a bien sympathisé !
Et j'ai déjà sous-loué une pièce à des collègues qui voulaient se lancer en libéral ! Très chouettes échanges qui perdurent !
Dans notre ville, pas mal d'ortho, on n'affiche aucune spécialité, mais on sait très bien qui sait bien traiter telle ou telle patho et on se sent plus libre de renvoyer une remédiation qu'on ne maîtrise pas à un autre collègue et de choisir ses autres formations (pour moi, 3 à 5 par ans, faut bien travailler aussi ! )
Je n'ai pas suivi de rééduc vocales depuis très longtemps et me sens carrément incapable avec les bégaiements, sauf chez les petits, Marie je voudrais bien t'envoyer, mais la distance ! Et j'ai des collèques top à ce niveau !
Mes dadas, outre LO et LE, les pathos neuros et les logigo-maths !

C'est bien ce que je dis. Notre champ de compétences est beaucoup trop grand pour que l'on soit à l'aise pour rééduquer toutes les pathologies.
D'où l'intéret d'avoir un "réseau" de collègues qu'on connait et à qui on peut renvoyer les prises en charge un peu spéciales qu'on ne sait pas (plus) trop bien faire (voix, laryngectomie, neuro, bégaiement...)
Mais je suis d'accord on n'a pas à se prétendre "spécialisés" pour telle ou telle pathologie.
Ici il y a des orthophonistes soi disant spécialisés qui l'ont fait savoir et chez qui les médecins parfois orientent d'abord.
Je rigole doucement quand j'ai un appel du style "le bilan a été fait par Mme X spécialiste de la dyslexie" qui nous renvoie sur vous l'ortho de notre secteur.
En général je réponds "Savez-vous que tous les orthos sont spécialisés dans la dyslexie?"

Le "réseau de collègues", ce n'est pas possible en milieu rural. Ici, les consoeurs spécialisées sont à 45 km minimum, dans une ville de 250 000 habitants. Les patients de notre petite ville ne sont pas prêts à affronter 90 km, ni les bouchons, ni l'impossibilité de se garer.

Même problème que toi, Guillaume... faute de consoeurs/frères plus spécialisés que moi dans les environs proches, j'essaye de faire face, me disant que ce sera toujours mieux que pas de suivi du tout. Mais sur mon secteur (et sur les forums !!) je peux échanger assez facilement avec les collègues pour faire au mieux...

Et voilà, les jeunes diplômés, arrêtez de vous installer à 5 collabs dans les cabinets des vieux titulaires des centres villes qui vous exploitent éhontément et allez bosser un peu ailleurs que dans les city.
Ok je sais on va me rétorquer que je l'ai facile puisque je bosse en banlieue de Big City. Mais quand j'ai eu mon diplôme je suis partie pendant 3 ans en collab dans la pampa et c'était super (l'ortho avec qui j'ai travaillé cherchait quelqu'un depuis des années).
Et honnêtement si j'avais mon diplôme maintenant je me débrouillerais pour aller travailler là où ça manque d'ortho même avec un chéri qui travaille à Big City, les TGV c'est pas pour les chiens.

et bien moi,je suis perplexe...seule ortho dans une ville de 15000 habitants qui drainait également les patients des alentours ,j'ai du gerer les nombreuses demandes de soins sans negliger ma vie familiale ,essentielle pour moi.Au bout de 15 ans c'est donc d'un bon oeil que j'ai vu s'installer 1 puis 2 et 3 collègues...Aujourd'hui ,nous sommes 9 orthos dans cette ville ,tous les villages du coin sont pourvus d'un ou plusieurs cabinets .Maintenant que j'aimerais travailler un peu plus pour financer les etudes des enfants et parce que je suis plus disponible,ce n'est plus possible car la demande a bien chuté...j 'arrive a peine a 45 actes et j'apprends qu'une nouvelle collègue s'installe juste en face de chez moi!ce qui me choque le plus c'est cette impression de manque de solidarité professionnelle (car même s'il y a eu contact téléphonique préalable au final c'est quand même chacun pour soi);je trouve ça très peu correct (à l'époque je ne m'étais pas installée dans la ville limitrophe ou il y avait déjà 4 ou 5 orthos ,pour ne gener personne ,maintenant dans cette ville de 45000 habitants elles sont une vingtaine et s'en sortent bien mieux que moi)et je suis déçue que ces dernières années de pratique qui se devaient d'être sereines et épanuissantes soient entachées par des préoccupations matérielles...

Idem ici, toutes les orthos s'installent au même endroit, du coup tout le monde tourne à 40 ou 45 actes /semaine... Pas byzance quoi... Certaines tournent sur 2 cabinets pour avoir un temps plein, d'autres ont choisi de compléter avec un emploi salarié... Bref, à croire que celles qui s'installent ne se préoccupent pas de savoir si elles auront de quoi bosser ! bizarre...

Bref, à croire que celles qui s'installent ne se préoccupent pas de savoir si elles auront de quoi bosser ! bizarre...

A mon avis ,si,elles savent...
Quand elles recherchent une collaboratrice au bout de 6 mois alors que la demande n'est pas si importante que ça,c'est qu'il y avait au préalable un plan B :copinage avec d'autres professionnels de santé,récupération des patients grâce au salariat,monopole sur la maison de retraite....je l'ai appris à mes dépends ,après m'être longtemps sentie mal et incompétente ,puisque je ne voyais plus arriver de nouveaux patients (heureusement les anciens restaient ,mais nous ,ce n'est pas comme pour les kinés,qui gardent les mêmes patients à vie pour des rééducs différentes,il faut que ça se renouvelle ,car quand la rééduc est finie,elle est finie!)moi qui ne pensait qu'à rééduquer je me suis un peu penchée sur ce qui se pratiquait dans le coin ...et que dire de celles qui ouvrent deux cabinets pour y placer une collab(voire une dans chaque cabinet)je croyais qu'on faisait appel à une collab quand on était débordée,pourquoi ouvrir un deuxième cabinet alors,si on a trop de travail?je sais bien qu'il n'existe pas de spécialisation,mais vu les circonstances,j'ai eu tout mon temps pour passer un DU afin de travailler mieux avec les personnes agées ,et bien , les 2 maisons de retraite que j'ai contactées pour savoir si elles étaient interessées par des interventions d'orthophonie m'ont répondu qu'elles avaient déjà quelqu'un qui intervenait a titre liberal...il me semble qu'il serait plus juste de faire travailler en alternance tous les libéraux interessés par tel ou tel domaine plutôt que de proposer une quasi exclusivité à une seule intervenante?!voila ,je ne cherche pas plus ,d'autant que j'ai horreur du "démarchage"et je me résigne à ne jamais pouvoir appliquer ce que j'ai appris lors de ce DU ...d'autant plus qu'aucun prescripteur ,même éventuellement interessé ,ne peut savoir que je l'ai...puisqu'il est interdit de le mentionner sur sa plaque.

d'autant plus qu'aucun prescripteur ,même éventuellement interessé ,ne peut savoir que je l'ai...puisqu'il est interdit de le mentionner sur sa plaque.

Peut-être moins "visible" que la plaque mais tu peux le stipuler sur tes compte-rendus de bilan dans l'en-tête je pense, les médecins indiquent bien leurs DU et spécialités sur leurs ordonnances.

mais...il n'y a pas obligation pour les établissements de proposer tous les profs libéraux afin de laisser libre choix aux patients et à la famille?

Dans les faits, ce n'est malheureusement pas toujours le cas et les hôpitaux (et les écoles !) adressent spécifiquement à Mme (ou M.) Untel.

C'est logique : les gens eux-mêmes sont demandeurs de "bonnes adresses".

Oui, moi la première en tant que patiente dans une région où je ne connais personne !

Je connais une super ortho dans le 17 :
Bienvenue Carine !

mamiren a écrit:mais...il n'y a pas obligation pour les établissements de proposer tous les profs libéraux afin de laisser libre choix aux patients et à la famille?

Dans les 2 établissements que j'ai contactés,ce sont les infirmières coordinatrices qui se chargent de contacter une ortho libérale si besoin ,et contactent donc toujours la même ....ceci ferme la porte a toute nouvelle intervenante.avec qui cela pourrait bien se passer aussi!...

ici, ce sont souvent les orthos du centre (s'il y en a) qui appellent l'ortho la plus proche du domicile du patient (grâce aux pages jaunes). Donc ça change en fonction des patients!

OrthoLuz a écrit:ici, ce sont souvent les orthos du centre (s'il y en a) qui appellent l'ortho la plus proche du domicile du patient (grâce aux pages jaunes). Donc ça change en fonction des patients!

Ceci me parait bien plus équitable...la répartition se fait automatiquement...le problème c'est qu'ici nous sommes toutes proches puisque la densité en orthos est importante....il est bien plus simple pour l'équipe de la maison de retraite ,ou la secretaire,de téléphoner toujours au même endroit.