Le master pour 7500 € par an

C'est la commission européenne qui a jugé les quotas illégaux car les étudiants ont le droit de circuler librement et d'être formés où ils veulent dans l'union européenne. Les quotas n'ont pas été levés en kiné car il a été prouvé que l'invasion française portait préjudice aux étudiants belges qui n'avaient plus de place pour s'inscrire. La situation n'est pas la même pour les logopèdes car il y a moins de demandes d'inscription de la part d'étudiants belges dans cette formation. Les quotas devraient cependant être rétablis en juin prochain car la situation a été ubuesque : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Cependant, la commission européenne a tranché, difficile donc de revenir en arrière !

Merci Claudie.

Moi je veux bien qu'on puisse faire ses études n'importe où en Europe mais dans ce cas il faut que les formations soient harmonisées quant à leurs contenus et leur nombre de crédits (toujours rien pigé moi à cette histoire de crédits mais bon moi avoir compris que maintenant on comptait en ECTS et plus en modules comme à mon époque).
Donc si je continue à bien avoir compris comme ça n'est pas le cas c'est le gros b....

Il faudrait que les contenus de formation soient harmonisés, mais aussi les modes de sélection... qui dépendent aussi du système de soin (remboursement moindre des logopèdes en Belgique qu'en France => pas de sélection à l'entrée et pas de numérus clausus). Sinon tout l'équilibre d'un système mis en place dans un pays bat de l'aile !
Après, il faut reconnaitre qu'il y a aussi une hypocrisie de la france que ça arrange bien d'envoyer se former à l'étranger des professionnels qui coutent trop chers à former en france !
Mais là le déséquilibre est à son paroxysme avec la suppression des quotas !

Je ne sais pas s'il y a vraiment péril en approche à cause d'une invasion future de logopèdes : on rappelle que la sélection en Belgique est dure, dans certaine école c'est moins de 60% des admis en première année qui décrocheront le diplôme à la fin. Un chiffre à comparer au taux d'abandon d'environ 10% chez nous*.

Après il n'est pas à exclure que si vraiment la situation devient problématique, il y ait des dispositions durcies pour les demandes d'équivalence (plus des stages à effectuer, ajouts d'examens validants, etc..) ou des restrictions d'exercice... Cela se fait en médecine en France ainsi que pour plusieurs professions médicales/paramédicales dans plusieurs pays d'Union Européenne.

En attendant, malgré ce raz de marée (supposés) de diplômés formés à l'étranger, les zones sous-dotées le demeurent et les orthossemblent toujours s'agréger dans les mêmes zones...

* Stats empiriques : Lille, début à 120, 10 abandons (pas de redoublement, ce sont des personnes qui ont vraiment arrêté en cours de route pour suivre une autre filière) avant la fin de la quatrième année de formation. Mon associée : Paris, 130 et quelques au début, une quinzaine d'abandon au fil du cursus. Lyon, je n'ai plus les chiffre exact mais c'était du même ordre...

Bonjour,
La réaction des chirurgiens-dentistes :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ... où nous apprenons que le gouvernement italien a été confronté au même problème et l'a résolu fermement.

Bon. C'est très bien tout ça. Et les notres de syndicats, ils se réveillent quand?

Tu as mangé du lion aujourd'hui, toi ?

Kati a écrit:Bon. C'est très bien tout ça. Et les notres de syndicats, ils se réveillent quand?

J'ai reçu un mail du syndicat et il y a eu une réponse sur le forum de la FNO également...

Evi a écrit:

Kati a écrit:Bon. C'est très bien tout ça. Et les notres de syndicats, ils se réveillent quand?

J'ai reçu un mail du syndicat et il y a eu une réponse sur le forum de la FNO également...

Le proverbe dit : "Mieux vaut s'adresser à Dieu qu'à ses saints". Pourtant il y a un saint qui a entendu et répondu...
Continuons donc de le louer et de cotiser (verbes synonymes ici)... Car Saint Dycat a (bien) parlé et il a promis de revenir.

A lire dans Le Monde daté d'aujourd'hui un article sur le sujet qui fait peur : contournement de la loi au niveau européen , contenu de la formation.... on a autant de raisons de se mobiliser contre ce genre de pratiques que pour le master .

Et ce soir, au JT de France 2, un sujet sur cette école portugaise avec interview d'étudiantes en orthophonie

oui, je l'ai vu aussi! Je ne pensais pas que la formation avait déjà commencée, je croyais que c'était encore en projet...
Si j'ai bien compris, il devrait y avoir un recours devant le conseil d'état pour demander la fermeture de l'école. Espérons que cela aura du poids!!!

Je l'ai vu aussi et moi aussi
Et je reviens à la charge mais : on s'offusque de cette université portugaise mais c'est exactement pareil pour toutes les étudiantes qui partent en Belgique et dont le seul argument est :on est forcé à partir se former pour faire "le métier de mes rêves" à cause de ce stupide numerus clausus en france !
Alors non il ne s'agit pas de jeter l'opprobre ni sur les professionnels formés là bas (excellente réputation de la formation en belgique) ni sur les étudiantes qui ne réussissent pas le concours français (apprendre le dico par coeur n'est pas une prouesse dont je me sens particulièrement fière) mais le numerus clausus en France a un sens (ce qui fera toujours des déçus du concours... ainsi va la vie !) et qu'on le veuille ou non exploser les quotas nous sera préjudiciables un jour...

Voici l'article du monde qui fait un point intéressant sur la question : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

"Le conseil de l'ordre des dentistes constatait ainsi que, en 2011, 283 praticiens diplômés hors de nos frontières s'installaient en France, soit près du quart des 1 232 nouveaux inscrits à l'ordre" : il serait intéressant de savoir ce qu'il en est pour notre profession, et de suivre aussi l'évolution au fil des ans depuis la levée des quotas en Belgique.

On lit également dans cet article que le président de l'université portugaise envisage de s'installer au Luxembourg ou à Andorre si le gouvernement français lui met des batons dans les roues... autant dire qu'il faudrait vraiment un consensus de l'union européenne sur le sujet avec un accord entre les pays sur les formations des professions de santé! C'est pas gagné !!!

Je pense que tout le monde est très mal informé.
Aujourd'hui et demain je suis en formation.
A midi mis le sujet sur la table.
Les 9 dixièmes des orthos présents n'en avait jamais entendu parler (dont les 2 formateurs).
La syndiquée active de service (qui a eu le courage d'aller à l'AG hier soir) consultée a expliqué que de toutes façons l'université n'ouvrait pas ses portes avant la rentrée de septembre 2013 (ils sortaient d'où alors les étudiants qui sont passés à la télé) et que comme c'était un diplôme portugais ils allaient devoir le faire valider en France (comme les belges) et que donc il fallait tous se mettre d'accord pour refuser de les prendre en stage.
D'après elle problème résolu.
Je reste dubitative.

Je doute énormément de ces refus de stages. On n'a jamais vu ça avec les logopèdes.

Oui enfin la différence c'est que les logopèdes sont formés en Belgique, pas sur le territoire français, et qu'il s'agit d'universités, pas d'écoles privées hors de prix.

Il me semble qu'il y a une seule haute école privée en Belgique, mais quoi qu'il en soit, ses tarifs ne sont pas stratosphériques comme cette université privée.

On peut se demander comment les étudiants diplômés de cette école pourrait obtenir l'équivalence : il y a trop d'enseignements manquants par rapport au cursus français. Le cursus belge,lui, est très voisin, voire plus costaud dans certains domaines, le problème est moindre.

A voir même si l'enseignement de cette université est réellement conforme à celui dispensé au Portugal...

il fallait tous se mettre d'accord pour refuser de les prendre en stage.

Cette dame semble bien candide.

On est encore maître en son cabinet, a fortiori quand on est pas syndiqué : j'ai déjà reçu une future médecin libéral qui souhaitait voir un peu comment se passaient les prises en charge chez les paramédicaux conventionnés, avec convention de stage signée auprès de la faculté de médecine du crue pour officialiser la chose. La FNO a-t-elle pris position là-dessus (accueil des médicaux-paramédicaux non-orthophoniste) ?

Pour ce qui est de ne pas accueillir les logopèdes, peut-être qu'elle changera d'avis le jour où la seule consoeur à prendre contact pour un remplacement se révélera être une ex-logopède... Cette mesure est (presque) aussi débile que celle qui consistait à ne pas prendre de stagiaires de 3ème-4ème année il y a cinq ans pour protester contre la loi de rémunération des stagiaires...mesure qui avait mis certaines écoles et bien des futures consoeurs dans une situation plus que critique .

Pour le non-accueil des étudiantes suivant ce cursus, tout à fait d'accord en revanche . A priori, on ne devrait pas être assailli, cela dit.

Toirneach, peu diplomate en soirée.

Je suis bien d'accord, on peut faire blocus sur les stages, mais je pense qu'il y aura toujours des orthos pour en accueillir.

L'idéal c'est quand même une action concertée de tous nos syndicats médicaux et para médicaux pour agir à la base...

@Sperling " on est encore maître de son cabinet, à fortiori quand on n'est pas syndiqué "????????? Pas compris, moi !

Il y a 2 questions :
- celle de la qualité de la formation (qui se pose de façon cruciale pour cette université portugaise)
- celle des quotas d'étudiants formés et du contournement du numerus clausus (qui se pose pour toutes les formations qui accueillent des étudiants français en masse, donc aussi bien pour la Belgique que pour l'université portugaise).

Quant au fait de refuser les étudiants en question en stage... cela revient à bloquer des professionnels a priori compétents (pour la Belgique) à l'aune de leur vie professionnelle... bof bof !
En revanche je trouve hypocrite de continuer à former autant de jeunes sans en mesurer les conséquences sur le moyen terme. Là dessus, la commission européenne qui a levé les quotas en belgique est clairement responsable !
Bref pour moi c'est à l'entrée (concours) qu'il faut bloquer, pas à la sortie (refus de stage ou marché du travail saturé) une fois que les jeunes en question ont passé plusieurs années à s'investir pour se former. Ce n'est pas nous et leur rendre service que de proposer des places aux déçus des concours ! Le directeur de cette formation portugaise le sait bien mais ça l'arrange de pouvoir encaisser leur chèque de 7500 € en début d'année donc il surfe sur cette vague !

Suivant les sources du journal Le Monde, il y a tout de même 8 personnes qui se sont inscrites au cursus orthophonique. "Des apprentis orthophonistes" comme le dénomme le journaliste.
Le directeur de l'université compte sur les recalés au concours de médecine pour venir gonfler les rangs en janvier 2013, en dentisterie et en orthophonie

Quand j'ai appris qu'un tel cursus allait se mettre en place, j'ai d'abord cru à une mauvaise blague. Je suis allée sur le site et je suis effrayée par le contenu de la "formation" si l'on peut parler de formation.

Mais que fait la police ?

Sur Facebook, une collègue a dit que les pharmaciens, dans le même cas que nous, sont très inquiets parce que ce fac profite d'une faille au niveau de la loi européenne; a priori, tout est légal...

Et on m'a dit que dans le JT de France 2 (je ne peux pas voir, même en streaming), une des étudiantes ortho disait qu'elle avait échoué 10 fois ailleurs donc elle s'inscrivait. Ca ne vous fait pas penser à ces gens qui ratent le permis 10 fois et qui finissent par l'acheter?

Et en même temps, je pense qu'échouer à 10 concours d'orthophonie n'est pas rare, si elle a passé tous les concours possibles pendant deux ans et y a échoués, le compte est vite fait... Malheureusement, on passe encore dans du commerce pour l'accès aux études (tout comme le font déjà les prépas...). Le plus riche (mais peut-être pas le plus méritant) aura plus de chance d'y arriver...

Les prépas ont déjà créé un avantage non négligeable pour ceux qui peuvent se les payer versus ceux qui ne peuvent pas. Si ce n'est que :
- malgré tout, avoir le concours sans prépa est possible et ce n'est pas une proportion non négligeable des amphis
- jusqu'à présent, payer ne garantissait pas l'accès à la formation (la plupart des jeunes en prépa bossent énormément pour le concours, motivation d'autant plus grande quand ils savent combien leurs parents ont payé et qu'ils n'auront pas forcément droit à une seconde année)