Accessibilité cabinet

Kati a écrit:Alors moi je pense humblement que je peux dire: arrêtez (s'il vous plaît) de vous prendre la tête  (et celle des autres) avec ça et attendez que les lois et amendements soient clairs, que l'on commence à punir les (soi disant) hors la loi. Je sais ce que l'on va me répondre et j'y suis préparée. Bonne soirée.

Mais chacun est libre de venir lire ou non ce post.

Bonjour à tous,
L'esprit de la loi de 2005 est clair. Sa lettre ne l'était pas complètement. Certaines de ses exigences étaient incohérentes et cela a contribué à semer le trouble.
Mais l'ordonnance du 26 septembre 2014, cette fois, est claire.
Les décrets de novembre 2014, consultables ci-dessus, sont clairs.
Les arrêtés de décembre 2014, également consultables là-haut sont clairs.
A partir de là, comme le dit Admin, c'est à chacun de se situer.

Admin a écrit:

Tu as du soleil aujourd'hui ?

Dans le coeur, comme les gens du Nord.

Je demande ça parce que j'aimerais me pencher sur ce dossier avec ma collègue et mon proprio mais qu'il me manque des infos...et que je ne les trouve pas sur le net.

Je ne force personne à faire de même, chacun étant libre de faire ce qu'il veut.

Je m'auto-réponds (si jamais ça peut intéresser quelqu'un): les demandes d'Ad'ap sur + de 3 ans ne concernent apparemment que les ERP de 1ère à 4ème catégorie.

Et sinon, quand le propriétaire possède tout l'immeuble, qu'il loue à plusieurs exploitants, il doit faire une seule demande d'Ad'ap ou alors il doit en faire une pour chacune des activités présentes dans l'immeuble? (c'est notre cas, il y a trois activités dans une maison qui a été "coupée" en plusieurs morceaux, nous, nous avons le premier et dernier étage)

Campagne de pub. Ce n'est qu'un début.
A frémir.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Là où une jeune généraliste qui vient de s'installer dans un local aux normes, croit-elle, avec des portes et des couloirs aux bonnes largeurs et des toilettes de 15m², et qui semble contente de montrer son installation -qui lui coûte un bras- aux journalistes, apprend qu'elle se fait avoir, car non, Docteur, dit la voix off, "son cabinet n'est pas conforme au handicap visuel, auditif ou encore psychique, comme le veut la loi".

cet après midi je vais au service urbanisme de ma ville et non de la commune où j'exerce encore (j'ai projet d'acheter un local commercial et il faut y créer des bureaux car pour le moment c'est un openspace en rez de chaussée donnant sur rue). Quand j'ai appelé la mairie ils m'ont basculé sur ce service qui m'a confirmé que c'étaient bien eux qui m'expliqueraient tout ce que j'ai à savoir.
Je vous communiquerai les infos que j'ai pu obtenir si je pense qu'elles peuvent être utiles à tous.

Orange a écrit:Campagne de pub. Ce n'est qu'un début.
A frémir.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Là où une jeune généraliste qui vient de s'installer dans un local aux normes, croit-elle, avec des portes et des couloirs aux bonnes largeurs et des toilettes de 15m², et qui semble contente de montrer son installation -qui lui coûte un bras- aux journalistes, apprend qu'elle se fait avoir, car non, Docteur, dit la voix off, "son cabinet n'est pas conforme au handicap visuel, auditif ou encore psychique, comme le veut la loi".  

conforme au handicap psychique ?
cékoiça encore ?
Il faut de la musique douce pour les neurasthéniques ?
de l'alccol pour les alcoolos ?
des trompe l'œil pour les claustros ?
des militaires pour les paranos ?

Karine.T a écrit:cet après midi je vais au service urbanisme de ma ville et non de la commune où j'exerce encore (j'ai projet d'acheter un local commercial et il faut y créer des bureaux car pour le moment c'est un openspace en rez de chaussée donnant sur rue). Quand j'ai appelé la mairie ils m'ont basculé sur ce service qui m'a confirmé que c'étaient bien eux qui m'expliqueraient tout ce que j'ai à savoir.
Je vous communiquerai les infos que j'ai pu obtenir si je pense qu'elles peuvent être utiles à tous.

Bonne chance et merci d'avance, Karine !

En ce moment, dans ma commune, ils sont en train de faire des bateaux partout sur les trottoirs. Sans doute pour se mettre en conformité au niveau accessibilité. Sauf que, pour le moment, ça ressemble à n'importe quoi ! On voit des bateaux un peu partout, et n'importe où, pas forcément au niveau des passages piétons... ces bateaux aboutissent n'importe où, à 2 mètres d'un autre bateau déjà existants, sur un bout de trottoir étroit, donc ne permettant pas le passage d'un fauteuil roulant, etc..... Attendons de voir le résultat final, peut-être que d'autres aménagements suivront... mais pour l'instant, on a vraiment une impression de "n'importe quoi" !

Si seulement ce n'était qu'une impression ...

Véronique, tu es sûre de ne pas te trouver dans le plus bel endroit du monde ?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Et finalement, qui compte remplir une demande d'Ad'ap et à quelle société vous adressez-vous pour établir les plans du bâti et le chiffrage des travaux?

Orange a écrit:Campagne de pub. Ce n'est qu'un début.
A frémir.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Là où une jeune généraliste qui vient de s'installer dans un local aux normes, croit-elle, avec des portes et des couloirs aux bonnes largeurs et des toilettes de 15m², et qui semble contente de montrer son installation -qui lui coûte un bras- aux journalistes, apprend qu'elle se fait avoir, car non, Docteur, dit la voix off, "son cabinet n'est pas conforme au handicap visuel, auditif ou encore psychique, comme le veut la loi".  

Le cabinet de la jeune MG est conforme à quelques détails près, la dentiste c'est plus éloigné en effet.
Je ne crois pas que la première sera embêtée, c'est le type de local qui est attendu à l'heure actuelle.
On voit dans ce reportage la position dure du vice-président de l'APF qui ira jusqu'au bout.

D'accord

savez vous si disposer de toilettes est obligatoire ?
si je fermais les toilettes à la patientèle .... pour que tout le monde soit à égalité ??
les "dikapés" et les pas "dikapés" (comme dirait un trisomique de ma famille). en plus il y aurait moins de ménage à faire et mes toilettes (que à Moi) sentiraient tout le temps la rose et le lilas!!
je blague mais je vous pose sérieusement la question

Pour les WC je ne sais pas, tu n'es pas la seule à avoir eu cette idée pour éviter l'aménagement.

Pour revenir sur le reportage, la question de la viabilité économique de l'activité est posée. Pour la jeune MG, on ne sait pas où elle travaille, mais amortir tout cela avec des consults à 23 euros, cela va représenter un sacré paquet d'heures... Qu'elle soit locataire ou propriétaire, la mise de fond est très élevée en regard du gain. En région parisienne, un modeste studio peut déjà valoir 200 kE, alors un RDC d'une soixantaine de m2 entièrement aménagé, je préfère ne pas y penser. C'est connu qu'à Paris, les jeunes médecins n'ont pas toujours leurs prêts d'installation, car ce travail n'est pas jugé assez lucratif.

Tout à fait.
Et que dire alors des orthophonistes?
De plus : l'imminente révision des valeurs locatives qui serviront de base à la taxe foncière (propriétaires) et à la CFE (les praticiens) va se traduire par une augmentation conséquente de ces impôts. Etre aux normes, c'est davantage de surface, donc davantage de valeur locative. Du coup, cela ressemble à un étranglement programmé.

Quant à la question des WC, c'est la zone grise légale.
Aucune loi n'oblige les ERP à mettre des toilettes à disposition du public.
Mais le code du travail l'impose pour le personnel, quand il y a du personnel, même une intervention de personnel de nettoyage.
Et le règlement sanitaire départemental article 67, du siècle passé, qui existe dans tous les départements, consultable en préfecture et sur le net, l'impose pour le public.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Problème : il est resté lettre morte consensuelle partout. Sinon, depuis fort longtemps, la moindre petite épicerie de village, la boulangerie, etc. aurait dû avoir des sanitaires.
Pas appliqué à tel point que même des grosses enseignes, n'en disposent pas pour leurs clients. Faites des expériences!
Donc on est dans le domaine de l'à peu près, de l'interprétation, du possible rapport de force souterrain, avec toutes les conséquences sociétales possibles et l'insécurité juridique.

Orange a écrit:Tout à fait.
Et que dire alors des orthophonistes?
De plus : l'imminente révision des valeurs locatives qui serviront de base à la taxe foncière (propriétaires) et à la CFE (les praticiens) va se traduire par une augmentation conséquente de ces impôts. Etre aux normes, c'est davantage de surface, donc davantage de valeur locative. Du coup, cela ressemble à un étranglement programmé.

L'inquiétude pour la pratique libérale est justifiée. Entre une maison médicale, des horaires de bureau ou presque, un salaire régulier, et un local ruineux à amortir 10 heures par jour avec la pression de la sécu pour réduire les coûts, le choix sera vite fait. C'est clair qu'actuellement, peu de jeunes médecins font le choix de cette jeune femme de s'installer, ils préfèrent remplacer ou se salarier, ce qui laisse du temps pour vivre et s'occuper des enfants.

Coucou François-Janus, dans une maison médicale on n'est pas salarié.
On peut s'y retrouver à payer un loyer et des charges conséquents, à dépendre totalement du prescripteur-voisin-de-bureau, supporter des pressions du groupe, de la population locale, en plus des pressions de la sécu, travailler 10h par jour, se voir reprocher quelques congés, quelques aménagements d'horaires, quelques mécontentements amplifiés de patients-clients-voisins-parents d'élèves-électeurs, etc.
Mais quelquefois, oui, ça marche. Selon l'ambiance de l'équipe, les rapports avec les élus locaux.
Quelquefois pas du tout.

Orange a écrit:Coucou François-Janus, dans une maison médicale on n'est pas salarié.
On peut s'y retrouver à payer un loyer et des charges conséquents, à dépendre totalement du prescripteur-voisin-de-bureau, supporter des pressions du groupe, de la population locale, en plus des pressions de la sécu, travailler 10h par jour, se voir reprocher quelques congés, quelques aménagements d'horaires, quelques mécontentements amplifiés de patients-clients-voisins-parents d'élèves-électeurs, etc.
Mais quelquefois, oui, ça marche. Selon l'ambiance de l'équipe, les rapports avec les élus locaux.
Quelquefois pas du tout.

Je connais ce fonctionnement, mais d'autres établissements de type "dispensaire" se développent, où le salariait est la règle. J'ai déjà vu un reportage sur un tel établissement en zone rurale, avec une MG coordinatrice salariée, mais la référence précise m'échappe. Cela existe en tout cas partout à l'étranger, Canada, Belgique, Grande-Bretagne, etc...

Le problème en économie de santé, c'est que le public tend à la sous-activité, et le privé à la sur-activité. C'est une règle très connue depuis longtemps. Donc un centre travaillant avec des horaires fixes refusera très vite des patients, tandis que les libéraux tendent à surbooker, au dépens parfois de la rigueur et de la qualité. Quand on est ortho en salarié, on voit trois ou quatre patients par demi-journée... En libéral c'est le double, et pas toujours avec des situations plus faciles et des reprises en équipe.