Accessibilité cabinet

Notre économie n'est pas flamboyante. Si en plus on oblige tous les commerces et professionnels pas aux normes à fermer administrativement elle va tomber très bas.
Voilà pourquoi, comment dire? Je ne me sens pas très inquiète vis à vis de mon cab (qui sans être aux normes est pourtant accessible) quand je me balade eu centre de Big City.

Plusieurs scénarios sont possibles ; blocages multiples et conflit majeur, évolution des professionnels qui suivront doucement le mouvement, enterrement de la loi devant le constat de sa non-application.

La fermeture de cabinets libéraux est extrême en effet, mais avec un arrêté municipal ou préfectoral, ils peuvent le faire. Sur fond de conflit local, cela risque d'arriver ici et là si vraiment les personnes sont récalcitrantes à toute négociation.

Pour moi le souci c est plutôt que je n ai pas d autre choix que d'ouvrir un cabinet dans un local pas aux normes,pas d'y continuer mon activité.
Risqué, mais c est ça ou j'arrête
J ai du mal à comprendre comment on peut en arriver là, à mettre des bâtons dans les roues aux gens de bonne volonté. Et à empêcher les gens de se faire soigner.(et a moi de travailler)

Ici de nombreux professionnels n'ont rien changé à leur local ( impossible en ville) et continuent sereinement en disant que cette loi ne sera jamais appliquée...

Je pense que beaucoup de professionnels tiennent ce raisonnement où se sentent beaucoup moins concernés et impliqués que nous. Je ne sais pas comment ça va évoluer. Mais quand je vois le nombre de boutiques, de bars, de restaurants, de commerces inaccessibles et qui ne pourront jamais l'être puisque la rue ne l'est pas je me demande bien comment ça va tourner.

Je vois que ça va de mal en pis cette histoire. J'ai entendu dire que même les orthos locataires peuvent devoir prendre les travaux à leurs frais, à la place du propriétaire!

Concernant propriétaire / locataire, au fond, rien n'est résolu. Le décret 2014-1327 du 5/11/2014 dit que le propriétaire est responsable du dépôt de l'Ad'AP et qu'en cas de financement partagé l'Ad'AP doit être signé par propriétaire+locataire.
Mais pour autant cela ne précise pas clairement qui finance.
Décret 2014-1327 téléchargeable là-haut, à informations actualisées.
Non mais quel bazar!

Ben ? et l'accessibilité des lieux publics alors ?
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Pour y être allée parfois, cela fait partie des lieu inaccessibles ou presque à une personne à mobilité réduite, impossible à atteindre si vous êtes malvoyant ... Mais c'est l'Etat, ET un architecte côté

Stupéfiant.
Gaspillage d'argent public.
Mépris de l'usager en général et désinvolture pire à l'endroit des usagers en situation de handicap.
Les œuvres d'art ressortissant à l'ineffable auraient-elles de ce fait une dérogation essentielle?
Il faut faire connaitre cet exemple.

Est-ce qu'il y a des chances pour qu'on en sache plus d'ici janvier?

Je ne sais pas.

Le problème des grands établissements publics est un peu différent quand même de celui des ERP 5...
Il s'agit de mettre aux normes un bâti historique ancien (cf métro parisien !) sans faire flamber la facture pour le contribuable (c'est à dire nous).

Oui mais ils sont au courant depuis 2005. Ça ne justifie pas de faire n'importe quoi très cher sous prétexte que c'est de l'art.

ah non, ils sont au courant depuis bien avant puisque les obligations d'accessibilité de l'espace public datent au moins de 87.
Autrement dit, à l'annonce de la construction (88) jusqu'à sa réalisation (95) tout devait être mis en oeuvre pour que ce soit accessible vraiment.

L'architecte choisi par le jury était à la mode du minimalisme en vogue à l'époque, mais la construction n'a pas été à la hauteur des attentes, pour un budget explosé. Le bâtiment a 20 ans à peine, il a déjà souffert d'inondation, de détérioration de la qualité de l'air, de détérioration de la qualité de la conservation de certains magasins etc...
Ya qu'à lire ... hélas

Ceci dit, depuis une éternité, je fais partie des assoc' de soutien à la personne handicapée (mentale ou TED surtout mais bon ...) et on appuie depuis des décennies, l'idée d'une ville intégrante, ce qui suppose par exemple de repenser le bâti (par exemple réserver rez de chaussée des bâtiments neufs à des commerces ou professions libérales en respect des normes accessibilités et au moins un tiers des appart par étage construit) pour limiter la pression des prix immobiliers et permettre un meilleur maillage des services, par exemple aussi permettre la construction d'ensemble locatif réservés à la personne avec handicap et/ou des appartements de réhabilitations (pour les personnes avec TED ayant des difficultés d'insertion, des difficultés sensorielles spécifiques..)

Cela suppose aussi de repenser les transports en commun, les réseaux routiers intramuros etc..

Aujourd'hui, combien de villes sont effectivement accessibles ? et je ne parle même pas de Paris ! Et combien d'écoles primaires sont réellement intégrantes pour l'enfant IMC ? TSA ? déficient visuel ? déficient auditif ? Il y a tout de même un travail de fond à mener.

Finalement, ce travail d'intégration, de refonte des villes, des bâtiments et des transports, ce travail de fond ne relève t-il pas de l'utopie? A lire ce qu'il faudrait faire et ce qui existe en réalité, et les obstacles insurmontables...on se demande!

Mais c'est comme toutes les utopies : si on ne s'y colle pas à plusieurs en même temps, ça ne fonctionne jamais.
Le souci, là, c'est que ça a été fait en dépit du bon sens, les pouvoirs publics centraux dans un coin, les pouvoirs publics locaux dans un autre, les associations de personnes avec handicap à un bout, les intervenants du BTP, les agents économiques locaux à un autre bout, les agents de santé ailleurs .... et là, blam on monte les uns contre les autres (genre HOU, regardez les méchants libéraux qui ne veulent pas faire d'effort contre HOU regardez ces méchantes associations qui tirent la couverture à eux sans se préoccuper du reste) sans aucune stratégie politique.

Le lien avait déjà été posté, mais tout de même ... les commentaires vont tous dans le même sens, celui du dépit de bon sens.
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Rendre notre pays accessible et intégrant, c'est tout à fait possible, et bien sûr indispensable. Mais à mon avis, on s'y prend très très mal.

Il y aussi une notion de niveau économique. On peut penser que la France devrait offrir le maximum à chaque citoyen. C'est une idée noble et tout. Mais elle ne le peut pas. On est un pays tout à fait moyen, qui n'a pas à faire des projets grandioses, sauf à se monter la tête.

Si on arrive à se désendetter un peu et sauver notre protection sociale, ce sera déjà bien. Tout le monde sait désormais que les hôpitaux, la police, la justice, la diplomatie, l'armée, la recherche, l'école, ont du mal à fonctionner. Il faut deux ans pour obtenir une boîte de trombones ... si on l'obtient. Alors redessiner tout le pays, ce ne sera pas possible ... selon moi. Pessimiste ?

Bonsoir à tous,
Après l'insécurité législative, la paralysie législative?

Six associations * viennent de déposer un recours devant le Conseil d’Etat, lui demandant de censurer l’Ordonnance du 26 septembre 2014  sur la mise en accessibilité des ERP (= Ad'AP), pour « excès de pouvoir ».
Et ceci alors qu'est toujours attendue dans la plus grande impatience, la publication de l'arrêté définissant les nouvelles normes du bâti existant.
Celui dont va dépendre la viabilité d'un grand nombre de nos cabinets créés avant 2005.

* APF, UNAPEI, FNATH, association des accidentés de la vie, l’Association pour l’intégration des personnes handicapées moteurs (ANPIHM), l’Association de défense des polyhandicapés (Adepo) et l’association les Droits du piéton

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Merci Orange, et bonsoir à toi.

La motivation de ces associations est louables, respectable et légitime. Mais il ne faut pas qu'ils se trompent de cible. Les coupables ne sont pas nous mais les pouvoirs publics qui n'ont pas été fichus depuis le temps qu'on en parle de rendre accessibles la voirie des villes et villages et les bâtiments publics. Et qui en plus dépensent l'argent du contribuable dans des projets pharaoniques et surréalistes (et pas aux normes) et dans des émoluments surévalués et fantaisistes entre eux.
Moi je dis ras le bol de ces histoires de normes. Dans mon cab si un handicapé physique quel que soit son handicap décide (et arrive) à venir il sera super bien accueilli et n'aura aucun problème d'accessibilité. Les handicapés mentaux ça fait déjà belle lurette qu'ils ont trouvé la porte.
Donc qu'on arrête de nous faire chier et surtout qu'on arrête de se prendre la tête avec ça.
Voilà.

A chaud, deux remarques:
- ces six associations sont une nette minorité du collectif * monté par l'APF : il y a des divergences entre les associations de personnes porteuses de handicap
- ce recours est-il suspensif ? empêche-t-il la parution des arrêtés portants sur les normes ?


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Bonjour,
Sur cette question un lien supplémentaire, voir aussi le commentaire en bas :
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et une question en suspens : que cherchent ( au fond ) les grosses associations à la fois militantes et gestionnaires-employeurs qui ont déposé ce recours?

Orange a écrit:et une question en suspens : que cherchent ( au fond ) les grosses associations à la fois militantes et gestionnaires-employeurs qui ont déposé ce recours?

A toucher de l'argent par le biais des amendes qu'elles pourront donner dès le 1er janvier 2015 (au lieu d'attendre encore un peu?)

Pardon, je suis cynique, et c'est peut être un peu plus compliqué que ça... j'en suis consciente.

Oui une amende est encaissée par l'Etat. Par contre une personne handicapée défendue par une asso pourrait demander des dommages-intérêts au civil ou au pénal si elle arrive à prouver qu'elle a été lésée par le professionnel.

donc je propose qu'à partir de janvier on demande à chaque appel de bilan si la personne est porteuse d'un handicap quelconque pour pouvoir répondre, le cas échéant, qu'on n'a plus de place sur notre planning!